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Top 14 - Kane Douglas (Bordeaux-Bègles), si fort de café

  • Kane Douglas est devenu un élément incontournable de la composition d'équipe de Christophe Urios. Kane Douglas est devenu un élément incontournable de la composition d'équipe de Christophe Urios.
    Kane Douglas est devenu un élément incontournable de la composition d'équipe de Christophe Urios. Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Le deuxième ligne de Bordeaux-Bègles Kane Douglas fait une saison superbe, mais dans la discrétion des joueurs de devoir. Rencontre avec un finaliste de la Coupe du monde qui aime le travail de l’ombre, les ristrettos, les expressos et les percolateurs.

Contre le Racing, il a fêté son centième match avec l’UBB. Kane Douglas, est arrivé en 2018 un an avant Christophe Urios dont il est devenu, manifestement l’un des hommes de base. Il a joué 23 rencontres de Top 14 cette saison, dont 22 comme titulaire, il a forcément profité des blessures de Cyril Cazeaux, Jandre Marais ou Guido Petti, mais on a bien compris que le manager de l’UBB le tenait en haute estime.

L’ancien deuxième ligne des Wallabies (31 sélections entre 2012 et 2016) ne cache pas qu’il aime faire le boulot qui ne se voit pas, sans ego surdimensionné. Il vient de prolonger son bail en Gironde où il terminera sans doute son parcours de ferrailleur de regroupements qui prend son pied en soulevant Cameron Woki en touche. « Sa facilité m’impressionne. »

Il a grandi dans une petite ville de 5 000 habitants près de la mer, lieu de pêche et de surf. « On n’y jouait qu’au rugby à Treize, mon père y a joué toute sa vie, et mon frère est devenu professionnel. Moi j’ai découvert le XV à quinze ans, j’ai pratiqué les deux sports pendant trois ans, puis j’ai choisi le XV. J’étais grand, mon gabarit était plus adapté et puis je voulais sans doute me démarquer de mon frère. »

Vainqueur du Super Rugby

Repéré par les Waratahs, Kane a débuté en Super Rugby en 2010, il fit partie de la promotion championne en 2014 avec les Beale, Foley, Folau, Skelton. Puis il mit le cap vers l’Europe et le Leinster, où il n’est resté qu’un an : « J’y ai découvert l’atmosphère la plus professionnelle qui soit avec une grosse concurrence, beaucoup de personnel pour nous assister. Il y avait une grosse discipline, quand on était pénalisé en match, on s’acquittait d’une punition. Je devais rester trois ans, mais ça s’est mal terminé, parce que j’ai voulu revenir en Australie pour pouvoir faire la Coupe du monde avec les Wallabies. Je ne regrette pas cette décision, mais c’est vrai la fin fut difficile. »

Il a passé les trois années suivantes chez les Queensland Reds avant de mettre le cap sur le Top 14. « Quand vous regardez ma carrière, vous pourriez penser que ma victoire en Super Rugby en est le sommet. Mais ce fut trop rapide, trois jours après il fallait partir avec les Wallabies. Le groupe s’est trop vite séparé avec des gars qui partaient à l’étranger. Non, mon meilleur souvenir, c’est la Coupe du monde 2015, même si on a perdu en finale. Mais nous avions passé trois mois de travail formidable ensemble, avec un passage aux États-Unis. Puis en Angleterre, il y avait une ambiance si agréable, avec beaucoup de gens pour nous soutenir, nous avions battu les Anglais chez eux, puis les Gallois. C’était extraordinaire, même si ça s’est mal fini pour moi. Je me suis fait les croisés en finale et je suis allé chercher ma médaille avec des béquilles. Je pleurais, le Prince Harry m’a parlé. »

Il ne cache pas que Michael Cheika l’a beaucoup marqué : « Il est un peu comme Christophe, très précis, très fort pour te décrire ce que sera le match qui vient. Il savait aussi parler aux joueurs qui se sentent trop en confiance, pour les faire revenir sur terre, en leur disant qu’on peut toujours s’améliorer. »

Chaban : ambiance inconnue en Australie

À Bordeaux, il a aussi découvert une ambiance autour des matchs : « Inconnue en Australie. C’est vrai que si vous demandez mon meilleur moment ici, j’ai envie de vous passer du match de dimanche face au Racing. Une telle atmosphère pour mon centième match avec un match aussi intense. Nous nous sommes détachés sur la fin, mais ce fut longtemps serré, j’y ai pris plus de plaisir que si nous avions gagné 40-0. Je dois dire que même au cours de notre série de défaites, j’ai senti le soutien de la foule. Un sentiment magnifique. »

Alors qu’on lui demande s’il a des centres d’intérêt autre que le rugby, il se tourne et nous montre la machine à café du Ceva Campus. « J’adore le café et la façon dont on le fait, la façon dont on doit régler cet appareil pour obtenir telle ou telle façon de le servir. Si je reviens dans mon pays, j’espère bien ouvrir un Coffee-Shop, adapté à la culture australienne. »

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