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Ce Leinster peut-il tomber ?

  • James Lowe du Leinster, face à Toulouse.
    James Lowe du Leinster, face à Toulouse. PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Auteurs d’une nouvelle démonstration de force face à Toulouse, les hommes de Leo Cullen paraissent plus intouchables que jamais en Europe. Plus favoris qu’eux à Marseille, tu meurs…

L’expression à la mode voudrait qu’ils soient « injouables ». Laquelle ne signifie évidemment pas qu’il soit formellement interdit de les affronter, et encore, on se surprend à se demander si cela ne vaudrait parfois pas mieux pour leurs adversaires… Car après deux grosses années de creux qui ont étroitement correspondu à la pandémie de Covid-19 (à croire que les Irlandais apprécient encore moins que les autres d’évoluer à huis clos), ce Leinster qu’on disait vieillissant a effectué un retour bouleversant sur le devant de la scène européenne.

Les chiffres sont éloquents : sur les 7 matchs de leur campagne (pardonnez-nous d’exclure leur défaite sur tapis vert à Montpellier…), les Irlandais ont inscrit la bagatelle de 47 essais et 343 points, soit une moyenne de 49 points et 6,7 essais marqués par match. Ça calme… Autant, à peu près, que les affolantes statistiques offensives présentées par les Leinstermen, avec une moyenne de 930 mètres parcourus ballon en mains et de 10 franchissements par match. Ou encore celles plus individuelles du «facteur X», James Lowe, avec déjà 10 essais et 11 franchissements sur l’ensemble de la compétition. Ne cherchez pas : évidemment, personne n’a fait mieux…
 

Rucks : la seconde qui change tout

De quoi présenter la mission qui attend leurs adversaires en finale comme impossible ? Si l’on veut prendre en compte certains facteurs objectifs comme la sécurité de leur conquête (91 % de réussite en touche et 100 % en mêlée contre Toulouse) et d’autres paramètres plus impalpables comme l’expérience (à savoir qu’en 27 ans de Coupe d’Europe, seuls Bath en 1997 et les Wasps en 2004 ont réussi à triompher en finale d’une formation déjà titrée), et vous comprendrez un peu mieux pourquoi, aux yeux de toute l’Europe du rugby, Jonny Sexton et sa bande ont déjà posé une patte sur ce trophée qu’ils chérissent tant, avec la perspective d’égaler au nombre de titres le Stade toulousain avant le grand schisme de la saison prochaine…

Toutefois, puisqu’un match de rugby n’est jamais joué d’avance, les Rochelais auront à nos yeux tout intérêt à performer en priorité sur un secteur : celui des collisions, avec la nécessité de gagner au plus vite la ligne d’avantage, aussi bien offensivement que défensivement. « Leur jeu est peut-être très structuré et codifié, leur distribution offensive est connue et reconnue, mais si tu n’arrives pas à couper leurs connexions, tu sais très bien que tu vas être pris ou mis à la faute », admirait samedi soir le manager toulousain, Ugo Mola. Entendez par là que pour les Maritimes, la clé consistera à ralentir les sorties des rucks au-delà des 4 secondes, le Leinster demeurant cette saison la seule équipe à avoir maintenu sa moyenne en dessous des 3 (2’85’’ exactement). Plus facile à dire qu’à faire, mais l’exploit est à ce prix…

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