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Top 14 - La force tranquille de Tual Trainini

  • Il va vivre sa première finale. Tual trainini ne fait pas partie du groupe des arbitres professionnels, puisqu’il est cadre dans l’industrie aéronautique. Ça n’a pas empêché sa progression.
    Il va vivre sa première finale. Tual trainini ne fait pas partie du groupe des arbitres professionnels, puisqu’il est cadre dans l’industrie aéronautique. Ça n’a pas empêché sa progression. Laurent Frezouls / Icon Sport - Laurent Frezouls / Icon Sport
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Il va vivre sa première finale. Tual trainini ne fait pas partie du groupe des arbitres professionnels, puisqu’il est cadre dans l’industrie aéronautique. Ça n’a pas empêché sa progression.

« Si je révise toujours les règles ? Bien sûr. Pas plus tard qu’hier, j’étais encore plongé dans le livre pour vérifier telle ou telle situation. » La vie d’un arbitre de rugby ressemble aussi à celle d’un bachoteur, patient et opiniâtre.

À 36 ans, Tual Trainini va découvrir la direction d’une finale de Top 14, sa toute première. Le sommet d’un parcours national, pas mal pour un arbitre qui ne fait pas partie du cénacle des professionnels du sifflet. Il est même en train de faire ses premiers pas dans le concert international.

Il travaille chez Airbus Hélicoptères sur un site industriel de Marignane (Bouches-du-Rhône). « Je suis venu à l’arbitrage parce que des gens m’ont défié lors d’une réunion à Perpignan. Mon père était représentant fédéral, on disait délégué sportif à l’époque. Je me suis retrouvé avec lui dans une réunion avec des arbitres. À ce moment-là, j’étais un peu pénible. Ils m’ont proposé de venir à l’arbitrage pour voir ce que c’était. J’ai démarré sans crainte, j’étais mineur et les matchs devaient se dérouler avec deux arbitres, dont un confirmé. Et puis j’ai commencé par des matchs de jeunes, les joueurs avaient mon âge. »

Depuis 2015 dans l’Elite

Tual Trainini a embrassé cette carrière sans ambitions particulières. « Quand j’ai commencé, j’avais du mal à imaginer que les gars que je voyais à la télé avaient aussi commencé au plus bas niveau. » Il s’est donc laissé porter par ses aptitudes naturelles sans pression. En 2012, il fait son entrée en Pro D2. Se confronter à des joueurs professionnels, on imagine que ça représente un cap symbolique, de quoi se prouver à soi même qu’on a l’étoffe : « J’ai toujours été mesuré, peut-être par manque de confiance en moi. Je me disais que c’était déjà pas mal, il y avait des gars qui tueraient père et mère pour être à ma place. Mais quand je voyais mes matchs par rapport aux arbitres d’élite, je me rendais compte qu’il y avait un écart significatif. Et je n’étais pas sûr de le combler un jour. »

Tual Trainini a poursuivi son chemin, presque à son propre étonnement. En 2015, ses patrons lui ont démontré qu’il était digne de l’Elite. « J’ai vécu des moments mémorables : un derby basque sous la pluie en soirée dans une ambiance chaude. J’ai aussi dirigé un barrage d’accession entre Brive et Grenoble qui m’a marqué. Et puis, bien sûr, la demie de l’année dernière, même si le stade n’était pas plein, mais c’était mon premier match de phase finale et une décision pas facile. » C’est bien Tual Trainini qui « dégaina » un carton rouge pour expulser précocement le centre de l’UBB Ulupano Seuteni, décision lourde de conséquences évidemment.

Il a aussi quelques moments difficiles : « Ils m’ont servi à franchir un cap. Je me souviens d’un Tarbes-Massy où je n’ai pas pris en compte tous les paramètres et le résultat final en a pâti. Plus largement, j’ai entendu des mots, mais je préfère considérer que les gens ne pensent pas ce qu’ils disent… » Arbitrer, c’est aussi croiser des joueurs exemplaires de dignité : « Il y en a dans tous les clubs. Mais parmi ceux que j’ai croisés récemment, je trouve que les deux demis de mêlée de l’UBB Maxime Lucu et Yann Lesgourgues sont très agréables à arbitrer. Jamais un mot plus haut que l’autre. À Lyon aussi, Baptiste Couilloud et Leo Berdeu sont très bienveillants. »

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