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Top 14 - Paris oppressé, mais Paris libéré

  • Les Parisiens de Nicolas Sanchez se sont libérés de toute menace en s’imposant face à Pau dans les dernières minutes de la rencontre.
    Les Parisiens de Nicolas Sanchez se sont libérés de toute menace en s’imposant face à Pau dans les dernières minutes de la rencontre. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Dans une rencontre qui ne méritait aucun vainqueur, les Parisiens se sont petitement imposés en fin de rencontre après avoir cru inscrire le bonus offensif…

« Il n’y a pas de quoi fanfaronner. » L’expression un poil surannée employée par Pierre-Henry Azagoh n’a pourtant jamais été autant d’actualité que samedi à l’issue de la victoire sur Pau (21-18).

Un succès, à l’image de la saison parisienne, acquis dans les toutes dernières minutes de la rencontre grâce à une pénalité de Nicolas Sanchez (75e) alors que quelques minutes plus tôt les Soldats roses venaient d’inscrire leur troisième essai, synonyme de bonus offensif (62e). Allez comprendre… « Franchement, on s’est fait peur, a reconnu le deuxième ligne Azagoh. On va juste retenir la victoire parce qu’on s’est compliqué la tâche. Inconsciemment, on s’est relâché quand on a eu le bonus offensif à l’heure de jeu. On n’a pas réussi à tuer le match et on a joué avec le feu. »

Le signe d’une équipe fébrile, en panne totale de confiance, toutefois revenue à six points d’une qualification européenne, mais toujours à neuf d’une hypothétique participation à la phase finale de Top 14. Et Azagoh d’ajouter un peu las : « On sort de semaines compliquées avec ces derbys perdus. On va donc vraiment profiter de cette victoire. »

Que peut-il arriver de pire ? Rien

De ce succès, à tout dire, le deuxième ligne international a raison, il n’y a pas grand-chose à retenir. Au milieu des passes avec rebond, de l’imprécision générale conjuguée à celle au pied de Nicolas Sanchez, du manque de rythme et de vitesse, du déficit de puissance de certains joueurs, du sentiment de nonchalance dégagé par d’autres, seule l’action menant à l’essai de Lester Etien a éclairé la performance parisienne (16e).

Le manager Gonzalo Quesada en a convenu : « C’est le seul moment où on a réussi à mettre notre jeu en place. » Une bien maigre satisfaction. Toutefois, pour ceux qui voient la bouteille à moitié-pleine, c’est aussi l’assurance d’une fin de saison sans pression. Que peut-il arriver de pire aux Parisiens qu’une autre bouillie de rugby ? Rien. Et pour cause.

L’Usap, en position de jouer un barrage pour se maintenir en Top 14, a quatorze points de retard sur le Stade français. « On avait insisté toute la semaine sur l’énorme enjeu qu’il y avait, a d’ailleurs expliqué Gonzalo Quesada pour tenter de justifier la piètre prestation de son équipe. Parce que le risque de vivre une situation inconfortable en fin de saison existait si on ne gagnait pas. Avec cette victoire, on a désormais zéro pression. On va aller à Clermont avec de l’ambition. »

Et qui sait ce qu’il adviendra ? Certes, le calendrier n’a rien de favorable (déplacement à Clermont et La Rochelle, réception de Brive), mais, désormais libérée de toute menace, cette équipe serait bien inspirée de montrer un peu d’orgueil et de fierté.

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