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Test-Match : L’Irlande et le chaos historique

Par Clément LABONNE
  • Les Irlandais ont réalisé l’exploit en s’imposant une nouvelle fois face aux Blacks et remportent pour la première fois de leur histoire leur tournée estivale en Nouvelle-Zélande.
    Les Irlandais ont réalisé l’exploit en s’imposant une nouvelle fois face aux Blacks et remportent pour la première fois de leur histoire leur tournée estivale en Nouvelle-Zélande. Icon Sport
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Dans une rencontre acharnée, les Irlandais ont remporté la série face aux All Blacks. Une première exaltante pour les Verts, chaotique pour les Néo-Zélandais.

Les larmes de Peter O’Mahony ont inondé l’Irlande de bonheur. Il ne restait que quelques secondes à jouer lorsque l’intégralité du groupe irlandais commençait à sautiller comme des enfants sur le bord de la touche. Les Irlandais l’ont fait. "Nous ne réalisons pas encore je crois. Nous savions après le premier test que ce n’était pas notre meilleure performance, mais nous avons mis de l’ordre en essayant de stopper la Nouvelle-Zélande. Franchement, avoir de tels résultats, face aux All Blacks qui l’aurait cru ?", ajoutait James Lowe après la rencontre. Une semaine après un premier tsunami à Dunedin, la foudre a frappé Wellington.

Comme lors des deux premiers tests, l’entame de match fut verte. Un premier maul dévastateur envoya Josh Van der Flier derrière la ligne. Le XV du Trèfle récita une nouvelle partition et en appuyant là où ça fait mal. Amorphes, les All Blacks n’avaient que leurs yeux pour apprécier les assauts irlandais. Chaque homme vert exécutait ses tâches à la perfection à l’image des piliers, essentiels lors du deuxième essai irlandais marqué par Keenan. Si la deuxième mi-temps fut plus tranchante pour les Néo-Zélandais, avec trois essais au compteur, l’écart était trop grand entre la future première nation mondiale et la quatrième. Au milieu de ce succès historique, Jonathan Sexton a une nouvelle fois marqué de son empreinte le XV du Trèfle

Sexton marque l’histoire

Souvent comparés, toujours rivaux. Longtemps l’affrontement Jonny Sexton-Ronan O’Gara aura fait batailler les supporters irlandais pour la place de meilleur ouvreur du Trèfle. Ce samedi 16 juillet, le Leinsterman a sans doute clos tout débat. Si le Munsterman est toujours devant au nombre de points marqués avec l’Irlande (1 083), l’ouvreur du week-end a lui aussi passé la barre des mille points mais a surtout été l’acteur principal des deux victoires irlandaises en Nouvelle-Zélande. En 187 minutes jouées par Sexton sur la série, l’Irlande n’a été menée… que dix minutes. Chef d’orchestre de la ligne d’attaque verte, le quadruple champion d’Europe n’aura pas manqué son rendez-vous. À 37 ans, le numéro 10 vient de signer l’une de ses plus belles symphonies sous le maillot du Trèfle. En face, la Nouvelle-Zélande n’a pu réellement compter que sur Ardie Savea, trop esseulé pour éteindre l’incendie naissant.

Au milieu de cette scène de chaos irréel en Nouvelle-Zélande, un homme a pourtant tout fait pour montrer la voie à ses coéquipiers. Étincelant lors du premier test, Ardie Savea a prouvé qu’il incarnait en premier l’avenir des All Blacks. Marqueur du premier essai, et à l’origine des deux dernières réalisations néo-zélandaises, le numéro 8 des Hurricanes fut bien trop seul pour renverser la vapeur. Les piliers ont subi, les frères Barrett n’ont pas pesé, et la paire de centres ne fut pas tranchante. Au milieu d’un pack vieillissant, les larges épaules de Savea auraient pu, à elles seules, faire croire à un miracle pour les supporters locaux… et Ian Foster. Le sélectionneur néo-zélandais vit certainement ces dernières heures à la tête des hommes en noir. Avec une quatrième défaite en cinq rencontres, le siège de "Foz" est plus que jamais éjectable. Mais pour la Fédération néo-zélandaise, le timing pose problème. Prolongé jusqu’en 2023, Ian Foster avait obtenu la confiance de ses dirigeants fin 2021. Aujourd’hui, le board néo-zélandais doit maintenant se pencher sur le Rugby Championship qui commence dans trois semaines. Avec ou sans Foster, la Nouvelle-Zélande n’est qu’au commencement d’une crise sans précédent.

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