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Le caractère de Ramos, l'essai de Guido Petti... Les opinions du Midol

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Le dernier essai conclu par Guido Petti pour l'UBB, le caractère de Thomas Ramos face à Brive, Wainiqolo où l’ouragan fidjien... Voici ce qui a marqué les journalistes du Midi Olympique ce week-end. 

Bordeaux-Bègles - Lyon : un essai qui rassure tout le monde

Depuis quelques mois le bruit courait que l’UBB n’était plus capable de marquer sur des offensives construites, surtout à domicile. Les supporters se rassuraient en pensant au retour de Matthieu Jalibert.
Samedi, l’homme providentiel a joué son rôle en marquant les deux premiers essais, dont le premier sur un exploit individuel extraordinaire. Par ailleurs, le pack a rempli sa mission en prenant le pouvoir en mêlée et dans les mauls.
Mais nous avions envie de mettre l’accent sur le dernier essai, conclu par Guido Petti Pagadizábal, l’autre grand revenant. Parce qu’il fut le fruit d’une superbe relance et qu’il fut inscrit à la 69e, soit deux minutes après la sortie de Matthieu Jalibert.
La beauté du mouvement fut donc indépendante du talent hors norme du demi d’ouverture international. Tout est parti d’une relance de Romain Buros sur ses 40 mètres, passe pour Lam qui accélère sur l’aile gauche, résiste à deux plaquages et fait rebondir le jeu. Après douze passes, et seulement trois passages au sol, Guido Petti put marquer en position d’ailier. On retiendra deux passes après contact décisives de François Trinh-Duc, la seconde sur un geste hallucinant, feinte de passe entre les jambes avant de croiser avec Seuteni. On admira aussi les transmissions finales, la remise intérieure de Douglas à une main pour Cordero et la fixation impeccable de ce dernier pour Petti.
Cet essai vint compléter la palette des Bordelais en même temps qu’il a rassuré les 26 000 spectateurs, l’UBB peut encore tricoter des séquences de grande classe sans s’en remettre au talent d’un sauveur. J.P.

Biarritz - Clermont : Da Ros a eu la sortie qu’il méritait

Dans le vestiaire d’Aguiléra, samedi après-midi, le capitaine biarrot Steffon Armitage n’a pas pris la parole avant que son équipe ne pénètre sur le terrain. C’est François Da Ros qui s’est adressé à ses partenaires. « On va passer un bon moment ensemble », a annoncé le talonneur ému, avant cette dernière devant son public. En dépit d’un succès, il a néanmoins pu profiter d’une ultime ovation à domicile.
Arrivé sur la Côte basque il y a deux ans, après sept saisons passées en Corrèze, François Da Ros était sorti de sa retraite pour tenter une dernière aventure. « Ce club a réussi à me redonner envie de continuer le rugby », nous expliquait-il un jour de septembre 2020, quelques semaines après sa signature. Avec les rouge et blanc, l’ancien briviste aura disputé 36 matchs (20 titularisations), et donc connu une dernière émotion hors du commun avec cette montée accrochée en juin 2021. Récemment, il nous expliquait avoir décroché avec le rugby actuel. « C’est une autre mentalité, une autre approche. Ce sport se professionnalise vraiment, les gars font toutes leurs gammes avant l’entraînement. Ma génération, nous étions plus à boire des grands cafés et à discuter ou rigoler autour de la cafetière avant d’aller s’échauffer. »
À 38 ans, « Dada », célébré comme il se doit par le public biarrot, va pouvoir raccrocher les crampons et se lancer dans une seconde vie, après une longue et belle carrière à haut niveau. De notre côté, on se souviendra d’un leader qui ne trichait pas, d’un talonneur plutôt porté sur le combat d’avants et d’un mec souriant et disponible, qui aura notamment marqué les différents vestiaires où il est passé par sa bonne humeur et sa capacité à souder les hommes. Agur, Pantxoa !* P.O.

(* Salut François !)

Castres - Perpignan : c’est ça, l’œil du tigre

Il est admis que la principale qualité d’un grand manager consiste à savoir recruter. Pierre-Henry Broncan, aux commandes du Castres olympique depuis dix-huit mois, a incontestablement pour lui le flair des maquignons, l’instinct des chercheurs d’or. Qui connaissait le flanker Nick Champion De Crespigny, avant que le natif de Sydney ne quitte le relatif anonymat du championnat australien pour rejoindre le Tarn ? Qui pensait donc que le numéro 8 Teariki Ben Nicholas, fort peu utilisé par les Highlanders en Super Rugby, deviendrait en quelques mois l’un des meilleurs troisième-ligne du championnat de France ? Qui aurait cru que Tom Staniforth, barré chez les Waratahs, s’épanouirait à ce point dans le championnat de France qu’il serait, au crépuscule de la saison 2021-2022, l’un des avants les plus utilisés du Top 14 ? Qui donc aurait osé parier sur Vilimoni Botitu, qui n’avait jamais joué ailleurs qu’au Fidji, avant de signer dans le Tarn ?
Ces joueurs, sortis de nulle part ou presque, sont aujourd’hui des cadres de ce Castres olympique donné favori au titre par certains observateurs du Top 14 et de toute évidence, ils rendent au fils du roi Henry la confiance qu’il a su leur donner, en leur offrant le contrat qu’ils n’attendaient probablement plus. « PHB », qui ne décroche du rugby pro que pour consommer du rugby amateur, possède sur la planète un certain nombre d’émissaires, d’espions ou de relais. Ceux-ci complètent parfois la somme d’informations qu’il recueille lui-même, disséquant à des heures indues le championnat australien, les phases finales de la Currie Cup, la coupe du pacifique ou un obscur tournoi à 7. C’est donc ça, la passion ? M.D.

