Louis Marrou (Provence Rugby) : « Restons humbles mais déterminés ! »

Par Propos recueillis par Denis GHIGO
  • Louis Marrou (Provence Rugby). Louis Marrou (Provence Rugby).
    Louis Marrou (Provence Rugby). Stéphanie Biscaye. - Stéphanie Biscaye.
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À quatre journées du verdict, Le centre aixois et ses partenaires ont l’ambition d’accrocher le top 6 pour disputer les phases finales. Un défi certes difficile mais à portée de main.

Quatrième succès d’affilée contre Vannes. Désormais, plus rien n’arrête Provence Rugby ?

Face à Vannes, nous avons gagné un match que nous aurions sans doute perdu en début de saison. Sur ces dernières bonnes performances, on a fait preuve de plus de maîtrise. On commet également moins de maladresses qu’en début de saison et on sait que cela nous avait coûté des points. On joue en confiance, on ne lâche jamais rien, on arrive à retourner des situations difficiles et compliquées en notre faveur et on l’a encore vu contre Vannes où nous étions menés de deux points (15-17) à dix minutes de la sirène ! Nous devons absolument rester sur cette bonne dynamique collective pour enchaîner les bons résultats.

Pourquoi, selon vous, une telle différence entre les résultats de la phase aller et ceux de la phase retour ?

On a travaillé et corrigé notamment notre indiscipline qui nous a coûté cher en début de saison. Depuis plusieurs matchs également, nous sommes solides devant ! Les « gros » si j’ose dire font un énorme boulot ! Je rajouterai aussi que notre défense a progressé, elle s’est améliorée au fil des matchs et l’arrivée de Rémy Ladauge comme entraîneur de ce secteur y est pour quelque chose. Tout ceci a évidemment renforcé et relevé le niveau de l’équipe. Nous sommes dans une spirale positive avec de l’envie et de l’enthousiasme dans tous les domaines, de l’efficacité aussi. On va bien entendu tout faire pour y rester jusqu’au bout. À quatre journées de la fin, on ne doit plus se poser de questions.

Justement, la phase finale est à portée de main. Comment vous le vivez dans le vestiaire ?

À vrai dire, on ne se projette pas trop ! On ne fait pas de calcul même si cet objectif est forcément dans un petit coin de nos têtes, je ne vais pas le nier non plus. Cependant, on essaie tous de rester focus sur chaque match, on travaille bien sur chacun de nos adversaires et on sait que ça va être serré et indécis jusqu’à la dernière journée. Je vous rassure, on ne parle pas du top 6 tous les jours et à tous les entraînements ! On va tenter de remporter nos quatre matchs restants car ce défi d’atteindre la sixième place est jouable même si cela dépendra également des résultats de nos concurrents. On sait que ce ne sera pas facile bien sûr mais, si je devais résumer notre état d’esprit, je dirai restons humbles mais déterminés, nous ferons les comptes à la fin.

Alors, quatre matchs à jouer, quatre finales à disputer. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Chaque rencontre est un défi ! Tout le groupe a envie de jouer, de participer à cette belle aventure humaine, d’apporter sa contribution et il y a une concurrence saine et légitime au sein de l’effectif. Cela dit, nous devons rester appliqués, concernés et sérieux, c’est essentiel pour réaliser une fin de saison idéale. Ce soir, nous jouons à Rouen, mon club de la saison passée. Alors, je fais passer un petit message à mes coéquipiers. S’ils veulent me faire un nouveau petit cadeau, ce serait bien que l’on gagne tous ensemble ce soir en terre rouennaise.

Selon vous, quelles sont les clés pour s’imposer ce soir à Rouen ?

Continuer sur notre lancée actuelle. Bien appliquer ce que l’on fait bien en ce moment. Ce sera un match d’avants et donc, il nous faudra être performant en conquête, ce que nous sommes depuis plusieurs sorties. Il faudra une bonne défense également et on sait plutôt être présent dans ce secteur. Je rajouterai qu’il nous faudra être disciplinés surtout à l’extérieur face à une équipe qui joue le maintien et, où on s’attend logiquement à une intensité de tous les instants. Sincèrement, si on veut gagner à Rouen, nous devrons être des guerriers comme Serge Betsen qui fait partie du staff rouennais et qui était mon idole quand j’étais gamin. C’est ce joueur qui m’a fait aimer le rugby, je voulais être à son image quand j’étais jeune ! Enfin, on aimerait tous prendre notre revanche du match aller où, nous ne l’avons pas oublié, l’équipe rouennaise s’était imposée à Maurice-David ! Et ces points-là nous manquent aujourd’hui ! Donc, je dirai qu’il y a vraiment plusieurs enjeux sur cette confrontation. À nous de mettre les ingrédients nécessaires pour engranger quatre nouveaux points dans notre panier !

Si vous échouez aux portes du top 6, ce serait forcément une déception pour le groupe ?

C’est certain que l’on se dirait que l’on n’était pas loin de réussir ! Échouer au pied des phases finales, c’est toujours frustrant pour un groupe ! Maintenant, on veut également battre le nombre de points marqués en Pro D2 lors d’une saison (68 points jusqu’ici, N.D.L.R.) ! Mais, il est évident que pour un joueur, disputer une phase finale, ce serait vraiment top, c’est une autre saveur toute particulière et enivrante. Je n’ai pas encore goûté, hormis en catégorie de jeunes, à ces émotions-là qui sont très fortes j’imagine ! Et nous sommes nombreux dans ce cas précis à vouloir connaître cette expérience. Donc, on va tous ensemble essayer de se donner les moyens de vivre ces moments très intenses. Mais, pour l’heure, concentrons-nous sur Rouen et uniquement sur ce duel ! On pensera ensuite seulement aux trois autres combats qui nous attendent. Rien n’est joué, rien n’est fait dans cette ultime ligne droite !

Une dernière question vous concernant. Est-ce que cette saison aixoise vous a fait grandir ?

Je connaissais déjà un peu le club aixois puisque j’y ai joué une saison en 2015-2016 mais il a fortement évolué depuis. Donc, quand je suis arrivé, j’ai été bien accueilli et j’ai retrouvé certains potes de l’époque comme Momo Loukia par exemple. J’avais connu aussi Nicolas Bézy et Loick Jammes à Grenoble lorsque nous portions les mêmes couleurs iséroises. Je connaissais également Kévin Bly avec qui j’avais joué en équipe de France à 7. Je revenais en terre pas forcément inconnue. J’ai retrouvé aussi du monde dans le staff médical et dans l’intendance du club. Voilà pourquoi, je me suis senti tout de suite à l’aise et bien intégré. Je suis en confiance à Aix, j’ai prolongé d’ailleurs avec ce club de Provence Rugby pour deux saisons supplémentaires. Une partie de ma famille habite Marseille et une autre dans le Var, cela a forcément facilité encore plus mon intégration rapide. Et sur le plan du jeu, le staff technique me fait confiance, je bosse, je progresse et j’essaie d’apporter le maximum à l’équipe. C’est donc positif pour tout le monde je pense !

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