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Top 14 - Nice sur un volcan pour les demi-finales du championnat

Par Léo FAURE
  • La cité azuréenne accueillera ce week-end le traditionnel week-end des demi-finales.
    La cité azuréenne accueillera ce week-end le traditionnel week-end des demi-finales. Icon Sport
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La cité azuréenne accueillera ce week-end le traditionnel week-end des demi-finales. Une grande fête du rugby français où l’ambiance promet d’être électrique, sur et en-dehors du terrain.

Au sujet des demi-finales du Top 14, le doute ne subsiste plus vraiment : la grande réunion annuelle, avec deux matchs positionnés dans la même ville, le même stade et à un jour seulement d’intervalle, est devenue au fil des ans le véritable rendez-vous du rugby français. Sa grande fête, devenu immanquable, supplantant ici l’historique finale parisienne où la province « monte à la capitale » et colore toutes les rues de la soif dyonisiennes, le temps d’une nuit.

Bordeaux, Marseille, Lyon, Lille, Rennes et Toulouse ont déjà expérimenté pareille fête, sensation d’apothéose du rugby dans sa dimension la plus festive, depuis plus de dix ans que la grande parade s’est installée. Ce sera le tour de Nice et les 36 000 places de son Allianz Riviera, ce week-end. Et une fois encore, l’ambiance s’annonce superbe.

À ce sujet, la LNR annonce la couleur : les deux matchs à guichets fermés, un village rugby installé sur la Promenade des Anglais pour différentes initiations, un centre-ville redécoré pour l’occasion. Au stade, des animations musicales sont également prévues, sur le parvis du musée national du sport, avec l’animation assurée par DJ Cut Killer.

Une fan zone avec terrains de pétanque, transat et espaces de repos. « Il y a une grande excitation. C’est le couronnement de la saison, dans une ville rayonnante, ensoleillée, festive… Il va y avoir deux grands matchs, entre les quatre meilleures équipes de la saison et une grande fête. Ce sera le plus beau week-end de la saison », promettait cette semaine le président de la LNR René Bouscatel, dans les colonnes de Nice Matin. « Cependant, j’espère que la municipalité tiendra ses engagements jusqu’au bout, en nous garantissant le soleil (rires). »

Du soleil, oui. Mais raisonnablement. À Nice, où la chape de chaleur qui suffoque la façade ouest ne devrait pas déferler et épargner les organismes, le rugby devrait retrouver tout ce qui fait sa valeur singulière : populaire, familial, festif, refermant (définitivement ?) le sinistre chapitre Covid-19 et les dernières demies lilloises, disputées en juin 2021 avec une jauge de public limitée à 5 000 personnes et sans fête, ni enthousiasme. À oublier.

Contexte explosif à l’UBB

Voilà pour le cadre, aux abords du terrain. Le reste de ce week-end et son histoire appartiendront au carré vert. Là encore, la providence nous gâte : les quatre meilleures équipes de la phase régulière, classées comme tel au terme des 26 matchs, sont au rendez-vous.

Castres d’abord. Jamais franchement plébiscité mais presque toujours là, au moment des phases finales. Le CO n’a pas l’effectif galactique de Toulouse, La Rochelle ou Toulon. Pas de star de ce jeu mais un collectif à toute épreuve. Et cette croyance forte qu’en rugby, la petite ville - la « sous-préfecture » comme aime à le rappeler Pierre-Yves Revol - peut accoucher d’une grande équipe. À condition d’y mettre ce qu’il faut de solidarité.

Alors, favori, ce CO ? Il faut le croire, puisque ce sont bien les Tarnais qui ont bouclé la phase régulière en tête. Réguliers, justement, malgré un différentiel de points étonnement faible (+36 au goal-average), ce qui prouve la faculté du CO à triompher dans la difficulté. Invincibles à domicile, aussi. Il faudra désormais exporter ces savoir-faire, jusqu’à Nice.

Sans faire de bruit, si possible. C’est l’ADN de la maison. « Cette première place est une récompense de notre saison constante, avec peu de bas ou de matches non aboutis. Ce rang ne nous a seulement amenés qu’en demies et on reste simples. Et si à Nice, nous n’élevons pas le rythme des derniers matches que nous avons disputés, on va ramasser », rappelle l’entraîneur Pierre-Broncan. « Les matchs de phase finale sont du 50-50. C’est une grosse équipe face à nous, on va se mettre devant. »

Devant, ce sera donc le Stade toulousain, rayonnant la saison dernière mais qui n’a jamais vraiment trouvé de régularité cette année. Un « Stade » en rébellion, aussi, après la perte de son titre européen et la correction reçue au Leinster, en demi-finale (40-17). Donnés dans les cordes, les Toulousains ont répondu de façon cinglante en barrage, dominant à leur tour nettement le nouveau champion d’Europe rochelais. Il retrouve désormais un de leurs ennemis les plus intimes. Chaud devant.

Dans l’autre demi-finale, l’électricité sera bien sûr dans les rangs bordelais. À l’UBB, la jolie performance face au Racing 92, en barrage, n’a rien apaisé. Immédiatement après le coup de sifflet final, la tension est même montée de deux crans dans l’air de « Chaban », avec une guerre froide entre Urios et son vestiaire qui se révélait au grand jour. Contexte explosif en Gironde. En proie aux déchirures, Bordeaux fera face à des Montpellierains à la saison nettement plus linéaire. Alors, rébellion ou stabilité ? Faites vos jeux.

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