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Joué-les-Tours : les féminines dans la cour des grandes

Par Bertrand BOURGEAULT
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    Joué-les-Tours : les féminines dans la cour des grandes Photo FFR - Vincent Roche - Photo FFR - Vincent Roche
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Promues en élite 2 après leur titre, les Jocondiennes, entraînées par Benoît Raymond, Mickaël Puret et Pauline Biscarat (ancienne internationale), se sont hissées au sein du gotha féminin national. Tout sauf un effet du hasard.

«Pour être franc, ce titre ne constitue pas une réelle surprise, avoue l’historique Christophe Ameline, au club depuis 1992. J’ai toujours été convaincu que la Touraine possédait un vivier rugbystique important.» Ce pionnier normand de 52 ans, originaire de Bayeux, mesure le chemin parcouru. «Au départ, en 2010, Joué est devenu le club support des Panthères, une équipe départementale, raconte le responsable de la section féminine. Un soir, on s’est retrouvé à sept à l’entraînement, avec un budget de 7 000 €.» Cela n’empêche pas l’équipe entraînée par Patrick Kellogg et Hervé Penglaou d’être championne de France de rugby à VII développement en 2012.

«J’en ai des frissons»

Pour attirer des joueuses, les dirigeants ont l’idée géniale de créer des passerelles avec le lycée Jean-Monnet et le collège Beaulieu. «L’incontournable Christophe Ameline a su nous convaincre que les filles, c’était l’avenir», se félicite Denis Faure, coprésident de l’US Joué depuis huit ans avec Eric Cepeck. «Pour l’anecdote, les Panthères jouaient en noir. Dès notre arrivée, nous leur avons payé un jeu de maillots jaune et bleu comme les garçons.» Six semaines après le titre conquis, début juin, à Grenoble, "Dori-Faure" n’est toujours pas redescendu de son nuage. «Tout joueur rêve du bouclier. Depuis cinquante ans que je suis dans le rugby, jamais je n’ai réussi. Toucher le bout de bois en tant que président est un aboutissement. Quand j’en parle, j’en ai des frissons. Leur performance est fantastique. On s’en souviendra jusqu’à notre mort.»

Arrivé à Joué-lès-Tours voici deux saisons, Benoît Raymond, jeune entraîneur de 45 ans, savoure le succès d’une formation de 23 ans de moyenne d’âge. «La volonté des filles et l’implication du staff sont les clés de notre réussite. Au fil de la saison, nous avons été de plus en plus exigeants. Les joueuses n’ont pas hésité à faire de gros sacrifices. Enfin, comme notre équipe n’était pas très dense, nous avons mis l’accent sur la préparation physique, la vitesse et la technique individuelle. Et très souvent, nous avons marqué sur les fins de match.

Ce jeu de mouvement a payé. Au hit parade du championnat, Marie Chartin termine meilleure marqueuse avec 18 essais et Stéphanie Thierry totalise 121 points. Mine de rien, l’USJ est le seul club champion du Centre-Val de Loire cette année. Preuve indéniable qu’il peut devenir la locomotive du rugby féminin régional.

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