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Top 14 - Castres : Santiago Arata a mis Dupont sous l’éteignoir

Par David BOURNIQUEL
  • Le demi de mêlée Arata est progressivement monté en puissance vendredi dernier.
    Le demi de mêlée Arata est progressivement monté en puissance vendredi dernier. Icon Sport
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S’il fut d’abord imprécis dans ses transmissions, le demi de mêlée castrais est progressivement monté en puissance avant de trouver la clé du succès en deuxième période, vendredi dernier, en demi-finale de Top 14.

Les observateurs s’attendaient peut-être à assister à un nouveau récital d’Antoine Dupont, le meilleur joueur du monde. Mais force est de constater que vendredi soir, au bout du bout d’une saison éprouvante pour le « ministre de l’Intérieur », c’est son vis-à-vis uruguayen Santiago Arata qui a brillé comme le « sol de Mayo », le soleil de mai qui orne son drapeau national.

Une question brûlait toutes les lèvres au sortir du match : comment diable un si petit corps peut-il donc dégager autant d’énergie ? Du haut de son mètre 70, Santiago Arata, demi de mêlée de poche du CO, rendait quasiment quarante centimètres aux frères Arnold et entre quinze et vingt, en moyenne, à tous les autres acteurs de la rencontre. Cela ne l’a pas empêché de marquer les esprits.

Et les corps de ses adversaires de par ses plaquages dévastateurs (sept plaquages réussis, meilleur total pour les trois-quarts castrais). Ce n’est pas Pierre Fouyssac qui dira le contraire, lui qui fut retourné comme un fétu de paille par un plaquage saisissant (47e), malgré son gabarit de statue grecque (1, 90 m, 110 kg). « Dès le premier plaquage on a senti qu’on pouvait faire basculer le match si on parvenait à faire le dos rond et à laisser passer l’orage. On a senti qu’on leur faisait mal. Entre chaque action, nous parlions beaucoup entre nous pour garder la cohésion et la motivation », expliquait le demi de mêlée uruguayen.

L’auteur de la bascule

Sur le pré de l’Allianz Riviera, « Santi » Arata a semblé comme habité. Son envie de bien faire l’a sans doute conduit à commettre quelques péchés de gourmandise en début de partie où il a semblé parfois se précipiter un peu, comme sur cette passe beaucoup trop enlevée vers Urdapiletta sur la première action bien construite des Tarnais (22e). Comme pour beaucoup de ses partenaires, il connut un temps de latence pour entrer pleinement dans sa partie.

Excitation et engagement maximal ne font pas forcément bon ménage avec la précision. C’est à la 44e minute que « Santi » Arata parvint à faire basculer le match et à concrétiser pour de bon la mainmise des Castrais sur le match qui était en train de tourner : au ras d’un ruck en bonne position dans les 22 mètres toulousains, le filou Arata réussissait à s’extirper, à ramper puis à tendre son bras pour déposer le ballon sur la ligne d’en-but toulousaine.

Pour la première fois de la rencontre, les Tarnais prenaient les commandes du score (16-10). La partie venait de basculer dans une autre sphère et c’était bien les Tarnais qui étaient alors les mieux armés pour remporter la guerre des nerfs qui allait suivre.

Nauséeux à quelques minutes d’entrer sur le terrain de cette bataille décisive, Santiago Arata eut droit à un chambrage en règle de la part du « vieux » Urdapilleta qui lui glissa en substance : « Si tu as peur, il ne vaut mieux pas que tu joues. » Force est de constater que l’Uruguayen n’avait pas peur. Il était juste très impatient de rentrer dans le lard de tout ce qui bouge et de se donner le droit de disputer, à 25 ans, sa première finale de Top 14.

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