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Challenge Cup - À Toulon, les ailes du bonheur

Par Mathias MERLO
  • L'ailier fidjien Jiuta Wainiqolo a inscrit un joli essai ce samedi.
    L'ailier fidjien Jiuta Wainiqolo a inscrit un joli essai ce samedi. Icon Sport
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Pour s’extirper de la densité physique des Saracens, en demi-finale de la Challenge Cup, les Varois ont su aérer leur jeu vers Villière et Wainiqolo. Un choix payant puisque les ailiers ont inscrit les trois essais des Rouge et Noir.

Dans les mains courantes, à travers les pays d’ovalie, l’adage veut que "balle à l’aile, la vie est belle". Même si le dicton n’est pas inhérent à la culture de Besagne. Mais aucun supporter du RC Toulon ne le remettrait en cause, suite à la démonstration du RCT face au Saracens (25-16). Le succès porte le sceau de Franck Azéma, et de son staff, qui ont analysé à la perfection les failles anglaises.

« Face aux Saracens, si tu restes sur les fondamentaux, sur ce qu’ils maîtrisent, ils sont trop bien huilés, a exposé le chef de file des Rouge et Noir. On devait sortir de ça, pour les forcer à aller sur un plan B. Là, ils sont un peu plus en difficulté. Il y avait un peu plus d’opportunités. On voulait donner de l’air au ballon. »

Gabin Villière, Mister Challenge Cup

Nul ne voudrait remettre en cause les propos du « Messie de la Rade ». Le premier essai du RCT, sur sa première pénétration dans les 22 mètres anglais, est du tableau noir. Sur un renversement de Serin, Parisse joue dans le dos vers Carbo qui lance une offrande pour le Chelemard. Gamelle ! « On avait ciblé les ailes, a poursuivi Azéma. On voulait déplacer le ballon de deux passes. On a réussi. On a été hésitants parfois en première période à aller dans les couloirs. »

Car après le premier coup d’éclat de l’ex-élément de Rouen, Toulon s’est cassé les dents au centre du terrain sur la puissance de Vunipola, Tompkins et consort. Les Varois ont même semblé avoir perdu le fil de leur rencontre en s’agaçant contre l’arbitrage d’Andrew Brace. Comme un élève qui passe le baccalauréat, le RCT a soigné son attaque et sa conclusion de dissertation.

Juste avant la fin du premier acte, les troisième ligne (Parisse, Ollivon, Du Preez) rentrent, fixent, et donnent pour laisser un couloir de trois mètres à "casque rouge". Un essai qui a permis aux Rouge et Noir de rentrer aux vestiaires avec l’avantage (15-17). Le match venait déjà de basculer.

Avec flegme, Mark McCall, entraîneur des Londoniens, ponctue : « Le constat est simple, Villière n’a pas touché beaucoup de ballons, mais quand il les a eus, il a marqué. » Simple, basique et limpide comme le quatrième essai du natif de Vire dans cette campagne de Challenge Cup. Il n’est plus qu’à une unité de Santiago Socino (Gloucester), meilleur marqueur de cette édition.

Jiuta Wainiqolo, bon baiser des Fidji

Discret, alors que le jeu penchait du côté de son alter ego, Wainiqolo a également sorti la baguette magique. Vous dîtes ? Lancé par Paia’aua, le Fidjien s’est mis en pilotage automatique. Parti de la ligne médiane, le champion olympique à 7 a slalomé entre Farrell, Davies, Lozowski et Goode vers les perches.

Lors de la célébration de son chef d’œuvre, le gamin au sourire le plus communicatif de la Rade embrassa le casque de Villière. Tout un symbole. « On se sent forts partout, et surtout en confiance, a confié Ollivon. Si tu ne ressens pas ça, tu ne sors pas des matchs comme celui-là. Il n’y a rien qui nous a sortis de notre plan de jeu et de notre route. » 

La boussole vers l’A50, direction Marseille, indiquait donc de contourner par l’extérieur. Le GPS du RC Toulon était réglé à la bonne heure.

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