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Top 14 - Urdapilleta boîte, la charnière grince, le CO claudique...

Par Arnaud Beurdeley, envoyé spécial
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    Top 14 - Urdapilleta boîte, la charnière grince, le CO claudique... Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Même si le score était déjà lourd, la sortie prématurée de Benjamin Urdapilleta a forcément pesé sur le sort de cette rencontre. Surtout qu’à la mêlée, Santiago Arata n’a pas renouvelé la performance aperçue en demi-finale…

Benjamin Urdapilleta est une institution à Castres. Il est le baromètre d’une équipe qui lui ressemble un peu. Son influence est immense, sa présence capitale. Quand le bateau tangue, malgré ses 36 ans, c’est lui qui, souvent, redresse la barre. Un exemple ? En demi-finale contre le Stade toulousain, l’international argentin avait sonné le réveil et distillé de la confiance. «C’est lui qui a redonné de l’espoir alors que pendant 20 minutes on n’avait pas vu le ballon, racontait Julien Dumora à l’issue de la qualification. On a eu une seule pénalité à 45 mètres en coin, mais pas de problème, il la passe.» Surtout, c’est lui qui avait délivré en fin de rencontre cette merveille de passe au pied pour Nakosi sur l’essai de la délivrance signé Dumora.

Alors forcément, quand le demi d’ouverture se blesse, qu’il boite bas, c’est tout le CO qui claudique. Il fallait voir le visage soucieux de Pierre-Henry Broncan à l’instant de voir son équipe encaisser le deuxième essai de Montpellier (10e). Sans doute l’inquiétude portait-elle autant sur l’entame catastrophique de son équipe que sur la cheville grinçante de son maître à jouer. Sur cette action, Urdapilleta, pas franchement le genre de joueur à rester au sol pour rien, se tient la cheville, grimace et peine à se relever. Il ne veut pas quitter le terrain, s’agace de voir le changement s’opérer. Las, quelques minutes plus tard, il est contraint de céder sa place, laissant à Julien Dumora le soin d’endosser la responsabilité de la gestion du jeu. «Ce n’était pas la finale à laquelle je m’attendais, encore moins celle que j’espérais, c’est sûr, confie celui qui fêtait son 200e match sous les couleurs du CO. En même temps, Benji est quelqu’un qui ne se blesse jamais.»

Dumora : «Cela faisait très longtemps que je n’avais pas joué à l’ouverture»

Forcément, le score déjà lourd (17-0), les repères d’une charnière si brillante en demi-finale totalement envolés, la rencontre s’est muée en mission impossible. «Cela faisait très longtemps que je n’avais pas joué à l’ouverture, mais bon, je savais que s’il devait y avoir un pépin, c’est moi qui pouvais être amené à basculer en 10, ajoute Dumora. J’ai essayé de faire de mon mieux à ce poste, mais il y a eu plein de petites scories que l’on ne connaît pas d’habitude : des ballons perdus, des en-avant, des problèmes de transmissions qui ne nous ont jamais permis de mettre complètement notre jeu en place.» Et comme dans le même temps, l’autre héros de la demi-finale Santiago Arata, si précieux pour contrer le meilleur joueur du monde Antoine Dupont, n’a pas réussi à peser comme à son habitude, c’est toute la charnière castraise qui a grincé durant cette finale. Une finale qu’elle avait peut-être disputée une semaine plus tôt à Nice…

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