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Élite 1 : et à la fin, c’est Toulouse qui gagne...

  • Les Toulousaines remportent leur premier bouclier de l’histoire après deux finales perdues (2018 et 2019). Photo La Dépêche du Midi - Laurent Dard
    Les Toulousaines remportent leur premier bouclier de l’histoire après deux finales perdues (2018 et 2019). Photo La Dépêche du Midi - Laurent Dard MAXPPP - LAURENT DARD
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Déjà victorieuses en cadettes et dans le Challenge des réserves, les rouge et noir ont poursuivi au bout du suspense leur razzia grenobloise par un troisième titre dans la même journée, le premier de leur histoire au plus haut niveau. Implacable, comme sait l’être le stade toulousain en finale…

Il est des scenarii de match qui défient toute forme de logique, de rationnel, de cohérence. Comment ces filles du Stade toulousain se sont-elles retrouvées à brandir le bout de bois, elles qui se trouvaient acculées sur leur ligne quelques minutes auparavant, ployant sous le joug d’une mêlée blagnacaise supérieure ? Comment ces dernières se sont-elles retrouvées à aller chercher la victoire cent mètres plus loin, au bout d’une interminable série de pick and go sous les poteaux conclue par Zélie Reulet, sans qu’aucune d’entre elles n’ait eu la présence d’esprit sur l’action de se placer dans la position de drop que réclamait probablement le jeu ?

On n’en sait goutte et pour tout dire, on s’en fiche… L’enseignement essentiel de cette caniculaire journée grenobloise que le rugby féminin se joue aussi à XV contre XV et qu’à la fin, ce sont toujours les Toulousaines qui gagnent. Victorieuses en moins de 18 ans et dans le Challenge des réserves, les filles d’Olivier Marin ne se sont ainsi pas gênées pour aller chercher le troisième titre du club dans la même journée et valider leur beau doublé en 2022 (avec la Coupe de France) par un premier titre historique de championnes de France.

« C’est une journée magnifique pour le club, pour toutes ces filles qui se sont battues comme des lionnes », savourait le président de la SASP, Didier Lacroix, aux côtés du manager de la formation Emile Ntamack, qui n’était pas moins fou de joie. « Même quand tout le monde les voyait perdues, elles ont réussi à trouver la force de croire en elles, remonter tout le terrain et aller chercher cet essai. Au-delà du jeu, cette volonté de ne rien lâcher, cette rage de vaincre, c’est ça l’ADN du Stade toulousain. »

Un constat partagé même dans le camp des vaincues, l’immense Marjorie Mayans considérant avec sportivité, pour le dernier match de sa carrière en club, qu’il fallait, malgré la déception, « saluer la qualité des Toulousaines, qui ont fait preuve d’une force mentale incroyable ».

Et pourtant, tout ne fut pas rose, loin s’en faut. On en veut pour preuve cette première demi-heure catastrophique qui vit les Stadistes, pour avoir voulu brouiller stratégiquement les cartes, se perdre elles-mêmes dans leur plan qui consistait à inverser les postes de leurs stratèges Sansus, Bourlon et Cabalou (lire ci-contre). « Tactiquement, notre première demi-heure a été très difficile, convenait le manager Olivier Marin. Juste avant la mi-temps, on se fait refuser un essai qui nous fait mal à la tête et juste au retour des vestiaires, les Blagnacaises marquent au bout d’un superbe mouvement qui ne doit rien à personne… Mais malgré tout, on a continué à coller au score, à produire du jeu, à y croire. »

Marin : « c’est cruel pour nos amies de Blagnac »

À l’image, évidemment, de cette séquence défensive qui fut le tournant du match, les Toulousaines courbant l’échine sur une série de mêlées à cinq mètres pas forcément très bien gérées par la jeune numéro 8 caouec, Charlotte Escudero. Question d’expérience… « L’issue est cruelle pour nos amies de Blagnac mais pour nous, c’est la récompense d’une belle saison, soupirait Marin. En toute humilité et sans vouloir dénigrer nos adversaires, cela a été de loin notre plus grosse opposition de la saison, la première fois où nous avons été poussées dans nos retranchements. On avait connu un peu le même genre de scenario à Romagnat, où on avait aussi pensé être coincées sur notre ligne avant de remonter tout le terrain pour scorer sur pénaltouche. Là, nous y sommes parvenues au bout d’une série de pick and go, « pagaillous" au possible, au courage… Ces filles sont incroyables. »

De la même trempe, assurément, que celle des garçons. Ce premier titre de l’historie du club étant assurément le premier d’une longue série, au vu de la qualité de la relève…

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