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L’UBB découvre les tensions, au pays des gens trop gentils

  • Matthieu Jalibert et les Bordélo-Bèglais entendent bien enclencher à nouveau la marche avant à domicile. Photo Icon Sport
    Matthieu Jalibert et les Bordélo-Bèglais entendent bien enclencher à nouveau la marche avant à domicile. Photo Icon Sport Icon Sport - Icon Sport
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Difficile de comprendre quelque chose aux résultats erratiques des Bordelais. Christophe Urios a profité de la coupure pour secouer un groupe trop « léger ».

Non, l’heure n’est pas grave, mais elle est, disons, préoccupante. Selon des calculs savants, l’UBB peut aussi bien terminer septième que première de la phase régulière. Mais comme les Bordelais ont déjà subi cinq défaites à domicile, rien ne pousse à la tranquillité avant de recevoir Lyon, samedi, pour ce qui pourrait être le dernier match de la saison à Chaban-Delmas. Non, rien de rien. Et c’est pour ça que Christophe Urios a soigné le programme de cette coupure printanière. Il a parlé de « honte » après le dernier revers face à Toulon. Après une semaine de congés, les joueurs ont vécu un mini-stage dans le Médoc. Visiblement, Christophe Urios a voulu créer un électrochoc, d’ailleurs lui-même a avoué qu’il avait été marqué personnellement par le revers face au RCT, défaite incontestable pour laquelle il est difficile de trouver des excuses. « Oui, j’ai eu du mal à digérer cette défaite. J’ai toujours cette honte en moi. » L’UBB a été dominée dans tous les compartiments du jeu.

Cinq défaites consécutives à domicile

Matthieu Jalibert a reconnu que l’atmosphère n’était pas à la détente : « Oui, il y eut des mises au point. Ça a chauffé, que ce soit avec le staff ou les joueurs ; c’était normal qu’il y ait ces tensions et ces règlements de compte, entre guillemets. Il fallait se dire les choses comme elles sont. Dans la vie d’un groupe, il faut passer par ces étapes-là. » (lire rugbyrama.fr).

Pour Christophe Urios, l’équipe qui a perdu face à Toulon n’était pas une équipe. Il a eu le même sentiment que celui qu’il avait vécu la saison dernière pour une défaite cuisante à Chaban-Delmas, face à La Rochelle (en mars 2021, N.D.L.R.). Ce moment-là revient souvent dans le discours du manager comme une borne historique, l’exemple du moment qu’il ne voulait pas revivre. Il l’a donc revécu, dans une version plus noire encore : « La différence, c’est que nous en sommes à la cinquième défaite consécutive à domicile et ça, ça n’arrive jamais. Jamais. Sauf quand on joue le maintien. »

Les Bordelais se sentent prisonniers de cette paradoxale toile d’araignée, premiers du classement à l’extérieur, onzièmes du classement à domicile. Si les revers face au Racing et à La Rochelle (le premier des trois), ont été jugés cruels, ceux de Pau et de Toulon ont été qualifiés « d’insupportables ». Nous avions été frappés par l’incapacité des Bordelais à se créer des occasions franches sur du jeu construit. D’autres ont pointé du doigt un surplus de blessures. Le staff y a vu le signe d’un manque de caractère de l’équipe. Pas d’une suffisance, mais d’une forme de légèreté. Une incapacité à se hisser à un certain niveau d’intensité. Jandre Marais a parlé d’une équipe qui avait du mal à finir ses matchs, Christophe Urios l’a remarqué aussi. Son équipe perd actuellement toutes ses deuxièmes mi-temps, un vrai symptôme aux yeux d’un meneur d’hommes comme lui. « C’est le signe qu’on abandonne. Après, on me parle de tension… Heureusement qu’il y a de la tension. Et encore, ici les gens sont gentils. Allez faire ça à Castres ou à Perpignan, les mecs te coupent les c… On perd cinq fois à domicile et il faudrait qu’il n’y ait pas de tension ? À ceux qui me croisent et qui me disent « on va se refaire en fin de saison », je réponds : « on peut aussi être septièmes ». En fait, on se laisse aller. Tout le monde est beau, tout le monde est gentil. Moi, j’ai honte et j’aimerais que tout le monde ait honte. Il y aura encore du monde au stade, contre Lyon et ce sera le match des hommes. Nous serons face à nos responsabilités. »

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