La Rochelle - Stade français : Où iras-tu, Facundo ?

Selon toute vraisemblance, Facundo Bosch ne fera plus partie de l’effectif rochelais, la saison prochaine. Jusqu’à présent, l’international argentin n’a toujours pas trouvé de point de chute et pour tout dire, nous sommes aujourd’hui quelques-uns à se demander pourquoi. S’il ne sera jamais un lanceur aussi précis que les meilleurs talonneurs du championnat dans l’exercice de la touche, qu’ils se nomment Julien Marchand, Peato Mauvaka ou Teddy Baubigny, l’ancien Agenais reste un formidable joueur de rugby et l’a une nouvelle fois prouvé face au Stade français, samedi après-midi. En première période, après avoir sprinté sur quatre-vingt mètres pour presser la défense parisienne, Facundo Bosch grattait donc un ballon au sol et offrait le premier essai rochelais à son coéquipier Pierre Popelin. Au stade Marcel-Deflandre, le Puma jouait ensuite une partition quasi parfaite, brassant de la viande en défense, luttant comme un damné dans le jeu au sol et remplaçant même Victor Vito en troisième ligne, lorsque celui-ci dut quitter la pelouse, vraisemblablement touché à la cheville.
Au vrai, Facundo Bosch n’aura jamais la surpuissance de son concurrent au club Pierre Bourgarit dans le jeu courant ou en mêlée fermée. Mais le talonneur argentin, que l’on avait découvert à l’époque où il surnageait dans un collectif agenais souffrant mille morts en Top 14, rendrait sans nul doute de fiers services à de nombreux clubs de Top 14 ou de Pro D2. Que ce soit dans la cage ou sur le flanc de la troisième ligne, d’ailleurs… M. D.

Brive - Toulouse : Thomas Ramos, quel caractère !

Les plus jeunes diraient que Thomas Ramos a mis la « clim» au Stadium. Comprenez par là que l’arrière toulousain a fait redescendre l’ambiance incandescente de plusieurs degrés, et ce malgré la chaleur suffocante qui tombait sur la sous-préfecture corrézienne. Lorsque M. Raynal siffla la dernière pénalité, l’international poussa un énorme cri qui résonna dans un Stadium résigné. Un soulagement pour celui qui a livré, une nouvelle fois, une partition de très haut niveau dans un contexte hostile. Car oui les supporters brivistes lui ont réservé un accueil particulier… Pourquoi ? Car Ramos avait décidé de tenter la pénalité pour sortir les Coujoux du bonus au match aller. Comme le Rochelais Jules Plisson en début de saison, l’arrière a été pris en grippe par une majeure partie du chaud public corrézien. Conspué sur chaque ballon touché, hué sur chacune de ses tentatives au pied en début de match, puis acclamé lorsqu’Enzo Hervé est venu le priver d’un essai tout fait en tapant le ballon alors qu’il allait aplatir dans l’en-but briviste (8e), l’arrière a connu un début de match difficile.
Mais voilà… la force des champions, c’est de ne surtout pas se laisser abattre, et Thomas Ramos a prouvé sur la pelouse d’Amédée-Domenech, comme lors de ses deux dernières sorties à l’Aviva Stadium de Dublin, qu’il faisait bien partie de la classe des champions. Auteur de dix-sept points, l’arrière a baladé au pied le troisième rideau briviste, amorcer les contre-attaques toulousaines quand il le fallait et ainsi montrer, une nouvelle fois, toute sa force de caractère. Comme il l’avait fait il y a quelques semaines en coulisses en prolongeant pour affronter la concurrence de Melvyn Jaminet ou Ange Capuozzo. Respect Monsieur Ramos ! R. L.

Toulon - Pau : Wainiqolo, l’ouragan fidjien

Il est de ces garçons qu’on ne peut critiquer. Son sourire illuminerait la Rade un jour de pluie. Sa joie de vivre communicative remonterait le moral au plus malheureux des êtres. Si le nouveau fan de Francis Cabrel apprend la langue de Molière au rythme de Rosie, sur le pré, il reste profondément marqué par les vibrations fidjiennes alliant vitesse, crochets et essais. Son meilleur atout : l’imprévisibilité. Dans un rugby moderne parfois mécanisé, le natif de Suva fait parler son instinct face aux adversaires. La pièce tombe souvent du bon côté. Face à Pau, le champion olympique a frappé deux fois, se démarquant comme le grand acteur de l’obtention du bonus offensif. Une semaine auparavant, il avait déjà terrassé les Saracens au terme d’un « attrape-moi si tu peux » mettant cinq adversaires sur leur postérieur.
Le 16 avril dernier, contre Trévise, le destin de Wainiqolo à Toulon a basculé… sur un pouce cassé de Kolbe ! L’adage veut que le malheur des uns, fasse le bonheur des autres. Attristé par la blessure de son collègue, le Fidjien a su mettre à profit la confiance donnée par Azéma au profit du bien commun. Et tant pis si le manager du RCT s’est ajouté quelques insomnies.
Le champion du monde Sud-Africain est sur la voie de la guérison. Il pourrait même être disponible, dès la semaine prochaine, pour la finale de la Challenge Cup face à Lyon : « Ce sont de bons problèmes, et pourquoi devrais-je me passer de Jiuta ? », s’étonne Azéma. Car dans le trident des arrières, Luc et Villière frisent l’excellence. À Toulon, la concurrence joue à plein régime et les facteurs X sont multiples. Et ces dernières semaines, Wainiqolo s’est mis au niveau de ses comparses. Pas une bonne nouvelle pour les adversaires du RCT. Ma. M.

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