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Pro D2 - Nevers garde un rythme d’enfer

Par Sébastien Chabard
  • Pro D2 - Le troisième ligne de Nevers Luka Plataret
    Pro D2 - Le troisième ligne de Nevers Luka Plataret Icon Sport - Alexandre Dimou
Publié le Mis à jour
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Ultra-dominateurs, les Nivernais ont renversé la résistance rouennaise et remporté une victoire bonifiée qui les rapproche d’un barrage à domicile.

Dans la tiédeur faussement estivale d’un soir de printemps, un seul frisson a rafraîchi l’échine du Pré-Fleuri, vendredi, quand le second essai rouennais a fait vaciller le bonus offensif de l’USON Nevers Rugby. La 69e minute s’écoule, les onze suivantes s’annoncent fébriles. Ragaillardi, le XV normand repart à l‘assaut des 22 mètres locaux, mène le siège mais se heurte à un mur jaune et bleu étayé par tout un stade. « Ce public, c’est ce qui nous motive dans les moments un peu durs », sourit l’ailier Andrzej Charlat, les oreilles encore vibrantes du boucan produit par un Pré-Fleuri rempli aux trois-quarts. « Les gens ont envie de nous voir en phases finales. Ça nous incite à nous dépasser. Et c’est bien, le dépassement de soi, continuer à tout donner quand on n’a plus rien. »

Ces parcelles d’énergie grattées au fond du seau ont donné à l’USON la force nécessaire pour écarter la menace des Rouennais et inverser la pression. Comme en première période (trois essais encaissés en infériorité numérique), le carton jaune est fatal aux Normands : sixième essai en force sur un ballon porté, avant une relance de gala dans le temps additionnel qui fait décoller le stade à l’unisson d’Andrzej Charlat. « Ce bonus offensif était capital pour nous », martèle Luka Plataret, l’une des pointes d’un trident de troisième ligne plus affûté que jamais. « Ces trois derniers matchs de championnat, on les joue comme trois finales pour garder notre place de quatrième. On veut faire ce barrage à domicile, c’est le plus beau cadeau qu’on puisse faire à ce public, qui nous a poussés jusqu’au bout. »

Soulagé, le manager Xavier Péméja a déjà l’œil sur le prochain match, dans quinze jours à Agen. « On a eu peur de perdre le bonus, et on a mis du temps à revoir le ballon. Cette fin de championnat va être très compliquée, car ça serre encore de partout, jusqu’à la huitième place. On a fait un très bon bloc, et pourtant la qualification n’est toujours pas acquise. Mais ce soir on est encore quatrième, et on a notre destin entre les mains. »

 

Rouen, l’avenir toujours en mains

Quatorzièmes et premiers non-relégables, les Rouennais ont eux aussi leur avenir en mains, mais ne s’en réjouissaient pas après une sévère défaite alourdie par l’exploit simultané des Bressans à Béziers : « On se retrouve à quatre points devant Bourg-en-Bresse, dans la même situation qu’avant notre match face à Provence Rugby. Ça fait une semaine que tout le monde nous dit qu’on est maintenus, mais ce n’est pas le cas, rappelle l’entraîneur Renaud Dulin. Mais on ne lâchera pas, après tout ce qu’on a vécu cette saison. Je suis confiant sur notre capacité à gagner cette guerre psychologique. »

Assommé par le « non-match » des siens, Willy N’Diaye relève la tête : « La victoire de Bourg-en-Bresse nous remet le feu au cul, mais on a toujours un pied, et même deux, en Pro D2. »

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