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TOP 14 - Toulon, au Vélodrome comme à Mayol ?

Par Mathias Merlo
  • Le RCT n’a plus évolué au Vélodrome en phase régulière depuis avril 2019 et une victoire contre Toulouse.
    Le RCT n’a plus évolué au Vélodrome en phase régulière depuis avril 2019 et une victoire contre Toulouse. Icon Sport - Icon Sport
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Trois ans après sa dernière délocalisation, Toulon reprend ses quartiers dans l’antre de l’OM. Si le rendez-vous est un véritable événement, et participe à remplir les caisses, le RCT perd-il son avantage du terrain ? Éléments de réponse.

«Il n’y a rien de plus beau que Mayol qui chante.» Hubert Falco, maire de Toulon, aime à répéter à tue-tête cette marotte. Pourtant, les Rouge et Noir mettent le cap à près de soixante-dix kilomètres à l’ouest, ce samedi soir, pour le choc face au Stade toulousain. L’habitude a été prise sous l’ère Mourad Boudjellal. En treize rencontres pour la phase régulière de Top 14, le RCT a arraché dix succès en terres bucco-rhodaniennes, pour un nul et deux défaites, dont une face au Stade toulousain en 2015 (24-34). Ce ratio de victoires tend à prouver que Toulon, porté par la ferveur des tribunes, parvient à conserver son avantage du terrain.

Il est à jamais le premier manager du RCT à avoir subi une délocalisation. C’était déjà face à Toulouse en 2009. La folle idée de son président avait donné des sueurs froides à Aubin Hueber (manager 2008-2011) : «J’étais inquiet car le match était décisif pour le maintien. À l’époque, on n’était pas très bien placé. C’était un match important.» L’ancien demi de mêlée l’avoue sans vergogne, il y était plutôt opposé : «Recevoir Toulouse à Mayol, c’était la garantie d’avoir un chaudron acquis à notre cause. J’avais peur qu’il n’y ait personne à Marseille.» Au final, près de 60 000 personnes suivent le succès de la bande à Umaga (14-6). «Tout le monde était contre à l’époque, rembobine Patrick Fornet, président des Mordus du RCT. Puis quand je suis entré dans le stade, ce public en rouge et noir, j’avais les larmes aux yeux. J’en garde un souvenir ému.»

Pour les supporters, une mais pas deux !

La première pierre est posée. Depuis, d’autres sont venues s’ajouter. «Maintenant, on peut dire que Toulon, avec le temps, joue à domicile au Vélodrome, ose Hueber. Cette ferveur excite dans le bon sens les joueurs. La fête du rugby est devenue un véritable événement. Toulon est le deuxième club à avoir réussi à le faire après le Stade français de Max Guazzini.»

Sur la question des délocalisations, Sergio Parisse en connaît un rayon : «À vrai dire, quand tu es joueur, tu ne te poses même pas cette question de match à domicile. Au Stade français, on passait du petit Jean-Bouin au Stade de France et pourtant, c’était chez nous. On va quitter notre maison de Mayol pour une enceinte plus grande mais ça reste ton stade car tes supporters viennent te voir.»

Justement, ces supporters, qu’en pensent-ils de ces escapades chez les Phocéens ? «Pour nous, si c’est avec parcimonie, on le considère comme un match à domicile, tranche Manu Bielecki président du groupe des Z’Acrau du RCT. C’est un gros événement, un moment fort, un début de phase finale quand tu reçois Toulouse en avril.»

De concert, les amoureux du Muguet mettent un autre argument en valeur. «Économiquement, c’est important pour le club, poursuit Patrick des Mordus. S’il faut faire ce sacrifice, on doit le faire. Même si ce n’est pas Mayol…» C’est-à-dire ? «Le Vélodrome ne sera jamais la maison. Une fois par saison, dans ce contexte, on en a fait une habitude.» Quasiment à guichets fermés, l’événement est, en dehors du pré, déjà une pleine réussite.

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