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Kohler, la carte de fidélité

Par Julien VEYRE
  • Ballons d'entrainement à l'échauffement
    Ballons d'entrainement à l'échauffement Icon Sport - Brendan Moran
Publié le
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L'actuel coach des avants deviendra entraîneur principal du stade dijonnais la saison prochaine. Avec une mission de reconstruction.

Casquette vissée sur la tête, Thomas Kohler passe une main dans son épaisse barbe alors qu’une larme pointe au coin de son œil. Avec une défaite devant Suresnes, l’actuel entraîneur des avants sait que son Stade dijonnais vient de voir son horizon en Nationale 1 s’obscurcir. Le technicien défend ces couleurs depuis 25 ans, d’abord comme joueur puis dans le staff. Et il sera l’entraîneur principal la saison prochaine.
Quelques secondes après la défaite contre Suresnes, il accuse le coup. « C’est dur, souffle-t-il. Mais nous allons continuer. Il reste deux matchs à jouer pour au moins finir la tête haute. » Natif de Nevers, Thomas Kohler est arrivé en cadet à Dijon en 1997. Depuis, il n’a plus quitté le club. Il a joué comme talonneur (et parfois pilier) jusqu’en 2014. Avant d’entraîner les jeunes et gravir les échelons. Jusqu’à intégrer le staff de la première en 2017. Cet été, il succédera donc à Benjamin Noirot comme numéro 1. « Ma vie c’est le Stade Dijonnais », lance-t-il.

Au moment de remodeler le staff, les dirigeants ont décidé de lui faire confiance. « Parfois, on cherche de la compétence ailleurs alors qu’elle est déjà là sous nos yeux », justifie le président Philippe Verney. Le technicien est proche de ses joueurs, il dit ce qui ne va pas avec une certaine bienveillance. « Thomas prenait de plus en plus de place et passe bien auprès des joueurs, confirme le troisième ligne Colin Lebian. Quand il pense quelque chose, il le dit. Il n’y a pas de quiproquo. »
À l’échauffement, il anime les ateliers avec vivacité. Face à Suresnes, il s’entretient avec sa charnière Dufau-Mieres quand il faut recadrer quelques points. Et c’est encore lui qui parle dans le cercle des joueurs à la fin de la partie.

Un entraîneur travailleur
Dijon est dans le dur, il est nécessaire d’anticiper. « Il va falloir construire quelque chose à la fois d’ambitieux et réaliste par rapport aux moyens que l’on a, indique Thomas Kohler. Faire progresser et développer le projet que l’on a monté.» Il sera épaulé par Tom Paterson, l’actuel entraîneur des trois-quarts et un technicien responsable du mouvement général. « Ce sera quelqu’un qui aura la même sensibilité que nous sur le jeu, détaille Thomas Kohler. Cela sera la même philosophie car cela fait partie de l’ADN du club. Essayer de proposer un jeu de mouvement mais aussi devenir plus pragmatiques et précis. »

Travailleur, toujours à la recherche de nouveaux exercices, il essaie d’innover pour s’améliorer. Pour sa mission, il s’appuiera aussi sur un noyau de joueurs actuels. « Leurs engagements sont à la fois sur la Nationale 1 et la Nationale 2, avance-t-il. Donc le projet tient aussi en Nationale 2. S’il y avait descente, nous voulons un groupe compétitif pour rebondir et remonter directement. » Au quotidien, il estime que ce nouveau rôle ne changera pas sa manière d’être. Les yeux embués, il esquisse un bref sourire. « Que j’entraîne les jeunes ou les moins jeunes, pour moi la mission est la même : essayer de faire progresser tout le monde. »

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