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Portrait - L'autre Antoine Dupont, ailier à Rieumes (Fédérale 2)

Par Rugbyrama
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    Portrait - L'autre Antoine Dupont, ailier à Rieumes (Fédérale 2)
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Le demi de mêlée du Stade toulousain et du XV de France, Antoine Dupont, a un homonyme qui joue à Rieumes. Portrait de celui qui évolue dans l’ombre du meilleur joueur du monde en Fédérale 2 dans la région toulousaine.

Antoine Dupont, voilà un nom qui parle désormais à toute la France, pas seulement celle du rugby. Meilleur joueur du monde, capitaine des Bleus lors du dernier grand chelem, vainqueur de la Coupe d’Europe, du championnat de France à deux reprises : une grande majorité des Français connaît désormais le numéro 9 du Stade toulousain. Ce qu’ils ignorent ? C’est que le demi de mêlée n’est pas le seul Antoine Dupont du rugby français. Vous nous direz que c’est normal puisque Dupont est l’un des noms de famille les plus courants dans l’Hexagone. Certes, mais un seul licencié partage le prénom et le nom du prodige français. Celui-ci a 27 ans, est né à Toulouse et évolue en Fédérale 2. Il partage aussi quelques points communs avec son célèbre homonyme.
Comme le demi de mêlée et capitaine du XV de France, Antoine Dupont a commencé le rugby à quelques kilomètres du Gers. Pas dans les Hautes-Pyrénées, mais bien en Haute-Garonne, à Rieumes, ce village de plus de 3 000 âmes à quelques encablures de l’agglomération toulousaine. « J’ai d’abord fait du judo très jeune, puis les copains sont partis au rugby donc je les ai suivis vers l’âge de 6 ans. Mon père y jouait aussi donc j’y ai goûté et je n’en suis jamais reparti. Le rugby est rapidement devenu une passion. »

Des homonymes en sélection Armagnac-Bigorre

Après dix années passées à travers toutes les catégories du SCR, Antoine Dupont décide de prendre la direction du Gers et de Lombez-Samatan en juniors. « Là-bas, j’ai été en sélection Armagnac-Bigorre. Nous avons été en finale de coupe Taddeï moins de 18 ans (défaite 11 à 6 contre le Béarn, le 15 avril 2012, N.D.L.R.). Ça reste un super souvenir, une très belle expérience. Ça m’a permis de progresser individuellement, je n’en garde que du positif. » En sélection sous les ordres de Rémi Doucet, l’ailier ou arrière évolue notamment aux côtés de Johan Demai-Hamecher, international à VII et pensionnaire du RC Auch. Cette année-là, quand il figure en sélection juniors du comité Armagnac-Bigorre, il voit arriver son homonyme, pensionnaire du club auscitain, appelé en cadets déjà aux côtés d’un certain Anthony Jelonch. La sélection moins de 16 ans sera elle aussi stoppée par celle du Béarn en huitièmes de finale (10-5).

Pour autant, les deux homonymes ne se sont que très rarement croisés. « Je l’ai déjà rencontré, mais à l’époque il était loin d’être connu. Il était à Auch, quand moi j’étais aussi au lycée là-bas. On s’est croisés une ou deux fois en ville, comme ça. Ma compagne l’a bien connu, car elle était au même lycée que lui. Sinon, je l’ai déjà vu quand nous jouions contre Lannemezan et qu’il était là, mais nous n’avons jamais eu l’occasion de discuter ensemble. » Un regret ? « Ça ne me gênerait pas de discuter avec lui car je pense que c’est quelqu’un de très humble, intéressant et qui ne se prend pas la tête », avoue celui qui est ensuite parti deux ans du côté de Saint-Paul-lès-Dax faire des études autour des systèmes constructifs bois et habitat afin de devenir charpentier. « J’aime beaucoup bricoler, travailler le bois surtout. Le bois reste quelque chose d’important dans ma famille. »

« Antoine Dupont de « Wish » »

Côté terrain, « Antoine, c’est l’inverse de l’autre » rigole son entraîneur à Rieumes, Jocelyn Authier. « Lui fait 15-11, quand celui du Stade toulousain fait 9-10. » Joueur discret, à l’écoute, Antoine Dupont est reconnu pour ses qualités de finisseur. « Il est puissant et marque souvent, indique le coach. Quand il veut, c’est un taureau. Ce n’est pas le petit ailier de 12 kg. » Un style que le principal intéressé reconnaît. « J’aime le contact, mais je pense que mon point fort reste la vitesse. J’essaye toujours de m’arracher pour faire la différence ou faire jouer après moi. Certes, j’aime beaucoup marquer, mais je ne suis pas forcément vexé de ne pas marquer. Si je peux faire marquer quelqu’un d’autre, ça me fait autant plaisir. Mais c’est sûr que quand je marque, je suis très heureux. »
En dehors, Antoine Dupont n’est « ni réservé, ni timide » mais il n’est pas le dernier à faire quelques facéties. « Surenchérir sur le plus boute-en-train, pour ça il n’y a pas de problème », sourit l’ailier. Alors forcément, des fois il faut savoir prendre le retour du bâton… et il arrive souvent que le meilleur joueur du monde entre dans la danse. « Quand j’arrive, mes partenaires me surnomment et me présentent comme le « Antoine Dupont de Wish ». Ça les fait beaucoup rire, mais c’est de bonne guerre », conclut-il.

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