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Boboul (entraîneur de La Rochelle) : « Ihaia West fera taire ses détracteurs »

Par Romain Asselin.
  • Ihaia WEST (La Rochelle).
    Ihaia WEST (La Rochelle). Icon Sport - Icon Sport
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Il s’avance confiant vers cette nouvelle opportunité de décrocher le premier titre majeur du club maritime. Leinster ou pas Leinster.

Vous allez affronter une équipe du Leinster qu’une majorité d’observateurs pense quasiment imbattable

(Il coupe) C’est très bien !

Qu’entendez-vous par là ?

C’est la meilleure équipe, très bien. On préfère être dans la peau d’un «outsider» que d’un favori. Tout le monde les voit gagnants. Les joueurs auront à cœur de montrer que le Leinster n’est pas une équipe imbattable. Ça reste une finale, ça reste un match à gagner. L’année dernière, tout le monde les voyait gagnants. Et on a réussi à les battre. Même si c’était à domicile. Et encore, c’était à huis clos.

Aucun complexe d’infériorité, donc…

Si on les regarde, c’est sûr que ça ne sert à rien d’aller à Marseille. Si on part vaincus, ça ne sert à rien de se déplacer non plus. J’espère juste qu’on aura retenu les leçons des finales perdues de l’année dernière.

En êtes-vous persuadé, dans votre for intérieur ?

Oui. Après, ça reste une finale, un évènement difficile à aborder. On n’en n’a toujours pas gagné, de finale. C’est cette marche qui est difficile. Une fois qu’on a gagné quelque chose, on sait comment faire. Ce n’est pas encore le cas. Même si certains joueurs ont gagné avec d’autres équipes, c’est complètement différent.

De quelles leçons parlez-vous, en l’occurrence ?

Ne pas avoir de regrets, comme on a pu en avoir l’année dernière. On ne veut surtout pas. Après, que le meilleur gagne.

Le staff maritime a déjà son plan en tête pour confirmer « l’exploit » de l’an dernier ?

On était concentrés sur le Stade français jusque-là, sans penser à la finale de Champions Cup. Maintenant, oui, on a quelques idées. On aura le temps de penser ce lundi à la stratégie à mettre en place pour contrer ces Irlandais. Ce qui est sûr, c’est qu’il faudra tout donner sur ce match-là.

Quitte à, quelque part, « délaisser » le Top 14, comme de plus en plus de supporters semblent l’appeler de leurs vœux ? On rappelle que vous enchaînerez le week-end suivant avec une « finale » à Lyon pour la qualification en phases finales du championnat…

C’est vrai qu’on signe dès maintenant si on est champions d’Europe et qu’on ne se qualifie pas en Top 14. C’est bien d’être en finale mais si on ne gagne rien encore cette année, on ne marquera pas l’histoire du club et on retiendra qu’on a juste été en finale. C’est difficile de se dire « on joue une compétition et on relâche l’autre ». Mais avoir une étoile sur le maillot, ça reste quelque chose d’extraordinaire aussi. C’est gravé à vie dans l’histoire du club.

Vous rendez-vous compte que vous allez disputer une troisième finale d’affilée, calendriers français et européens confondus ?

On s’en rend compte - c’est incroyable - mais il n’y a pas autant d’euphorie que la saison dernière. L’an passé, c’était vraiment une première et on se disait « wow, on est là ! ». On se demandait comment on avait réussi à y être. Cette année, on a réussi à confirmer et on est moins dans l’euphorie. On veut vraiment aborder cette finale sereinement et ne pas s’éparpiller pour se donner les moyens de gagner.

Personne, au club, n’a en effet versé dans l’irrationnel après avoir écarté le Racing en demie. Contrairement à l’après-match fou, un an plus tôt, face au Leinster…

La finale n’est plus une finalité, comme c’était le cas l’année dernière. On avait des étoiles plein les yeux. On est vite redescendus sur terre après ces deux finales perdues. On n’a pas marqué l’histoire du club, on a juste fait deux finales, sans gagner de titre. Voilà une nouvelle étape de franchie, dans l’approche. Il en reste une à passer et on aura les étoiles dans les yeux quand on gagnera. Là, on n’a encore rien gagné. C’est un peu bateau de dire ça mais, cette année, on le perçoit comme ça.

Votre buteur Ihaia West n’a pas été épargné par les critiques après la demi-finale (25 % de réussite face aux perches), comme s’il était rattrapé par ses vieux démons au plus mauvais moment. Comment le staff vit-il ça ?

Pour défendre les buteurs de la demie, le vent était compliqué à gérer. Je pense à Nolann Le Garrec qui a manqué deux coups de pied importants et doit s’en vouloir. C’est sûr qu’on aurait pu avoir la tâche plus facile en fin de match. Après, je sais que Ihaia répondra présent en finale. Il fera taire tous ses détracteurs, tous ceux qui le voient mauvais et nous voient perdre.

Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?

Parce qu’on a confiance, voilà ! On sait que son rôle n’est pas facile et notamment à La Rochelle parce que, depuis l’année dernière, notre taux de réussite est faible et nos buteurs ne sont pas dans les meilleures dispositions possible. On l’a vu cette saison, on a perdu des matchs là-dessus. À chaque fois, le buteur est mis en cause mais ce qu’on cherche à corriger, c’est le collectif qui n’a pas trop bien fonctionné plutôt que l’individu.

Et donc ?

On laisse Ihaia tranquille là-dessus. C’est passé. Il y a déjà une pression assez forte pour ne pas qu’on en rajoute encore derrière. Oui, les grandes équipes gagnent avec des grands buteurs, on espère que Ihaia le sera.

La Rochelle s’apprête à vivre une semaine typique Ligue des Champions, en fédérant toute la France du rugby derrière elle. Il s’agit d’ailleurs de votre première finale face à un club étranger…

Oui, on représente la France (sourire). C’est en France, en plus ! C’est vrai que si on avait rencontré le Stade toulousain, il y aurait eu 50-50 dans les tribunes. Jouer un club étranger en finale, c’est excitant. J’espère que ça poussera fort, que le stade sera plein à craquer. Que, même s’il y aura des Irlandais, tout le reste du Vélodrome sera pour nous.

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