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Champions Cup - À West de conserver... le Nord

Par Romain ASSELIN
  • Ihaia WEST
    Ihaia WEST Icon Sport - Icon Sport
Publié le
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"Les poteaux de Twickenham étaient plus larges, non ?", lance-t-il dans un éclat de rire. En ce mardi ensoleillé de fin mars, Ihaia West ne manque pas d’autodérision au moment de revenir sur ses trois tentatives repoussées par les perches du temple du rugby, en finale de Champions Cup, le 22 mai 2021, face à Toulouse (22-17). Un débours de huit points fatal au Stade rochelais dans sa quête d’un premier titre, dont l’ouvreur-buteur assure avoir "tiré les leçons." Ces images, qu’il a attendues des semaines pour revoir, ne le hantent plus. Le Maori, attachant, au Français impeccable, paraît sincère. Un mois et demi plus tard, aucune place au doute, West a bel et bien basculé.

Ses démons l’avaient rattrapé à Castres, début janvier. Un double échec sur le gong et une défaite amère (31-30). Même situation mais résultat inverse, début avril, à Bordeaux (15-16). Une pénalité de la gagne si précieuse pour sa confiance, une semaine après un 100 % au pied face au Racing, deux après l’épisode des sifflets à Mayol, face au RCT, son futur club. Le Rochelais en a eu des choses à débriefer avec sa préparatrice mentale, qu’il consulte toutes les deux à trois semaines depuis le début de saison. Force est de constater qu’il est entré dans la période de récolte.

Le point de bascule ? Cette réception du Racing, justement, à Deflandre (19-0), estime Ronan O’Gara. "Pour la première fois, j’ai vu un mec, avant de taper, sûr de lui", confiait alors à Canal + l’ancien ouvreur emblématique du XV du Trèfle, témoin du long processus entamé par Ihaia West pour (re) prendre confiance. Il a déjà fallu mettre des mots sur les maux. "Quand la pression arrive, j’ai besoin de souffler, prendre mon temps, faire confiance à ma technique, exprime l’intéressé. L’an dernier, en finale, je suis allé trop vite. Problème de timing." Restait à trouver le bon plan, à l’entraînement.

85 % de réussite depuis les huitièmes

"Ça prend du temps de progresser, défend son manager. Les gens comprenant le sport le savent. Beaucoup de monde m’a critiqué en disant : "pourquoi ne pas lui avoir donné une solution ?" Je ne suis pas un magicien. Ihaia travaille mentalement mais il travaille aussi sur le terrain, ne l’oubliez pas. Ce sont les deux, ensemble, la clé. Il faut être capable de manipuler les choses qui ne marchent pas. À la fin de chaque séance, tu fais une nouvelle recette. Quand tu répètes, répètes, répètes, ça donne confiance."

Détonateur jaune et noir lors du 8e de finale retour face à l’UBB, l’acolyte de Kerr-Barlow à la charnière la matérialise surtout face aux perches, sa renaissance. Depuis le début des matchs européens couperets, le voilà sur un 16/19 dans ses tentatives. Soit quasiment 85 % de réussite. Pas démentiel mais pas anodin pour un buteur qui tournait à 70 % sur les vingt premières journées de Top 14.

"Les Rochelais ? La plus grande interrogation, à mon sens, réside dans leur efficacité dans les tirs au but lors d’un grand match, pointait l’entraîneur de l’attaque du XV de France Laurent Labit dans nos colonnes, lundi. S’ils veulent remporter des trophées, cela passera forcément par là. […] Dans le dernier carré, et plus encore en finale, il y a des points à mettre qu’il ne faut pas manquer." Paroles d’ancien buteur. La mission prioritaire de West coule de source : ne pas perdre le Nord, à Lens.

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