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Champions Cup - Le Racing ? Pas génial mais facile...

Par Marc DUZAN
  • Nolann Le Garrec réalisant une passe face au Stade Français
    Nolann Le Garrec réalisant une passe face au Stade Français Icon Sport - Sandra Ruhaut
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À Jean Bouin, les Racingmen n’ont certes pas été irrésistibles. Malgré tout, ils ont pris chez le voisin une sérieuse option en vue des quarts de finale de coupe d’Europe. Voici comment...

On ne sait pas encore si le Racing est la meilleure équipe d’Europe. On sait en revanche qu’après trois roustes infligées au Stade français depuis le début de la saison, le club francilien est au moins, et de très loin, la meilleure entité du bassin parisien.

À Jean-Bouin, face à une équipe revancharde mais en guenilles, les coéquipiers de Henry Chavancy ont contenu leur bien-aimé voisin sans ne jamais trembler, prenant pour le quart de finale de coupe d’Europe une option quasi décisive (treize points d’écart…), se contentant de gérer une rencontre où ils se savaient indéniablement plus forts dans tous les secteurs de jeu. En fin de rencontre, le manager du Stade français Gonzalo Quesada résumait ainsi la pensée globale : « La semaine dernière, en championnat (53-20, N.D.L.R.), les Racingmen avaient fait parler l’étendue de leur talent : renvois rapides, côtés fermés joués à la perfection, passes dans le plaquage, relances… Cette fois-ci, ils ont simplement géré le match et fait preuve de plus d’expérience et de maîtrise que nous, voilà tout. » 

Juan Imhoff, compatriote et ami de Quesada, disait peu ou proue la même chose face à la presse : « Le contenu n’a pas été digne du Racing de coupe d’Europe. C’était approximatif, un peu poussif ; on a manqué de soutiens au porteur de balle, on se mettait à la faute, on n’arrivait pas à enchaîner… À aucun moment, nous n’avons pu nous lâcher. Mais bon… Ce n’est pas à moi de juger, de toute façon. J’étais à l’aile et je n’ai pas touché un ballon. J’étais néanmoins sur le terrain, je vous assure ! »

Nolann Le Garrec impressionne

Sans être renversant, le club des Hauts-de-Seine fut au moins sérieux, scolaire, bien conscient qu’en appliquant le plan de jeu établi par son staff, l’issue lui serait irrémédiablement favorable. Au printemps 2022 et alors que se dessine le "money time" de la saison, le Racing semble avoir plus de certitudes qu’au début de l’exercice ; le Racing est stable en mêlée fermée, redoutable en touche, très fort en défense et plus que jamais porté par une ligne de trois-quarts supérieure à l’immense majorité de celles qu’elle affronte week-end après week-end, à l’intérieur de ses frontières et au-delà.

Ici, il faut d’ailleurs souligner que le jeune Nolann Le Garrec (19 ans), de retour d’une blessure à l’épaule l’ayant tenu éloigné des terrains pendant près de cinq mois, donne aujourd’hui à l’attaque francilienne un visage nouveau ; une allure plus nerveuse, plus rapide et diablement plus meurtrière qu’elle ne l’est d’habitude. Au vrai, Le Garrec bute bien (17 points et 86 % de réussite au pied samedi), sent le jeu, colle au ballon, possède une passe vive, précise et nous laisse à penser qu’il sera probablement de la tournée d’été au Japon, si son club ne dispute pas fin juin la finale du championnat.

Car on n’est jamais sûr de rien au Racing, n’est-ce pas ? « Tous les week-ends, poursuivait Juan Imhoff samedi soir, on est au bord du précipice. On ne sait pas ce qu’il va se passer : ou le très bon, ou l’inverse. Mais c’est excitant. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi le sport de haut niveau. Personnellement, cette saison m’a d’ailleurs redonné l’adrénaline, celle que j’aime tant dans le rugby »

Et s’il ne fait quasiment plus de doutes sur la future participation du Racing aux quarts de finale de la Coupe d’Europe, on n’est toujours pas certain que cette équipe, irrésistible un jour et médiocre le suivant, disputera tantôt les phases finales du championnat.

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