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XV de France - Un « 23-type » bien dessiné

  • Le XV de France a gagné cette saison une expérience collective qui laisse désormais peu de doutes quant à son ossature.
    Le XV de France a gagné cette saison une expérience collective qui laisse désormais peu de doutes quant à son ossature. Icon Sport
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On ne change pas une équipe qui gagne. En vertu de ce concept, le XV de France a gagné cette saison une expérience collective qui laisse désormais peu de doutes quant à son ossature, du XV titulaire au banc en « 6-2 » des finisseurs...

À désormais moins d’un an et plus que huit matchs officiels à disputer avant l’annonce de la sélection pour la Coupe du monde, c’est peu dire que le staff de Fabien Galthié a bien avancé son chantier.

Car si un XV type s’est bel et bien dessiné dans la foulée du grand chelem, cette tournée au Japon aura quant à elle permis au staff des Bleus d’affiner encore sa sélection et notamment son si précieux banc des finisseurs, l’utilisation de Sekou Macalou à l’aile offrant une solution pérenne au staff pour généraliser son sacro-saint « 6-2 » sur le banc.

De fait, après cette série de dix matchs sans défaite, les incertitudes sont de moins en moins nombreuses, et relèvent parfois de l’anecdotique tant les solutions de secours offertes par la profondeur d’effectif du XV de France sont nombreuses.

Le poste d’arrière, principale incertitude

La première et principale d’entre elles concerne évidemment le poste d’arrière où Fabien Galthié a volontairement relancé la concurrence en cette fin de saison en titularisant le jeune Racingman Max Spring. Si bien qu’aujourd’hui, même si Melvyn Jaminet semble conserver une longueur d’avance, celui-ci est probablement le seul parmi les titulaires du grand chelem à ne pas être certain (sauf blessure) d’être envoyé au feu face à l’Australie en novembre.

Dans la lignée de sa belle fin de saison, Spring peut-il bousculer la hiérarchie ? Les titulaires d’hier Anthony Bouthier et Brice Dulin, tous deux titrés avec leurs clubs la saison dernière, peuvent-ils revenir en grâce ? Thomas Ramos se verra-t-il offrir une chance sur le long terme, à condition de sortir vainqueur de la farouche concurrence qui l’opposera à Jaminet en club la saison prochaine ? Matthieu Jalibert ne peut-il pas griller la politesse à tout ce beau monde dans la dernière ligne droite, pour être associé sur le terrain à Romain Ntamack ?

Autant d’interrogations qui font peser un doute quant au numéro 15 des Bleus, le seul parmi les "starters" à receler un brin d’incertitude, à l’heure actuelle…

Le cas Ollivon

Pour le reste ? Oh, d’autres postes restent en suspens, bien sûr. On songe ici, par exemple, à celui de complément de Gaël Fickou au centre, qui sera l’objet d’une belle bataille entre Danty, Moefana et Vakatawa. Au rôle de pilier droit remplaçant, aussi, que Bamba et Haouas se sont partagés durant le Tournoi derrière le titulaire Uini Atonio, mais pour lequel Falatea demeure en course à condition de lever les doutes le concernant en mêlée, et de réaliser un début d’exercice fracassant avec l’UBB.

Et surtout, enfin, à l’identité du « cinquième avant » parmi les finisseurs. Une question qui pose évidemment, en filigrane, la gestion du cas Charles Ollivon. Car si ce dernier s’est (encore) avéré un excellent capitaine de tournée doublé d’un leader d’alignement efficace, ses performances n’ont pas encore permis de totalement remettre en question sportivement la troisième ligne Cros-Alldritt-Jelonch, si étincelante pendant le Tournoi, d’autant que le transfert de Woki au Racing doit permettre à ce dernier de s’installer plus que jamais au poste de deuxième ligne pour pérenniser l’équilibre trouvé depuis novembre dernier.

Si bien qu’à l’heure actuelle, Ollivon semble en concurrence quasi frontale avec Dylan Cretin et Thibaud Flament pour décrocher la dernière place vacante sur le banc, où il ferait figure de "capitaine des finisseurs". Une abondance de biens tout sauf nuisible, à l’évidence, d’autant qu’à désormais 13 mois et 3 semaines du coup d’envoi de la Coupe du monde, les états de forme et les hiérarchies ont encore largement le temps d’évoluer…

L’Australie pour battre le record

Le 5 novembre 2022 pourrait devenir une date importante du rugby français. Ce jour-là, le XV de France a rendez-vous avec l’Australie au Stade de France mais aussi avec l’histoire. L’équipe de Fabien Galthié peut établir un nouveau record de succès consécutifs avec onze victoires de rang et ainsi effacer des tablettes le précédent établi entre 1931 et 1937. Depuis, jamais une équipe de France n’avait réussi à remporter plus de huit matchs d’affilée. Un plafond de verre qu’elle avait atteint à trois reprises en 1998, en 2001-2002 et en 2004.

Battre ce record à moins d’un an de la Coupe du monde serait surtout un marqueur important dans la construction de cette équipe, confirmant ainsi que Fabien Galthié et son staff ont depuis longtemps dépassé le temps du rodage et des essais. La tournée de novembre sera encore un rendez-vous d’autant plus important que ces Bleus que l’on espère encore invaincus auront rendez-vous le 12 novembre au stade Vélodrome de Marseille avec l’Afrique du Sud, seule équipe majeure qu’elle n’a pas affrontée depuis la prise de fonction de Fabien Galthié.

Les champions d’Europe en titre pourront se mesurer aux champions du monde et mettre fin à treize de disette face aux Springboks. En effet, la dernière victoire française face aux Sud-Africains remonte au 13 novembre 2009, eux qui ont ensuite battu les Bleus à sept reprises. Mais les deux équipes ne se sont plus rencontrées depuis le 10 novembre 2018, soit une éternité.

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