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L’Usap, à la gloire de leurs pères

  • Dans leur antre, Mathieu Acebes et ses coéquipiers ont su reprendre le contrôle de cette rencontre après une entame ratée. Les nombreux cadres alignés par Patrick Arlettaz ont fait du bien, dans le discours comme dans la performance physique.
    Dans leur antre, Mathieu Acebes et ses coéquipiers ont su reprendre le contrôle de cette rencontre après une entame ratée. Les nombreux cadres alignés par Patrick Arlettaz ont fait du bien, dans le discours comme dans la performance physique.
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Les Catalans peuvent toujours croire en la douzième place grâce à leur succès autoritaire devant Brive. Une performance due en grande partie à l’apport de cadres expérimentés.

Samedi, l’Usap a remporté plusieurs victoires en une : elle a connu un moment de célébration rare avec ses supporters, venus garnir un stade Aimé-Giral à guichets fermés ; elle a entretenu l’espoir d’un retournement de situation final avec une douzième place plus que jamais à sa portée ; et elle a gagné en confiance, encore, au travers d’un nouveau succès mérité à domicile. Si son après-midi a été belle, elle le doit en partie au peuple catalan, mobilisé comme jamais cette saison, de la haie d’honneur réservé à l’arrivée des joueurs jusqu’à cette fin de partie frustrante : "Dès l’arrivée au stade, on a senti que c’était comme un match de phase finale, avec un enjeu de phase finale", raconte Alan Brazo. "C’était quelque chose d’incroyable, on se serait cru en phases finales avec tout le monde qui nous soutenait, appuie Melvyn Jaminet. Il y avait clairement le 16e homme derrière nous." Mais aussi présent et précieux soit le public, l’histoire, à la fin, appartient toujours aux quinze hommes présents sur la pelouse. À ce niveau, les Catalans ont pu compter sur de grands bonhommes pour mener leur mission à terme. Et ce, malgré une entame ratée sur toute la ligne : "On était frustré dans un premier temps d’avoir loupé notre entame, souffle l’arrière. Nous n’étions pas prêts de suite. On prend un essai que l’on ne doit jamais prendre. Et on a fait des erreurs bêtes, moi le premier avec des fautes d’approximation."

La difficulté peut transcender ou accabler : à 0-7, jamais l’Usap n’a douté. Elle a même paru encore plus soudée, déterminée. "Ça nous a mis un coup de pied où il fallait et ça nous a permis de sortir le match que l’on a fait, apprécie Alan Brazo. Ce n’est pas notre première saison en professionnel, il y a des mecs avec de l’expérience, ils nous ont dit : "Hé, les gars, on ne panique pas, on va trouver des solutions…". Il y a des leaders qui font que l’on ne perd pas la main, reprend l’arrière international. Grâce aux cadres, on ne s’est jamais mis le feu." Mieux : les joueurs d’expérience ont sonné la charge. Seilala Lam a signé le premier éclair de la partie côté Sang et Or avec une charge dont il a le secret au cœur de la défense pour initier un mouvement d’envergure conclu avec rage et vitalité par Mathieu Acebes. Par la suite, Piula Faassalele se fendait d’un doublé rare pour concrétiser la domination des siens dans le combat dynamique.

 

"Tout le monde aurait aimé cinq points"

À l’Usap, un capitaine peut en cacher d’autres. Samedi, les "papas" du groupe ont assumé leurs responsabilités et bonifié un vécu forgé au fil des phases finales de Pro D2 et des rencontres couperet. "Rien ne remplace l’expérience, cette équipe en a", avançait la semaine passée Patrick Arlettaz. Son XV de départ allait dans le sens de ses dires avec huit trentenaires sur le terrain au coup d’envoi : Seilala Lam (33 ans), Siua Halanukonuka (35 ans), Andrei Mahu (30 ans) Piula Faasalele (34 ans), Mamea Lemalu (33 ans), Mathieu Acebes (34 ans), Jeronimo de La Fuente (31 ans) et Siua Taumoepeau (32 ans). Liste à laquelle l’on pourrait rajouter – ils ne nous en tiendront pas rigueur – Alan Brazo et Tom Ecochard, parvenus dans leur trentième année. La maturité de ces joueurs va en plus de pair avec une forme physique épatante, les Lam, Acebes – quel entrain — et autres Lemalu n’en finissant plus de rajeunir au fil des semaines. Il n’aura manqué qu’un dernier coup de reins, une ultime fulgurance, une touche performante, aussi, pour réaliser l’opération comptable rêvée : "Tout le monde aurait aimé cinq points, ça aurait arrangé nos affaires", reconnaît Alan Brazo.

Avec ses cadres, ses certitudes et sa dynamique du moment, le champion de France de Pro D2 peut tout de même se projeter avec un allant positif sur une palpitante fin de saison. Avec trois points de retard sur Brive, il peut espérer vivre une nouvelle finale contre Bordeaux-Bègles lors de la 26e journée. À défaut de maintien direct, il y aura cet "access-match" auquel toute la Catalogne pense depuis des semaines. "Nous ne sommes pas maîtres de notre destin mais on va tout faire pour avoir de bons résultats jusqu’à la fin afin d’éviter le barrage, avance Jaminet. Après s’il faut le jouer, on sera prêts." Aucun des 14 112 spectateurs présents, samedi, à Aimé-Giral, n’en doute un seul instant.Par Vincent BISSONNET

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