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Saga Aurillac - Savoir saisir les opportunités

Par Jean-Marc Authié
  • De retour à l’entraînement depuis le 28 juin, les Aurillacois retrouveront le chemin du championnat progressivement avec trois matchs amicaux face à Massy, Nevers et Mont-de-Marsan.
    De retour à l’entraînement depuis le 28 juin, les Aurillacois retrouveront le chemin du championnat progressivement avec trois matchs amicaux face à Massy, Nevers et Mont-de-Marsan. Jean-Michel Peyral
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Les Cantaliens ont vécu un dernier exercice sans trop regarder dans le rétro, mais auraient pu aller chercher autre chose qu’une dixième place.

Avec des "si", on refait le monde, certes. Mais franchement, le Stade aurillacois a peut-être manqué le coche l’an dernier et cet espoir vain, depuis six ans, de retrouver les phases finales. Un Aurillac en mode tigre à domicile, mais trop chaton à l’extérieur pour se donner les moyens d’y croire. Et pourtant, les atouts sont là avec une conquête dominatrice, une mêlée d’enfer, un pack monstrueux balle en main, un collectif défensif intraitable. Là où le bât blesse, c’est l’animation et surtout la finition offensive avec notamment un manque de "casseurs" de ligne en première main, des centres perforants, un jeu au large abouti et qui ne périclite pas sur la troisième passe… Pourtant, on ne pas dire que les Cantaliens ne tentent pas, mais ils n’arrivent pas à enchaîner derrière leurs gros ou derrière une charnière qui a tenu aussi la route.

Pas question d’incriminer qui que ce soit, juste le constat que cela ne fonctionne pas encore. Oui encore, car l’exigence du Pro D2 ne peut laisser place à l’à-peu-près. Quand le Stade aurillacois se paye le luxe de finir dans le peloton des meilleures équipes à domicile, derrière Mont-de-Marsan, mais bon dernier à l’extérieur, cela fait quand même tâche sur le CV même si les Cantaliens ont ramené des bonus. Cette tendance "à géométrie variable", le staff aurillacois veut y couper court. Roméo Gontineac, Jérémy Wanin et Mathieu Lescure appuient sans cesse sur le caractère nécessaire à avoir pour aller plus haut comme dirait l’autre. D’autant plus énervant quand le coup est passé si près !

Pas faire mieux, mais "faire encore plus"

Sans vouloir regarder chez les autres, le Stade aurillacois peut cependant se pencher sur l’épaule de Carcassonne. Les deux clubs se ressemblent. Les moyens sont quasiment les mêmes, la philosophie aussi avec non pas l’idée de "faire au mieux avec ce que l’on a", mais "de faire encore plus". À égalité au retour de la trêve des confiseurs, les Audois ont su aller chercher ces fameux points à l’extérieur pour s’autoriser une place de qualifiable historique.

L’an dernier, Aurillac a eu ces opportunités en main, mais a gâché par manque de réussite parfois, par manque d’ambition d’autres fois, par faiblesse aussi, sans parler des matchs où l’on passe totalement au travers. Avoir de l’ambition, ce n’est pas un gros mot. On sait bien qu’au rugby, les valeurs ancestrales font qu’il est interdit de manquer de respect à l’autre. Mais ce n’est pas irrespectueux que d’avoir de l’ambition, de considérer qu’on va battre l’autre et surtout de le dire.

Bâtir, composer, capitaliser

Pour ce nouvel exercice, le Stade aurillacois va devoir composer et bâtir sur plusieurs facteurs : celui d’avoir perdu des cadres, d’avoir limité son recrutement à trois joueurs, dont deux prêts, d’évoluer dans un stade où le soutien du public manque cruellement, de muscler son jeu offensif. Mais c’est aussi s’appuyer sur une conquête pertinente, une mêlée plus que solide, un pack dévastateur, un collectif défensif rompu à toute épreuve… Et une bande de jeunes qui va débarquer avec sur le front "champions de France".

Capitaliser sur ses acquis certes, mais surtout bosser sur les faiblesses, des failles parfois, à l’image des ballons portés qui sont devenus une sacrée arme chez les Cantaliens. Au-delà, il faudra marquer plus d’essais, être plus efficace balle en main, perdre moins de ballons, tant sur les phases debout que sur les phases au sol. De la maîtrise, de la conservation et de la discipline, auxquelles on adjoindra une animation basée encore plus sur l’alternance jeu à la main, jeu au pied.

Voilà tout le défi que vont devoir relever Roméo Gontineac, son staff et ses hommes. Voilà tout l’enjeu d’une saison où le président Christian Millette a une nouvelle fois annoncé l’objectif qualification. Voilà tout le mal qu’on leur souhaite.

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