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Champions Cup - L’œil de Maxime Mermoz : « C’est le Leinster qui aura la pression »

Par Midi Olympique
  • Maxime Mermoz donne son sentiment avant le début des demi-finales européennes.
    Maxime Mermoz donne son sentiment avant le début des demi-finales européennes. Icon Sport
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Le consultant beIN Sports et ancien international Maxime Mermoz analyse les différentes confrontations du week-end en Champions Cup et Challenge Cup.

Leinster - Toulouse

Je jouais encore au Stade lors de la demie de 2019. À l’époque, l’équipe avait probablement manqué d’expérience, elle en était au début de sa construction. Depuis, Toulouse a bien grandi, et très vite… De son côté, le Leinster a connu un passage à vide pendant la période Covid, mais depuis le début de la saison, ils ont retrouvé la forme en inscrivant régulièrement des scores à quarante, cinquante points. Leur capital confiance est donc très fort, mais dans ce registre le Stade a refait le plein lors de ses déplacements en Ulster et au Munster.

À mon sens, même si l’ogre de la compétition reste le Stade toulousain, c’est le Leinster qui a davantage la pression puisqu’il évolue à domicile. Certes, ils ont l’expérience de ces rendez-vous, et on peut penser que Sexton ne laissera pas passer les points qu’a manqués Carbery la semaine dernière. Mais d’un autre côté, ça reste une équipe vieillissante, qui doit craindre plus que tout que Toulouse parvienne à générer du désordre face à une équipe qui cherchera tant que possible à imposer un rythme ralenti au jeu.

En 2019, dès que Toulouse arrivait à enchaîner trois temps de jeu, le Leinster reculait de quarante ou cinquante mètres. Il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas cette année, mais il faudra pour cela sortir du cadre que chercheront à imposer les Irlandais. S’ils sont dans les clous à la 60e, je pense que le banc toulousain peut faire la différence, car cette équipe dégage plus de fraîcheur et de dynamisme que le Leinster.

Racing 92 - La Rochelle

Jouer dans un stade vide, c’est regrettable en premier lieu pour les joueurs. C’est triste de se bouger toute l’année pour disputer des matchs décisifs devant une faible affluence. Je sais qu’il y a eu une petite polémique du côté rochelais sur le choix de disputer ce match à Lens, mais franchement, ça n’avantage pas pour autant le Racing, qui aurait certainement préféré jouer son match à l’Arena. On l’a bien vu contre Sale : ils connaissent leur terrain et en maîtrisent les spécificités, qu’il s’agisse des appuis, des rebonds.

Le fait de jouer sur un autre terrain va forcément avantager La Rochelle qui, de par sa densité et sa bonne organisation, sera encore un tout autre adversaire que les Sharks. Comme l’a d’ailleurs dit avec beaucoup d’humilité Teddy Thomas, le Racing sait pertinemment que s’il évolue au même niveau que la semaine dernière, il ne passera pas. Sur les quarante points qu’il a passés aux Anglais, la plupart viennent de ballons mal rendus ou bêtement égarés par les Anglais. Alors forcément, côté Rochelais, la stratégie va être simple : ne rendre aucun ballon facile, imposer du jeu de pression au pied et leur densité à la retombée.

Forcément, la clé du match sera devant, où les Rochelais avaient pris le Racing en demi-finale du Top 14 l’an passé. Les Franciliens ont de bons joueurs, mais il s’agira cette fois de voir s’ils peuvent rivaliser collectivement. La différence par rapport à l’an dernier, c’est que La Rochelle compte quelques absences tandis que le Racing pourra compter la pépite Nolan Le Garrec. Je donne pour ce match un léger avantage aux Rochelais, disons 51-49 en leur faveur. Même si on sait bien que les Galactiques du Racing peuvent toujours se sublimer sur un grand match…

Toulon - Saracens

Franck Azéma ne me contredira pas : le RCT est passé à un poil de c… contre les London Irish. Les Varois ont eu la chance que Paddy Jackson manque la transformation de la gagne, mais aussi que le match se soit joué sous des trombes d’eau.

Après, on ne peut pas leur enlever qu’à partir de la 35e, les Toulonnais ont fait preuve de beaucoup de solidarité et d’abnégation, au point de rendre chaque ruck injouable. Ce sera d’ailleurs la clé pour faire déjouer les Saracens, et on attend pour cela d’un joueur comme Gabin Villière qu’il continue à montrer l’exemple. Mais honnêtement, les Sarries me paraissent un ton au-dessus. Jouer à Mayol ou ailleurs, ils s’en fichent.

Lyon - Wasps

Lyon a évidemment un calendrier très copieux en Top 14 en suivant cette demi-finale. On me parle de choix, mais à mon sens, le Lou n’a d’autre option que de tout jouer à fond. D’ailleurs, entre être à une marche de disputer une finale ou à deux de terminer dans le top 6, s’il y avait un choix à faire, il serait pour moi vite fait… Quand tu consens autant d’efforts toute une saison, quand tu es si proche de jouer une finale, il faut la saisir.

Surtout qu’honnêtement, si les Wasps évoluent à leur niveau de la semaine dernière, ils peuvent d’ores et déjà réserver leur billet pour leurs vacances. Ils ne sont pas neuvièmes en championnat par hasard : individuellement, ils ont des qualités. Mais collectivement, c’est assez faible, pour ne pas dire catastrophique à la lumière de leur match à Édimbourg qui était pratiquement d’un niveau Pro D2.

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