Le Lou veut exploser son plafond de verre
Décevants lors de leurs derniers grands rendez-vous, les lyonnais se voient offrir une occasion de matérialiser leurs progrès par un sacre européen qui serait historique pour leur club comme pour leur ville...
C’est une cocasserie de l’histoire : alors que les joueuses de l’OL féminin viennent de remporter leur huitième Ligue des Champions, jamais aucune équipe masculine venue de la capitale des Gaules n’a réussi à travers l’histoire à s’imposer dans une compétition continentale. Mieux, les joueurs du Lou ne sont que les seconds à participer à une finale européenne, après les basketteurs de l’Asvel en Coupe Saporta voilà presque quarante ans, tandis que les footeux de l’OL n’ont jamais dépassé le stade des demies… « Je savais que cette finale était une première pour le club mais j’ignorais cette stat’, s’étonnait dans la semaine le flanker international Dylan Cretin. Ça rendrait l’histoire encore plus belle. » « Ce n’est pas un levier direct de motivation, mais on sait bien qu’on peut marquer l’histoire au travers de ce match, prolongeait le manager Pierre Mignoni. Pour cela, on a prévu quelques petites surprises aux joueurs, avec des personnes venues d’autres sports qui vont leur laisser un petit message d’encouragement. On sent qu’il y a un vrai engouement autour de cet événement, le rugby a pris à Lyon une place beaucoup plus palpable que lorsque je suis arrivé il y a sept ans. »
Mignoni : « il faut vivre ces moments sans regret »
Sept ans… Une petite éternité, durant laquelle le Lou s’est construit patiemment sous la houlette de Mignoni, passant du statut "d’ascensoriste" à celui de valeur sûre du Top 14. Reste qu’après toutes ces années, le club rhodanien n’a pas encore réussi à lever tous les doutes à son sujet, notamment dans sa capacité à hisser son niveau dans les grandes occasions. Les deux seules demi-finales de Top 14 disputées par le Lou se sont en effet soldées par de larges défaites (40-14 contre Montpellier en 2018, 33-13 face à Clermont en 2019), laissant augurer que les Lyonnais rencontraient leur plafond de verre lors des grands rendez-vous. Une image que ceux-ci se voient enfin offrir l’occasion de changer sur la pelouse du Vélodrome… « On n’a plus tout à fait le même groupe, des joueurs nous ont rejoints qui ont davantage l’expérience des matchs de haut niveau, positivait l’historique arrière Toby Arnold. C’est très important que ce soit ceux-là qui prennent la parole cette semaine, pour partager leur vécu. Depuis neuf ans que j’évolue ici, c’est l’équipe dans laquelle je ressens le meilleur feeling. » « On n’a plus envie d’être l’équipe qui joue bien mais qui ne gagne jamais, relançait Cretin. Nos expériences nous ont fait changer de mentalité : c’est bien beau de disputer des quarts, des demies, des finales mais si on ne va pas au bout, ça ne sert à rien. On est à quatre-vingts minutes d’un trophée, à nous de tout faire pour aller le chercher. » Un objectif qui tient plus à cœur que personne Pierre Mignoni, évidemment désireux de boucler son aventure à Lyon par un titre qui serait si symbolique face au RCT. « C’est pour cela qu’il ne faut rien dramatiser, jurait ce dernier. C’est très important, dans une semaine comme celle-là, de passer du sérieux à la dérision. Ça doit être avant tout un moment de plaisir, un événement fabuleux à vivre mais qu’il faut, justement, arriver à vivre sans regret. » Peut-être bien ce qui avait manqué par le passé pour briser ce fichu plafond de verre…
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