Abonnés

Top 14 - Melvyn Jaminet (Perpignan), tête haute et libérée

  • Mevlyn Jaminet a disputé son dernier match avec Perpignan dimanche.
    Mevlyn Jaminet a disputé son dernier match avec Perpignan dimanche. L'Indépendant
Publié le
Partager :

Auteur de vingt-six points lors du barrage d'accession remporté dimanche contre Mont-de-Marsan, avec son premier essai dans l'élite au passage, Jaminet a été précieux et décisif. Un final joyeux, vécu comme une libération par le Varois d'origine.

Ce dimanche soir, Melvyn Jaminet était un homme fatigué, accablé par la chaleur, et blessé, la faute à une vilaine béquille à un bras. Mais l’arrière était avant tout un homme heureux. Le futur ex-Catalan avait atteint son objectif ultime : laisser son club adoptif dans l’élite.

Au bout d’une saison chaotique, le numéro 15 a répondu présent le jour J en inscrivant vingt-six points dont son premier essai dans l’élite, à la conclusion d’un jeu au pied. « On avait vu qu’ils désertaient le second rideau dans l’axe, raconte l’intéressé. Nous avons tenté le coup, c’est passé. Je suis très content car ça a permis à l’équipe de rester dans le match. Je ne pouvais pas espérer mieux. Je peux sortir la tête « soulagée ». J’avais à cœur de faire une belle prestation même si je ne sais pas si elle est parfaite… » 

Elle ne l’est pas, à dire vrai, avec un coup d’envoi direct, un ballon en temps mort, une pénaltouche non trouvée… Mais l’essentiel était ailleurs : l’international a été décisif à plus d’un titre. En réalisant un 100 % dans les tirs au but, en utilisant son jeu au pied comme une arme d’occupation et en étant royal dans les airs. Comme un clin d’œil à cet hiver qui l’avait vu chahuté en altitude : « Je sais que ça a beaucoup fait parler pendant le Tournoi des 6 Nations. J’ai eu un passage à vide. J’ai essayé de régler ça. Personnellement, je savais que ce n’était qu’un petit passage à vide et je suis content que tout se soit bien passé aujourd’hui. »

« Trop d’énergie dans l’extra-rugby »

Ce qui vaut pour les chandelles vaut pour le reste. Ce dimanche, pour la première fois, comme si l’heure de la libération avait sonné, le Varois d’origine s’est confié sur cette année à rebondissements, avec autant de bas que de hauts : « Je suis content d’avoir bien fini. Mon seul regret, c’est d’avoir laissé un peu trop d’énergie sur des choses en dehors du rugby. »

Les sollicitations, la lumière de la sélection, les histoires de contrats : la rançon de la gloire a chamboulé l’univers de celui qui n’était encore qu’un espoir anonyme, il y a deux ans : « Je me suis beaucoup pris la tête à certains moments de la saison. J’ai douté plusieurs fois parce que je n’étais pas prêt à tout ce qui s’est passé autour de moi. Quand tout s’est apaisé, j’ai pu reprendre du plaisir sur la fin de la saison. »

À ce sujet, l’officialisation de son départ pour la Ville rose a été vécue comme « une libération ». « Au début, je n’attachais pas trop d’importance aux pourparlers sur mon transfert. Au fur et à mesure, ça m’a pris la tête. Je pense que je me suis aussi voilé la face sur le fait que ça ne m’atteignait pas. Au bout d’un moment, à force d’y penser, on fait des moins bons entraînements et on est moins performant avec l’équipe en match. Je pense que ça s’est vu à certains moments. Je regrette d’avoir laissé trop d’énergie dans l’extra-rugby. J’aurais appris à gérer tout ce qui se passait en dehors. »

Melvyn Jaminet peut souffler et savourer. Dans quelques semaines, un autre défi l’attendra, au moins aussi relevé : s’affirmer au Stade toulousain. Mais ça, c’est une autre histoire. Même si, en un sens, elle a déjà un peu commencé : « J’ai dit à mes coéquipiers que je ne souhaitais qu’une chose, c’était de revenir la saison prochaine à Aimé-Giral. On se met des petites pièces, certains me disent qu’ils me mettront des plaquages… Ça reste sympa. Tout le monde m’a félicité. Ce n’est que du bonheur quand ça se termine comme ça. »

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?