Abonnés

Coupe d'Afrique 2022 : la Namibie sur ses gardes, l'Algérie en embuscade

Par Jérôme PREVOT
  • En cas de victoire en finale le 10 juillet et de qualification directe, la Namibie de Tjiuee Uaniv, qui évolue à Montauban, retrouvera les All Blacks en phase de poule, comme en 2019. Photo Icon Sport
    En cas de victoire en finale le 10 juillet et de qualification directe, la Namibie de Tjiuee Uaniv, qui évolue à Montauban, retrouvera les All Blacks en phase de poule, comme en 2019. Photo Icon Sport PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
Publié le
Partager :

Marseille et Aix-en-Provence accueille, à partir de ce vendredi, un championnat d’Afrique décentralisé, qui fera aussi office de tournoi qualificatif pour la coupe du monde. Si La Namibie fait figure de favorite, on suivra avec curiosité l’Algérie, le Sénégal et la Côte d’Ivoire.

Dès vendredi, Marseille et Aix-en-Provence se voient offrir un avant-goût de la Coupe du monde, épicé à la sauce africaine. Les deux villes des Bouches-du-Rhône vont accueillir les huit meilleures nations de ce continent à travers un tournoi de qualification pour le Mondial. Le vainqueur jouera dans le groupe de la France, de la Nouvelle-Zélande, de l’Italie et de l’Uruguay. Et en plus, ce rendez-vous aura valeur de championnat d’Afrique des Nations 2021-2022. Il fera donc double emploi.

Le tournoi se jouera en élimination directe, avec des quarts de finale déterminés par la première phase de qualification disputée en juillet 2021. Premiers de leur poule, la Namibie, le Sénégal, l’Ouganda et le Zimbabwe seront opposés au Burkina Faso, à l’Algérie, au Kenya et à la Côte d’Ivoire. Les demies se joueront le mercredi 6 juillet et la finale le dimanche 10 juillet. Le finaliste malheureux ne sera pas éliminé : il participera à un dernier repêchage au mois de novembre en concurrence avec des équipes telles que le Chili, le Portugal ou Hong Kong (ceci relève du pronostic).

Le Burkina Faso, le petit poucet

Les rencontres se dérouleront au stade Pierre-Delort, près du Vélodrome à Marseille, et au stade Maurice-David d’Aix-en-Provence. "Rugby Afrique a lancé un appel pour organiser ce tournoi. Plusieurs pays ont répondu et c’est notre projet qui a été retenu. Le Board a considéré que nous offrions les meilleures garanties. Marseille nous semblait un territoire naturellement tourné vers l’Afrique," explique Martine Nemeck, la directrice de ce tour final des qualifications de la Zone Afrique et cadre du comité d‘organisation France 2023.

Pour les organisateurs, ce sera aussi l’occasion de tester plein de choses à un an de la Coupe du monde. "Cent vingt personnes seront mobilisées, issues de toutes nos équipes et des neuf villes hôtes ; ainsi que bien sûr des jeunes issus de l’opération Campus 2023." De l’hébergement aux déplacements, en passant par la sécurité, Martine Nemecek aura pu vérifier le bien-fondé de pas mal de procédures et d’outils techniques.

Évidemment, la Namibie, qui a participé à toutes les éditions du Mondial depuis 1999, sera favorite, même si elle a largement perdu la semaine passée face à l’Italie A. Mais les Welwitschias seront très largement favoris face au Burkina Faso, le Petit Poucet. Ceci dit, ils ont perdu un match éliminatoire face à la Côte d’Ivoire (24-13) lors de la phase de poule l’an dernier. De leurs côtés, les Etalons se sont faufilés dans ce top 8 continental à la faveur du forfait de la Tunisie pour cause de cas de covid. Les joueurs de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso essaieront de limiter les dégâts face à la machine namibienne qui compte de nombreux joueurs professionnels exilés dans des nations majeures. Parmi les autres nations, on trouvera deux anciens participants à la Coupe du monde : le Zimbabwe (1987 et 1991) et la Côte d’Ivoire (1995). Les deux se rencontrent en quart de finale pour retrouver justement la Namibie ou le Burkina Faso en demie.

Une algérie ambitieuse

Ceci signifie que l’autre moitié du tableau est plus "exotique" puisqu’elle est composée uniquement d’équipes qui n’ont jamais connu de phase finale avec deux anglophones (Kenya et Ouganda) et deux francophones (Algérie et Sénégal). À noter l’absence d’une nation traditionnellement puissante : le Maroc. Mais sa Fédération a été suspendue en 2020 par World Rugby après une grave crise interne, ce qui empêchait de facto la participation de sa sélection nationale à ces éliminatoires. Ceci a donc donné une opportunité à de nouvelles nations dont l’Algérie, une sélection totalement relancée depuis 2015 et qui bénéficie bien sûr de l’influence de la France et de ses pratiquants originaires de ce pays. La Fédération algérienne a été officiellement reconnue par en 2019. Depuis, l’équipe au maillot vert à clairement brûlé les étapes.

Le Sénégal fera aussi figure de "cousin" du rugby français avec quelques joueurs qui évoluent dans l’Hexagone à des niveaux intéressants. Cette équipe a fait sensation en 2021 en s’imposant sur la pelouse du Kenya (20-19) en éliminatoire, avec un essai à la dernière minute marquée par Georges Pompidou Mendy. La Côte d’Ivoire aura bien sûr son mot à dire, même si ses résultats en éliminatoires sont difficiles à décrypter. Les éléphants avaient perdu face à Madagascar (24-19) après avoir battu les Namibiens. Dans les Bouches-du-Rhône, ils auront un premier rendez-vous, qui s’annonce serré, contre le Zimbabwe, avant d’éventuelles retrouvailles avec la Namibie.

Les Anglophones sont moins connus du public français mais pas moins redoutables : le Zimbabwe reste une valeur sûre (ils ont mis 30 à 7 à une équipe du Tournoi B, les Pays-Bas). Le Kenya et l’Ouganda se signalent souvent sur le circuit à VII et le Kenya a récemment battu le Brésil (36-30), ce qui situe cette équipe au niveau de l’Uruguay, déjà qualifié.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?