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Bilan Tournoi des 6 Nations féminin : un jeu de ligne à revoir

  • Auteure du deuxième essai des Bleues, la pilier Annaëlle Deshaye a signé dans l’ensemble un bon Tournoi, malgré un match plus délicat contre les Anglaises. Idem pour ses partenaires au soutien Madoussou Fall, Laure Touyé et Laure Sansus. Enfin, les Bleues ont fait des progrès dans l’occupation au pied mais elles doivent maintenir leurs efforts.
    Auteure du deuxième essai des Bleues, la pilier Annaëlle Deshaye a signé dans l’ensemble un bon Tournoi, malgré un match plus délicat contre les Anglaises. Idem pour ses partenaires au soutien Madoussou Fall, Laure Touyé et Laure Sansus. Enfin, les Bleues ont fait des progrès dans l’occupation au pied mais elles doivent maintenir leurs efforts. Midi Olympique - Pablo ORDAS
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 l’issue de ce tournoi qui aura vu des prestations nuancées des bleues qui les ont conduites à une nouvelle deuxième place, un bilan technique et humain s’impose. Au rang des satisfactions, on soulignera la défense. à l’inverse, le jeu de ligne inquiète. Et des absentes ont cruellement manqué.

La défense, la vraie satisfaction

Jusqu’à ce crunch, les Bleues n’avaient encaissé que trois essais. Une vraie satisfaction, qui s’est vérifiée tout au long de la compétition. Comme elles le soulignaient après les matchs, les Bleues n’ont pas été franchies par les Anglaises. Globalement, elles circulent bien et se replacent rapidement, mais Fall est la seule à administrer des plaquages offensifs. La deuxième ligne est également une vraie satisfaction : Fall, Forlani et Ferer ont signé un bon Tournoi même si les deux dernières souffrent encore de la comparaison face à leurs adversaires directes de Red Roses, tout comme les piliers Deshayes et Joyeux. Les Tricolores ont enfin progressé dans le jeu au pied et dans l’occupation du terrain. Domaine autrefois réservé à Trémoulière, on a vu que Jacquet avait de vraies qualités pour occuper le camp adverse. Idem pour Sansus ou Drouin, même si cette dernière n’était pas dans son assiette à Bayonne.

Auteure du deuxième essai des Bleues, la pilier Annaëlle Deshaye a signé dans l’ensemble un bon Tournoi, malgré un match plus délicat contre les Anglaises. Idem pour ses partenaires au soutien Madoussou Fall, Laure Touyé et Laure Sansus. Enfin, les Bleues ont fait des progrès dans l’occupation au pied mais elles doivent maintenir leurs efforts.
Auteure du deuxième essai des Bleues, la pilier Annaëlle Deshaye a signé dans l’ensemble un bon Tournoi, malgré un match plus délicat contre les Anglaises. Idem pour ses partenaires au soutien Madoussou Fall, Laure Touyé et Laure Sansus. Enfin, les Bleues ont fait des progrès dans l’occupation au pied mais elles doivent maintenir leurs efforts. Midi Olympique - Pablo ORDAS

La conservation et le jeu de ligne, les grands chantiers

En revanche, deux postes portent encore interrogation : la troisième ligne et les centres. Derrière la capitaine Hermet, personne ne sort du lot à l’exception de Romane Ménager qui est montée en puissance au gré du Tournoi. Sur le côté fermé de la mêlée, aucune fille ne s’est vraiment démarquée. Annery est clairement rapide mais pêche pour faire jouer derrière elle. Ferer est polyvalente mais ce n’est pas son poste de prédilection, et Berthoumieu est encore très jeune. Au centre, Vernier et Filopon n’ont pas réussi à faire oublier le duo de septiste Ulutule Neisen, retenues pour le tournoi à sept de Langford. Surtout Filopon, qui n’a pas convaincu sur l’ensemble de ses prestations. De façon générale, le jeu de ligne est un grand chantier : les ailières ne sont pas assez exploitées, et ne dézonent jamais pour venir créer du danger à leur guise dans la ligne, comme à l’intérieur de leur 10. Dommage, à notre sens, quand on voit les qualités de vitesse de Boujard et Boulard, ainsi que la dimension physique de Marine Ménager ou du punch de Banet, trop peu utilisée sur le Tournoi. Autre chantier, la discipline : les Bleues ont concédé en moyenne plus de 12 pénalités par rencontre. Au vu du niveau des oppositions, c’est trop. Elles peuvent faire mieux, comme ce fut le cas contre l’Angleterre (11 pénalités), adversaire d’un autre calibre. Cette indiscipline nuit à la conservation du ballon, et les Bleues ne peuvent pas mettre leur jeu en place.

