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Top 14 - L’ASM Clermont au bout de sa réserve

Par Nicolas ZANARDI,
  • Auteur d’un doublé, Jacobus Van Tonder a permis aux siens de prendre une avance précieuse sur ce Stade français qui a bien failli l’emporter sur la pelouse de l’ASM. Photo Vincent Duvivier
    Auteur d’un doublé, Jacobus Van Tonder a permis aux siens de prendre une avance précieuse sur ce Stade français qui a bien failli l’emporter sur la pelouse de l’ASM. Photo Vincent Duvivier Midi Olympique - Vincent Duvivier
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Dans les cordes en deuxième période, l’asm a une nouvelle fois réussi à renverser la tendance, au mental. un constat aussi satisfaisant qu’un brin alarmant…

Les conséquences directes de l’actualité navrante qui ponctue désormais notre quotidien à l’autre bout de l’Europe sont bien connues. À commencer, évidemment, par une flambée des prix du pétrole face à laquelle tout le monde, ou presque, cherche à s’adapter pour épargner quelques euros. Et c’est drôle, mais rien ne nous a apparu plus juste que cette métaphore à l’instant d’imager cette fin de saison d’une ASM contrainte de rouler à l’économie, parfois jusqu’au bout de sa réserve, afin d’arriver tant bien que mal à bon port malgré quelques hoquets en fin de trajet… La première preuve ? Elle réside probablement dans cette première période jouée à un tout petit rythme, ponctuée d’arrêts de jeu d’une longueur à hurler à la lune, et pourtant maîtrisée de bout en bout par le tracteur asémiste, labourant sans relâche le dos du pack parisien jusqu’à inscrire 3 essais dont un doublé du revenant Jaco Van Tonder, qui inscrivit même à la 29e un essai de tableau noir sur une touche. « On avait répété cette combinaison dans la semaine mais honnêtement, elle n’avait jamais trop bien marché, souriait le Sud-Africain. C’est à l’image de notre première période, où tout ou presque nous a réussis. Mais après, je ne sais pas trop ce qui s’est passé. »

Après ? Rien moins qu’une deuxième période fantomatique. Comme si, conscients de manquer d’essence et de rouler sur la réserve après les blessures des Fischer, Fofana et Ezeala, les Auvergnats savaient devoir gérer leur jauge jusqu’au bout, privés de leur assise en défense. « On a concédé cet essai un peu chanceux avant la pause mais dans mon esprit, à 22-5 pour nous, il n’y avait aucun risque, assumait Parra. Mais ils sont bien revenus et au moment où ils nous passent devant en deuxième période, on était pris partout et on ne touchait plus un ballon… Est-ce qu’on s’est mis à moins faire d’efforts après ça ? Est-ce qu’on s’est mis à douter ? Il y a aussi eu les blessures de Wesley Fofana et Sam Ezeala qui nous ont forcément pénalisés au milieu du terrain.» « Notre touche n’a pas été assez stable pour nous permettre de disposer de quelques munitions de plus, et le Stade français en a profité pour nous mettre en danger, analysait de son côté Jono Gibbes. Eu égard à nos blessures au milieu du terrain, les connexions en défense étaient très difficiles à réaliser, déjà qu’elles sont compliquées pour des joueurs qui en ont l’habitude… C’est difficile de parler de rugby après ce match, c’était plutôt du bricolage, mais il faut encore une fois mettre en avant notre état d’esprit. »

l’épineuse question des blessures

Un mental qui, une fois de plus cette saison, permit à l’ASM de s’en tirer à domicile malgré ses criantes lacunes. « Je ne sais pas comment on a encore trouvé les ressources pour aller gratter la victoire et fêter dignement la 300e de Morgan» , s’étonnait Van Tonder. Même son de cloche du côté du manager, tout heureux du résultat à défaut de la manière. « C’est une des constantes de notre saison, soufflait Gibbes. En revanche, il y a des problématiques qu’on devra régler au sujet des blessures. Certaines relèvent de chocs, c’est du rugby, pas de souci. Mais il y en a d’autres qui sont plus dérangeantes parce qu’elles sont musculaires, et viennent du fait qu’on a eu du mal à assurer une rotation pour permettre à tout le groupe de garder de la fraîcheur. Un exemple : lors de notre premier match amical contre Aurillac, George Moala avait déjà été obligé de faire 80 minutes. Cela doit nous inciter à bâtir notre effectif différemment en vue des prochaines saisons.» À l’ASM de ne plus se tromper, sa reconstruction passant évidemment par là…

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