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Top 14 - Mathieu Acébès : « Il faut des hommes sur le terrain »

Par Romain ASSELIN
  • Le capitaine de l'Usap, Mathieu Acébès, sur la pelouse de Marcel-Deflandre.
    Le capitaine de l'Usap, Mathieu Acébès, sur la pelouse de Marcel-Deflandre. Icon Sport
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Le capitaine de Perpignan, Mathieu Acébès, ne retient rien de positif de ce déplacement à vide chez le vice-champion de France et d’Europe. Il invite ses coéquipiers à agir « en grands garçons » avant la réception capitale, dans la course au maintien, de Brive.

Êtes-vous fier du groupe, à l’image de votre coach David Marty ?

(Il souffle) Non ! Fier si on avait gagné… On ne peut pas être fier de prendre 30 points, à quatre journées de la fin du championnat. Donc non, loin, très loin même, d’être fier…

À quoi attribuez-vous ces 32 points encaissés ?

De « gros » détails. Des manques. Cet essai avant la mi-temps, on ne doit jamais le prendre. Cet essai sur la mêlée (70e), on ne sait pas comment le ballon sort… C’est le haut niveau, ça ne pardonne pas. Il n’y a pas d’excuses, il faut être des grands garçons, faire l’auto-critique et rester concentré sur notre tâche. On est encore vivants, même s’il n’y a pas de positif sur ce match.

Vous colliez pourtant au score (10-8) avant cet essai rochelais après la sirène de la première période (40e+4)…

C’est un tournant du match. Je le trouve un peu sévère. Surtout qu’on gagnait les collisions et ça faisait un petit moment qu’on défendait sans faire de faute. Il y a eu des zones de ruck où l’on était bien au contest, sans être récompensés. Après, chacun juge comme il veut mais je trouve que c’était dur pour nous. Prendre un essai avant la mi-temps, ça ne fait jamais plaisir.

D’où cette seconde période un peu décousue ?

Je ne sais pas… C’était un match un peu bizarre. Je nous ai trouvés un peu apathiques en début de match. Notamment en attaque. Ce n’était pas notre vrai visage. On a manqué de porter le ballon, créer des choses, on a été frileux, c’est ça qui me dérange un peu. On a une équipe capable de faire mieux que ça en attaque. Je suis déçu. Je ne dis pas qu’on s’est cachés mais on aurait pu être plus entreprenants et dynamiques.

Votre analyse à chaud peut paraître sévère, vu de l’extérieur, non ?

(Il souffle) Non, ce n’est pas sévère, c’est réaliste ! À quatre journées de la fin, quand tu vois les occasions qu’on a… Il faut des grands garçons, c’est ce que j’ai demandé. Les mecs doivent en être conscient. On rentre dans le money time et, dans le money time, c’est comme ça que ça se passe, il faut des hommes sur le terrain. Et non pas des excuses et des « si j’avais fait ça. Et si, et si… » On n’y arrivera pas, comme ça.

Vous restez barragiste, à 7 points du CA Brive que vous recevez samedi prochain pour continuer de rêver à la 12e place. Comment vous projetez-vous ?

Il n’y a pas besoin de présenter le match, face à un concurrent direct. On sait bien qu’ils viennent s’assurer le maintien chez nous. On ne va pas y aller par quatre chemins. Mais il faut être réaliste. Pour le moment, on ne peut rien espérer de plus que de gagner le week-end prochain. Après, il reste trois matchs, tout est possible. C’est un championnat assez fou. Donc il ne faut rien dire, faire son travail et croquer dedans. Aujourd’hui, beaucoup de gens disent qu’on joue pas mal mais bon… Si, à la fin, on descend, ça n’aura servi à rien. La voilà la vérité. Il faut du pragmatisme, des points et surtout du concret. Le concret, ce sera sur cette fin de saison et on verra si, vraiment, on était si bien que ça au niveau ou pas.

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