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Oyonnax a perdu les pédales

Par Pablo Ordas
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    Oyonnax a perdu les pédales Pablo Ordas - Pablo Ordas
Publié le Mis à jour
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Alors qu’il menait de huit points à une demi-heure de la pause, Oyonnax a vu l’Aviron rattraper son retard. Comme l’an dernier, le club de l’Ain tombe en demi-finale et ne verra pas Montpellier.

C’est à l’été 2019 que Joe El Abd (42 ans) a pris la tête du projet sportif d’Oyonnax rugby, après en avoir été joueur (2012-2014), puis entraîneur des avants (2014-2015). Succédant ainsi à Adrien Buononato, l’Anglais avait alors une mission : ramener le club de l’Ain en Top 14, une division qu’il a quittée il y a maintenant quatre ans.
Depuis que l’ancien joueur de Bristol a pris les commandes de l’équipe professionnelle, jamais Oyonnax n’était parvenu à se hisser jusqu’à la finale de Pro D2. Quatrièmes en 2020 (championnat arrêté), demi-finalistes l’année suivante, les Oyomen avaient toujours échoué avant la dernière marche. Battus par l’Aviron bayonnais (32-20), les partenaires de Tommy Raynaud ont vu l’histoire se répéter. Ils n’iront donc pas Montpellier, pour la finale 2022.


Guerre des rucks

À la différence de la dernière opposition entre les deux formations (en mars), où ils avaient encaissé plus de cinquante points, les Oyomen avaient mis, cette fois, les « barbelés ». Sous le soleil basque, en première période, les visiteurs ont plutôt laissé le ballon à l’adversaire, mais ont sacrément défendu leur ligne ! La preuve ? Aux vagues bayonnaises, qui se succédaient pendant les vingt premières minutes, les joueurs de l’Ain répondaient avec une féroce bataille dans le jeu au sol et Etienne Herjean (11e), Aurélien Callandret (13e) puis Kevin Lebreton (21e) grattaient trois ballons sur des temps forts bayonnais dans leurs vingt-deux mètres. « On est un peu trop imprécis pour être devant à la pause, regrettait néanmoins l’ouvreur Jules Soulan interrogé au micro de Canal +, alors que les siens étaient menés de six points (12-6). Nous avons fait quelques fautes, mais nous sommes plutôt dans le match. Nous avons des occasions, il va falloir gommer les imprécisions. »


Laclayat, comme un trois-quarts !

Des paroles aux actes, Oyonnax, sur le renvoi, profitait d’un en-avant de Denis Marchois pour jouer parfaitement bien un petit côté et envoyer Rory Grice dans l’en-but adverse. Repassés devant au score, les visiteurs, décomplexés, enchaînaient les temps de jeu et commençaient à faire douter une équipe de Bayonne brouillonne. Décomplexé, le pilier droit d’Oyonnax, Thomas Laclayat, l’était aussi au moment où, bien servi par Jules Soulan, il perça la défense basque, feinta la passe et trompa Maxime Lafage pour inscrire un essai de trois-quarts.

Profitons, d’ailleurs, de ce magnifique mouvement pour rendre hommage, ici, au droitier d’Oyonnax. Âgé de 24 ans, Laclayat n’est pas le pilier le plus connu du rugby français, mais depuis cinq saisons, l’ancien international U20 (5 sélections) ne cesse d’enchaîner les solides performances à droite de la mêlée « d’Oyo ». Il compte déjà 89 apparitions avec les professionnels et, tôt ou tard, retrouvera le Top 14, qu’il a connu à ses débuts, pendant la saison 2017-2018.


Mais, après cet essai, aussi beau soit-il, Oyonnax perdit quelque peu les pédales, vit l’Aviron reprendre l’avantage au score et fut contraint de jouer à quatorze, après un carton jaune adressé à Jules Soulan pour un coup d’épaule largement évitable sur Rémy Baget (66e). Une infériorité numérique rédhibitoire pour une équipe d’Oyonnax qui, comme il y a trois ans, n’a pas su garder son avance face à l’Aviron et échoue donc aux portes de la finale.

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