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Formule du Pro D2 : l’idée d’une montée directe sur la table

Par Simon VALZER
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Pour donner un maximum de confort aux promus, plusieurs présidents de Pro D2, dont le Bayonnais Philippe Tayeb, militent pour un retour à la montée directe du premier à l’issue de la saison régulière.

On connaît l’ampleur du fossé qui sépare le Pro D2 du Top 14. Celui-ci n’est pas que sportif : il est structurel, financier, administratif, bref… quand un club change de division, il change aussi de dimension. Et il est très difficile de le faire au dernier moment, comme c’est le cas depuis la saison 2017-2018 et l’instauration des phases finales de Pro D2. Elles concernent les six premiers clubs à l’issue de la phase régulière. Les deux premiers sont directement qualifiés et reçoivent en demie. L’équipe qui remporte la finale d’accession monte, et le perdant de ce match dispute un dernier barrage, le fameux "access match" en recevant le treizième du Top 14, en guise de dernière chance de montée. Dans ce système, le premier de la saison régulière n’est donc plus directement promu en Top 14. Pire : il doit encore disputer deux matchs sur lesquels il peut tout perdre.

Tayeb : "Pas le temps de construire une économie"

Pour le président de l’Aviron Bayonnais Philippe Tayeb (Thierry Emin d’Oyonnax et le Biarrot Jean-Baptiste Aldigé le rejoignent sur la question) cette situation n’est plus acceptable : "Le travail de toute une saison ne peut pas être hypothéqué sur deux matchs. La solution de la montée directe me paraît indispensable pour pouvoir travailler sur le futur et récompenser les investissements structurels et financiers d’un club et de toute une région." Et on peut le comprendre : car avec cette formule, les "heureux" élus ne disposent que d’un délai très court pour recruter, et ce même s’ils bénéficient de quelques aménagements prévus par la Ligue (lire ci-dessous) : "Nous apprenons que nous montons en Top 14 le 6 ou le 13 juin. Il est alors très compliqué de recruter." L’euphorie de la victoire passe vite, très vite à en croire le président basque : "On n’a pas le temps de se retourner. On n’a pas le temps de bien recruter et de construire une économie. Quand vous décrochez votre billet en juin et que vous débutez la saison en juillet, c’est très dur, je vous assure."

Par "construire une économie", Tayeb évoque le recrutement de partenaires, essentiels à la hausse substantielle et vitale du budget pour survivre en Top 14 : "Même si on ne peut pas garantir en mars ou en avril que l’on va monter, à moins d’avoir 20 points d’avance comme ce fut le cas de Lyon en 2016, travailler au maximum en amont sur la remontée permet d’être plus serein." Alors, les choses vont-elles changer ? En fin d’entretien, le président basque n’osait s’avancer : "Si je suis optimiste ? Je ne sais pas. Motivé, oui." Et de toute évidence, sa pugnacité paie. Car à ce jour, plusieurs présidents de Pro D2 seraient aujourd’hui du même avis que lui. De quoi penser que le sujet devrait tôt ou tard revenir à l’ordre du jour d’un comité directeur de la Ligue…

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