L’effectif a gagné en profondeur

Au talonnage, la Montpelliéraine Touyé a signé deux titularisations très intéressantes, et offre une alternative à Sochat. En neuf, la jeune Chambon a su saisir chaque opportunité qu’on lui a laissée. Pauline Bourdon, blessée à la main tout au long du Tournoi, va aussi revenir et renforcer le poste tenu où Sansus est de plus en plus attendue. En troisième ligne, on attend aussi qu’émeline Gros rejoue en huit, et apporte son dynamisme. Derrière, Jacquet s’est illustrée : non contente de bien buter, elle peut évoluer au centre ou à l’arrière où elle semble avoir doublé Boulard, dont la pointe de vitesse reste précieuse.

Auteure du deuxième essai des Bleues, la pilier Annaëlle Deshaye a signé dans l’ensemble un bon Tournoi, malgré un match plus délicat contre les Anglaises. Idem pour ses partenaires au soutien Madoussou Fall, Laure Touyé et Laure Sansus. Enfin, les Bleues ont fait des progrès dans l’occupation au pied mais elles doivent maintenir leurs efforts.
Auteure du deuxième essai des Bleues, la pilier Annaëlle Deshaye a signé dans l’ensemble un bon Tournoi, malgré un match plus délicat contre les Anglaises. Idem pour ses partenaires au soutien Madoussou Fall, Laure Touyé et Laure Sansus. Enfin, les Bleues ont fait des progrès dans l’occupation au pied mais elles doivent maintenir leurs efforts. Midi Olympique - Pablo ORDAS

La relève est là

Ce Tournoi aura également permis de donner du temps de jeu à plusieurs jeunes joueuses. Jacquet ne compte que huit sélections. Chambon, six. La jeune pilier Coco Lindelauf, huit, tout comme sa flanker et coéquipière en club Berthoumieu. À l’aile, Mélissande Llorens n’en compte que trois. En deuxième ligne, citons également Manaé Feleu. Si la Grenobloise n’a disputé que le match contre l’Italie, elle a vécu l’intégralité du Tournoi avec le groupe et s’avère très prometteuse.

Des absentes qui ont manqué

À l’heure de ce bilan et à la lumière de cette dixième défaite contre les Anglaises, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur les absences de plusieurs joueuses pourtant très performantes l’année dernière. L’exemple le plus frappant est sans aucun doute celui de la pilier Rose Bernadou. Véritable phénomène du dernier Tournoi par son activité et sa puissance impressionnantes, la Montpelliéraine n’a pas disputé la moindre minute de jeu, alors qu’elle a vécu les six semaines de stage. Une absence proprement incompréhensible, surtout que ses concurrentes, les remplaçantes Khalfaoui et Brosseau ont signé des entrées en jeu neutres.

On ne peut s’empêcher de penser que Bernadou, remise en selle par un match contre les Galloises, aurait été précieuse contre les Anglaises. Idem pour la flanker Marjorie Mayans, qui n’a que peu d’équivalent dans l’exercice du plaquage aux chevilles qui flanque instantanément au sol une adversaire, et ce même si celle-ci est supérieur physiquement comme le sont les troisième lignes des Red Roses Poppy Cleall ou Marlie Packer par exemple. On l’a dit plus haut, les Bleues plaquent beaucoup, mais pas encore assez efficacement. Dès lors, on en déduit que Mayans, qui n’a pas eu une seule minute de jeu alors qu’elle n’est pas blessée, aurait pu apporter sa pierre à cette nécessaire entreprise de destruction de l’adversaire. Safi N’Diaye, elle, a eu droit à 30 minutes contre l’Ecosse. Pas plus. Certes, la concurrence était féroce en deuxième ligne. Mais la Montpelliéraine, du haut de ses 84 sélections, excelle sur la défense des ballons portés dont les Anglaises ont abusé. Et sa puissance n’aurait pas été de trop contre elles.

Comme les Bleues ont souffert dans la dimension athlétique, on se demande aussi si la polyvalente deuxième-troisième ligne Coumba Diallo n’aurait pas apporté dans ce registre. Mais elle fut victime du supposé "resserrement" du groupe qui passa de… 35 à 33 joueuses avant les deux derniers matchs. Vous conviendrez qu’en termes de "resserrement", on a vu plus spectaculaire...

Ces choix, le staff va maintenant pouvoir les analyser, les débriefer. Comme le disait la manager Annick Hayraud, "les filles vont retrouver leurs clubs respectifs pour les phases finales du championnat d’Elite 1." Celles-ci apporteront les derniers enseignements pour composer le groupe qui sera appelé à préparer cet été la prochaine Coupe du monde. Un rendez-vous majeur qui, comme toujours, clôturera un cycle...

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