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Challenge Cup - Joel Kpoku, l’impatient anglais du Lou

Par Sébastien FIATTE
  • Joel Kpoku a réalisé une excellente performance face aux Wasps.
    Joel Kpoku a réalisé une excellente performance face aux Wasps. Icon Sport
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Le public lyonnais ne s’est y pas trompé. À sa sortie du terrain, à la 67e minute, remplacé par Félix Lambey, il a salué la performance de Joel Kpoku par de chaleureux applaudissements. Logiquement élu ensuite homme du match, l’avant a rayonné face au puissant pack des Wasps. Perché sur ses mollets pas très épais, le longiligne deuxième ligne anglais, sosie non-officiel de Maro Itoje, son ancien coéquipier aux Saracens, a livré une nouvelle performance XXL. Il y a deux semaines il avait déjà brillé contre Montpellier (43-20).

Elle lui avait valu l’oscar de la semaine dans nos colonnes, pour sa deuxième titularisation seulement en Top 14. Il a moins plaqué cette fois (6 plaquages contre 15 contre les Héraultais, pour un seul raté en deux matchs) mais a battu trois défenseurs, et récupéré trois ballons, meilleur total dans les rangs du Lou. Plus que les statistiques, son abattage, son énergie, sa vitesse et son aisance balle en main ont tapé dans l’œil, notamment en première période, quand le Lou peinait à desserrer la tenaille anglaise.

Après une pénalité gagnée dans un ruck (9e), il perçait le premier rideau sur un ballon de récupération, pour offrir à Baptiste Couilloud la première, et la seule, occasion franche d’essai du Lou en première période. Comme nombre de ses coéquipiers, il y est allé de son ballon tombé (46e), mais nul n’est parfait. Et le joueur est encore perfectible. « Je l’avais vu évoluer lors de la Coupe du monde des moins de 20 ans, face aux Géraci, Bamba et compagnie, rappelle Pierre Mignoni. Je l’avais trouvé très intéressant. Il sera encore meilleur l’année prochaine. Il va prendre ses marques. »

Il semble déjà pourtant les avoir bien prises ! Sur le terrain, mais aussi en-dehors. Devant les médias, son visage aux traits juvéniles tranchent avec un discours mâtiné d’une louche de langue de bois, comme tout bon professionnel formé dans un des meilleurs clubs d’Europe, d’une sagesse de vieux briscards et d’une ambition affichée et assumée.

Et s’il répond en anglais face aux médias, il s’exprime de mieux en mieux en français, six mois après son arrivée à Lyon. « Il parle bien français, il a encore des choses à apprendre mais il se débrouille bien, souffle Jean-Marc Doussain, sourire énigmatique au coin des lèvres. Il est très ouvert et il est bon sur le terrain quand il joue. C’est plus facile pour s’intégrer ! Il le fait humblement. Il est jeune mais il a déjà une grande maturité pour son âge. »

Il en faut pour s’intégrer aussi vite et bien malgré une arrivée en cours de saison, la barrière de la langue et une blessure lors de son premier match, quinze jours après son arrivée à Lyon !

Un coup du sort puis la révélation

À La Rochelle, le 27 décembre, sous une pluie à ne pas sortir un rugbyman anglais, sa première titularisation a tourné en eau de boudin. Il sortait à la 31e minute, touché à une cheville et à un genou. « J’ai connu un mauvais coup du sort en me blessant lors du premier match, relativise-t-il. Je me sens bien dans l’équipe. C’était une question de temps pour m’intégrer. Je n’ai pas joué mais j’étais présent à l’entraînement. Je suis venu ici chercher du temps de jeu. Je remercie Pierre Mignoni et le président Yann Roubert de m’avoir donné cette opportunité de montrer au monde de quoi je suis capable. »

Après avoir été élu homme du match quand son ancien club était éliminé quelques heures plus tard à Toulon, le monde commence à en avoir une petite idée…

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