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En s'appuyant sur un nouveau projet, Toulon se doit une revanche

Par Mathias MERLO
  • Les Toulonnais, notamment le deuxième ligne Quinn Roux, ont repris les entraînements mercredi dernier sous les directives de Franck Azéma et Pierre Mignoni.
    Les Toulonnais, notamment le deuxième ligne Quinn Roux, ont repris les entraînements mercredi dernier sous les directives de Franck Azéma et Pierre Mignoni. Photo Rugby Club toulonnais
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Frustrés par sa défaite en finale de la Challenge Cup et sa non-qualification en phase finale, les Varois repartent sur un nouveau projet avec à sa tête Pierre Mignoni et Franck Azéma.

Toulon a retrouvé sa quiétude. Après un dernier exercice fait de montagnes russes (départ de Collazo, fin de saison en boulet de canon sous Azéma), le club de la Rade veut tirer les leçons de ses échecs passés : «Deux ans et quatre mois après mon arrivée, je suis obligé de faire un constat : ça fait sept ans que Toulon n’a pas gagné un titre, a analysé Lemaître. On a cependant des motifs d’espoirs importants, notamment, une très belle demi-saison l’an passé. Tout ceci nous conforte dans l’idée que l’avenir sera beau.»

Pour surfer sur cette dynamique positive, Azéma s’est associé à Mignoni, de retour après sept ans à Lyon. Le projet de Lemaître a convaincu les intéressés, et main dans la main, l’entrepreneur a décidé de leur octroyer un staff renforcé. Une dizaine de personnes est venue rejoindre le duo dans des domaines variés (coaching, préparation physique, médical). Plus invité en phase finale depuis 2018, Toulon met les moyens pour renouer avec son lustre d’antan : «On veut retrouver les sommets du rugby français et européen. Du coup, nous devons avoir a minima le top 6, le top 4 serait même mieux.»

«La tâche est grande, mais excitante»

L’objectif est haut, mais Mignoni ne tremble pas : «C’est facile aujourd’hui de dire que l’on veut gagner le Top 14. Tous les joueurs le veulent. Mais comment veux-tu gagner ? Par quel chemin ? L’environnement pour gagner se crée. On ne peut pas vivre avec des objectifs. On vit avec des process. Un process, c’est ce que l’on fait au quotidien : "un, deux, trois pour aller à quatre." Si tu vas directement à quatre, ça ne va pas. Pour gagner un Top 14, il faut créer un environnement où les mecs sont à fond sur la durée.»

Le message a-t-il été bien reçu chez les joueurs ? «On n’a pas encore parlé d’objectif. On le fera au complet pendant le stage. On veut mettre tout ça à plat et on parlera en interne de nos ambitions. Le président s’est exprimé, il voit ce que l’on veut tous. Pour arriver en haut, il faut respecter certaines choses. C’est très dur. Chaque année, il y a treize déçus et un heureux. La tâche est grande mais excitante.» Pour ouvrir ce nouveau chapitre, Laurent Emmanuelli s’est évertué à franciser l’effectif. En difficulté pour respecter la moyenne Jiff imposée par la LNR, Toulon a décidé de s’octroyer plus de latitude avec le recrutement de sept Français et le départ de six étrangers. Une bonne nouvelle. Mais, sur la globalité, les Varois ont présenté un effectif légèrement déséquilibré aux postes de troisième ligne (départs d’Ory et Timani pour une éventuelle entrée avec Bastareaud) et d’ouvreur (départs de Carbonel et de Belleau, pour une arrivée avec West). Ils restent en veille pour amener des éventuelles plus-values en cours de saison.

Vaincre le signe indien en Challenge Cup

Toulon doit surtout être en capacité de réussir enfin un début de saison. Sous l’ère Lemaître, les équipiers de Serin n’ont jamais attaqué pied au plancher un exercice pour se glisser dans le bon wagon. Les cinq premières journées ont été cochées (deux réceptions pour trois déplacements) pour faire le plein de confiance et se projeter vers l’objectif continental. Gourmand, Lemaître aimerait «enfin gagner une Challenge Cup». Ce titre manque pour compléter l’armoire à trophées du RCT.

Toulon peut-il courir deux lièvres à la fois ? «Avec notre effectif, on peut concourir sur les deux tableaux, a prévenu Mignoni. Il y a quelque chose que le staff ne maîtrise pas, ce sont les blessures. Si on a beaucoup de blessés, on sera exposé. On veut créer une rotation pour permettre une émulation collective. J’ai plus peur de ça, que de jouer les deux compétitions à fond. Autant vous dire, que pour jouer sur deux tableaux, il te faut un peu de baraka»

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