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Champions Cup - Un Lou d’art et déchets

  • Les Lyonnais se sont qualifiés pour la première finale européenne de leur histoire.
    Les Lyonnais se sont qualifiés pour la première finale européenne de leur histoire. Icon Sport
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Et les Lyonnais purent enfin lever les bras, après une ultime frayeur. On jouait la 80e minute et l’on se demandait encore comment les hommes de Pierre Mignoni avaient réussi à se mettre dans d’aussi beaux draps lorsque le pilier Robin Hislop, sans réelle pression, commit un dernier en-avant. Le dixième de son équipe.

Et surtout le vingtième d’une partie durant laquelle les deux équipes se sont partagé les torts en termes de scories, symboles d’un déchet technique pas vraiment en phase avec les attendus du haut niveau, qui plus est en demi-finale d’une compétition européenne. « Nous aurions aimé être plus cliniques, plus efficaces, admettait l’homme du match Joel Kpoku. Le soleil, le temps ne peuvent pas être une excuse mais quand ça arrive aussi à l’équipe d’en face, on se pose quand même des questions. »

« C’est assez dur à expliquer, soufflait le demi de mêlée Jean-Marc Doussain, dont l’expérience des rendez-vous européens fut une nouvelle fois cruciale dans le money-time. Le fait est qu’entre la chaleur, l’horaire et l’adversité, on n’a pas été beaucoup plus adroits qu’eux. On savait qu’il fallait mettre du rythme, qu’ils étaient massifs, qu’on pouvait les prendre physiquement en deuxième période. On ne voulait pas en parler, mais on se disait que ce serait plus dur pour eux que pour nous. Ça n’a pas été vraiment le cas. »

Analyse validée et aussitôt complétée par le manager Pierre Mignoni. « Pour mettre du rythme, il y a des choses à faire et à ne pas faire, et on n’y est pas parvenu parce qu’on n’a pas réussi à soigner nos transmissions. On a eu les occasions, mais on a été trop imprécis dans l’exécution pour les mettre au fond. C’est assez troublant : on peut passer d’excellent, voire exceptionnel, à un niveau de cadet. Et je n’ai rien contre les cadets… Mais dans des matchs de très haut niveau, on ne peut pas laisser nos adversaires revenir si facilement. En défense, on a été généreux, mais on n’a pas été assez rapidement en place, on n’a pas eu la possibilité de monter plus fort parce qu’on a mal circulé et on s’est fait prendre trop facilement sur les bordures. Sans oublier, bien sûr, au moins trois pénalités stupidement concédées. »

Une analyse froide, lucide, qui tranchait forcément avec l’euphorie d’un club tout à sa joie d’accéder à son premier rendez-vous européen…

Mignoni : « C’est bien de rêver, mais il faut vivre ses rêves »

En effet, pour le compétiteur-né que demeure Pierre Mignoni, une finale de Coupe d’Europe demeure faite pour être gagnée, et le manager du Lou savait pertinemment que le niveau de performance constaté ces deux dernières semaines s’avérera à coup sûr insuffisant pour triompher du RCT. « Vu l’état dans lequel est le monde aujourd’hui, vu ce qui se passe en Ukraine ou ailleurs, on sait qu’on reste des privilégiés, philosophait Mignoni. Cette demi-finale, c’était tout nouveau pour le club, mais tout ça ne sera vraiment historique que si on gagne. Il faut rêver mais à un moment donné, il faut vivre ses rêves. Il faut que les choses se réalisent. »

Un leitmotiv évidemment partagé par toute une équipe, désireuse désormais de marquer tout aussi bien l’histoire de son club comme celle de sa ville (lire ci-contre), à l’image d’un Baptiste Couilloud rayonnant, arborant lors du tour d’honneur un drapeau aux armoiries de la ville de Lyon plutôt que celui de son club. Comme un symbole d’une histoire en marche, dont ses coéquipiers n’ont désormais plus qu’à écrire une des plus belles pages…

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