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Top 14 - Des Castrais défaits dans les grandes largeurs

Par Nicolas ZANARDI
  • En début de match, Geoffrey Palis a tenté un petit coup de pied par dessus… Une initiative fatale qui amènera le premier essai montpelliérain. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
    En début de match, Geoffrey Palis a tenté un petit coup de pied par dessus… Une initiative fatale qui amènera le premier essai montpelliérain. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Assommés dès le début du match, les Castrais ont payé au prix fort plusieurs ballons égarés par leurs solistes fidjiens en bout de ligne, amplifiés par une boulette de Palis et plusieurs grosses erreurs défensives au grand large dont se sont régalés les attaquants héraultais…

Est-il légitime, après une défaite aussi collective que celle du Castres olympique, de l’attribuer aux manquements des uns plutôt qu’à ceux des autres ? Peut-être bien que non. Reste que si certains points faibles castrais étaient parfaitement identifiés avant la rencontre, d’autres étaient nettement plus inattendus, et d’autant plus remarquables qu’ils ont en grande partie été à l’origine de ces quinze minutes de calvaire qui permirent au MHR de construire sa victoire. On veut parler ici, évidemment, de ces pertes de balles sur les extérieurs qui ont plombé le début de match tarnais, d’autant plus cruelles que c’était précisément dans ces couloirs que le CO avait choisi d’aller chercher la défense montpelliéraine, et même franchement réussi à la déstabiliser. Le hic ? Il est que Botitu, puis Nakosi, ont laissé échapper le ballon face aux plaquages héraultais, et réduit à néant leur avancée. Les critiquer pour leurs attitudes au contact que tous les éducateurs de France proscrivent l’école de rugby, avec cette fâcheuse tendance à percuter avec leur bras porteur du ballon ? On le pourrait facilement, oui. Mais ce serait oublier que pendant toute la saison, Botitu comme Nakosi ont remporté 90 % de leurs duels offensifs en utilisant la même technique, qui ne gênait alors que les puristes de la chose…

Palis : «Je ne sais pas ce qui m’a pris»

Un soir de finale, il n’existe malheureusement plus de place pour la moindre imprécision. Et les Castrais l’ont payé cash… La preuve ? Elle est qu’après son en-avant, Nakosi commit l’erreur de vouloir empêcher les Montpelliérains de lui contester le ballon au sol. Résultat ? Pénalité pour les Héraultais, tapée en touche puis conclue sur la possession suivante par un essai de Verhaeghe. Mais le pire avait toutefois probablement déjà été atteint quelques minutes plus tôt, lorsqu’après la perte de balle de Botitu, c’est à son tour Geoffrey Palis qui commit «l’initiative un peu folle» déplorée par son coach Pierre-Henry Broncan en conférence de presse quelques minutes plus tard. «Je ne sais pas ce qui m’a pris, nous confiait l’intéressé beaucoup plus tard dans la soirée. Je sais que je suis seul au fond du terrain, je vois trois Montpelliérains m’arriver dessus, je sais que je n’ai pas d’autre solution que jouer au pied… Et au moment où je m’apprête à frapper, je vois un autre joueur du MHR au fond du terrain, ce qui fait que je retiens ma frappe Mais après, honnêtement, je ne sais pas pourquoi j’ai tenté ce petit par-dessus.» Ce deuxième ballon perdu en quelques secondes se trouvant puni par un essai d’Arthur Vincent, l’international tricolore profitant d’une montée en pointe des plus hasardeuses de Nakosi qui ouvrit un couloir béant, facilement exploité par Mercer, après une claquette de Paillaugue.

Filipo Nakosi a notamment failli sur l'aspect défensif et plus précisément concernant les connexion avec son second centre
Filipo Nakosi a notamment failli sur l'aspect défensif et plus précisément concernant les connexion avec son second centre Icon Sport - Icon Sport

Nakosi, deux "pointes" fatales

Au-delà de l’erreur de Palis, la bérézina castraise fut avant tout collective, à l’image d’une défense qu’on n’a pas reconnue sur cette finale. Certes, un signe d’alerte avait déjà été lancé lors de la demie face à Toulouse, où Romain Ntamack avait exploité une montée précipitée de Combezou. Reste qu’en finale, ces erreurs se sont multipliées du côté de Nakosi, l’ailier fidjien probablement désireux de rattraper ses erreurs par un gros tampon n’en coûtant que plus cher encore à ses coéquipiers. Une "déconnexion" totale entre Combezou et son ailier qui fit le miel des attaquants du MHR, à commencer par Vincent dont le festival conclu par une passe aveugle offrit le troisième essai à Bouthier. Une ultime erreur qui fut probablement celle de trop, puisqu’elle creusa un écart irrémédiable…

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