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La mêlée des géants toulousains

Par Nicolas ZANARDI
  • Peato Mauvaka a encore une fois été auteur d'une entrée fracassante face au Munster.
    Peato Mauvaka a encore une fois été auteur d'une entrée fracassante face au Munster. PA Images / Icon Sport
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Les Irlandais craignaient qu’en raison d’une pénurie de deuxième ligne, leur mêlée leur coûte cher. Ce fut évidemment le cas, la première ligne du Stade pesant de tout son poids dans ce match d’anthologie.

Pendant la semaine, tout ce que le Munster compte d’observateurs, experts et autres anciens joueurs s’étaient accordés sur un point : en l’absence de plusieurs cadres comme Beirne, Snyman ou Ahern aux postes de deuxième ligne, la mêlée des hommes de Johan Van Graan était susceptible de constituer leur point faible. Et malheureusement pour eux, cette prémonition s’est vérifiée… Les Toulousains ne vont évidemment pas s’en plaindre, eux, qui avaient évidemment ciblé cette phase de jeu et décidé d’un plan en deux temps, qui s’est déroulé sans accroc (hormis deux petites pénalités concédées pendant l’exclusion temporaire d’Arnold en deuxième mi-temps).

Ce stratagème ? Il consistait d’abord à user et isoler le droitier Stephen Archer, ce pourquoi Rodrigue Neti avait été titularisé. Dès le premier impact, on vit ainsi la liaison entre le droitier irlandais et son talonneur se déliter, jusqu’à créer un espace d’une quinzaine de centimètres et son talonneur, sous l’étau et les efforts conjugués de Neti et Julien Marchand. Un travail de sape qui toucha ses fruits plus rapidement que prévu, puisqu’Archer fut proprement décollé par Neti dès la deuxième mêlée à la 20e, jusqu’à créer un début d’échauffourée qui vit les Toulousains commencer à prendre l’ascendant.

Le comble de leur domination ? Il fut atteint avant la demi-heure de jeu, lorsque les Toulousains égarèrent le ballon qu’ils avaient (imprudemment, croyait-on) choisi de taper en touche plutôt qu’entre les poteaux. Sauf que sur la mêlée introduction irlandaise qui suivit, ce fut bien les Stadistes qui récupéraient le ballon par le biais d’une pénalité. Cela avant d’insister dans l’épreuve de force sous l’influence de Marchand et Aldegheri, un choix qui aboutit à l’essai en première main de Lebel, au bout d’une situation d’avantage…

Des entrants décisifs dans le money-time

Ensuite ? Restait encore à gérer cette domination et la faire fructifier par le coaching, Mola envoyant relativement tôt au feu le trio Baille-Mauvaka-Ainu’u. Et si celui-ci eut – logiquement – du mal durant le carton jaune d’Arnold, c’est bien lui qui sut effectuer l’effort nécessaire pour aller décrocher la pénalité de l’égalisation à la 76e. Lui encore qui, grâce à un monumental effort de Cyril Baille, parvint à tirer son équipe d’un mauvais pas pendant la prolongation, en récupérant une pénalité sur une mêlée irlandaise aux 22 mètres, dans l’axe des poteaux.

De quoi confirmer cet adage vieux comme les secrets de Guy Novès, voire plus encore : jamais un Stade toulousain n’a remporté de grands matchs sans une grande mêlée. Assertion qui s’est encore vérifié à Dublin.

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