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Massy : des mauls, encore des mauls ?

Par Guillaume CYPRIEN
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    Massy : des mauls, encore des mauls ? NR - LAURENT DARD - NR - LAURENT DARD
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Les Massicois ont complètement dominé Albi dans le domaine de la confrontation des avants. La stratégie sera-t-elle reconduite ?

Deux essais inscrits sur mauls portés, et un autre essai de pénalité accordé après l’écroulement de l’un de leur maul : les Massicois ont complètement dominé le combat d’avants dimanche dernier contre Albi. Et si domination est apparue assez insensée, une semaine tout juste après avoir subi eux-mêmes les foudres albigeoises au stadium, les Franciliens ont souvent tiré leur épingle du jeu cette saison en imposant à leurs adversaires des épreuves de force payantes. Dans leurs cent huit points compilés durant la phase régulière, beaucoup ont été arrachés sur cette capacité.

À Dijon en fin de match, à Aubenas en fin de match, à Valence-Romans, et même à Nice, malgré la défaite, la domination des Franciliens a été constatée en de multiples occasions. Leur recette ? « On ne va pas se raconter d’histoire : il y a beaucoup de paramètres nécessaires pour construire un bon maul, mais si collectivement tu es déterminé à pousser plus fort que l’autre, tu disposes déjà d’un argumentaire sérieux, commente le seconde ligne Jordi Pleindoux. Contre Albi la semaine dernière, le contexte du match a joué pour nous. On ne pensait pas se faire bouger comme ça à l’aller. Cela nous a donné une motivation énorme au retour. Pour le reste, c’est toujours une histoire de concentration. Si la prise de balle en touche est bonne, et que tout le monde est bien à sa place, le maul va se construire. » Contre Albi en demi-finale, le renversement de situation par rapport au match aller, s’est construit beaucoup sur la reprise en main opérée dans ce secteur de la touche.

Oulaï peut sauter

Dans le Tarn, les Franciliens avaient pris six balles en l’air sur leurs douze lancers (50 % de réussite). Chez eux au retour, ils en ont pris dix-huit en vingt lancers (90 %). « On a été bon au rattrapage, a beaucoup apprécié l’entraîneur des avants Julien Maréchal. La touche, c’est toujours un pari. On fait des heures d’analyse pour imaginer des options, et le jour du match, on voit si ça passe, si on réussit à tromper l’adversaire. C’est vraiment un truc de gamin, en fait, un amusement pour essayer de feinter l’autre. » Et puisque l’alignement de Massy est l’un des moins haut de la division, les Franciliens ont souvent élaboré des stratégies à vocation surprenante.

À Dijon, les Bourguignons n’attendaient pas que la dernière touche décisive cible un sauteur le seconde ligne Evrard Oulaï, qui n’est pas du tout une préférence de saut en raison de son gabarit. Julien Maréchal a fait courir ses avants derrière une carotte pour les motiver à en sourire. Un repas Japonais à volonté était offert à chaque série de trois matchs consécutifs où la touche serait fonctionnelle à 80 %. Ce qui ne s’est produit qu’une seule fois après la défaite de Nice, preuve que Massy n’a pas du tout atteint un rendement permanent dans ce secteur. « Mais si nous ne sommes pas l’alignement référent de la division, notre efficacité en maul tient beaucoup à la capacité des joueurs à se concentrer sur leur tâche, estime-t-il. Contre Albi, c’était exceptionnel. Dans chaque maul, chacun se trouvait à sa place au moment idéal. » 

Les Franciliens ont adopté les nouvelles méthodes de travail en cours pour affiner leurs actions. Ils ont beaucoup usé de cessions en « clarity », de répétition des mouvements en marchant, après les avoir décidés à la vidéo. De quelle façon tournera pour eux l’affrontement dans ce secteur privilégié ? Précision, cohésion, et détermination, ce cocktail qui a tant fait souffrir les Albigeois, parviendront-ils à le servir en finale aux Angoumoisins ?

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