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Lyon : l’an 1 après Pierre Mignoni

  • Nouveau cycle pour le Lou avec à sa tête un nouvel entraîneur, Xavier Garbajosa et des réaménagements au sein du staff. Mardi dernier, c’est sous une chaleur avoisinant les 36 degrés que les Rhodaniens se sont entraînés sous l’œil d’une centaine de supporters venus voir les nouveaux. Photo LOU Rugby
    Nouveau cycle pour le Lou avec à sa tête un nouvel entraîneur, Xavier Garbajosa et des réaménagements au sein du staff. Mardi dernier, c’est sous une chaleur avoisinant les 36 degrés que les Rhodaniens se sont entraînés sous l’œil d’une centaine de supporters venus voir les nouveaux. Photo LOU Rugby
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C’est une nouvelle époque qui s’ouvre à Lyon, sur fond de renouvellement de cadres et surtout de l’arrivée de Xavier Garbajosa à la place de l’emblématique manager Pierre Mignoni, l’homme qui aura installé le club parmi les valeurs sûres du Top 14.

C’est, selon la bonne habitude prise par Yann Roubert, par un mini-stage de cohésion et une randonnée sur les hauteurs du lac d’Annecy qu’a commencé cette saison du Lou. « Il s’agissait d’un premier sommet, en espérant en atteindre d’autres. » Un vœu présidentiel évidemment tout sauf anodin, depuis que le Lou s’est enfin « dépucelé » depuis son retour au plus haut niveau en ayant remporté la Challenge Cup aux dépens de Toulon (30-12), le 27 mai dernier. Qui plus est en cette année tout sauf ordinaire puisque, pour la première fois depuis sept ans, ce n’est plus avec Pierre Mignoni à sa tête que la meute rhodanienne s’est remise à l’ouvrage, mais sous la houlette d’un nouveau mâle alpha personnifié par Xavier Garbajosa. Un changement, et de taille, qui s’est forcément accompagné de réaménagements au sein du staff (départ pour Toulon du préparateur physique Sébastien Bourdin remplacé par le montois Pierre Lassus, libération du coach de la mêlée David Attoub au profit de Didier Bès). Même le « Barbu » Jean-Pierre Chenu, l’incontournable intendant depuis douze saisons, a tiré sa révérence en faisant valoir ses droits à la retraite !

Difficile donc de ne pas parler de nouveau cycle même si, face à ce constat, le président Roubert souhaite opposer une certaine stabilité de l’effectif. « On ne compte que sept départs pour autant de nouveaux joueurs si l’on prend en compte notre joker médical Fletcher Smith (qui arrive en remplacement de l’ouvreur néo-zélandais Lima Sopoaga, opéré du genou ce mardi), mais surtout dix-sept prolongations qui sont un gage de continuité. » Reste qu’à la différence des années précédentes, de nombreux cadres comptent parmi les départs (Ngatai, Barassi, Bastareaud, Ivaldi, Fainga’a…), preuve que le Lou devra tant bien que mal se reconstruire sportivement, tout en tâchant de conserver les acquis du passé pour continuer sa progression. « Notre neuvième place en Top 14 nous démontre qu’il reste encore pas mal de choses à améliorer, abondait Roubert. Comme chaque année, dix à onze clubs vont prétendre aux six premières places et au titre de champion. La grande question sera de savoir comment passer de ceux qui peuvent à celui qui le devient. » Question d’autant plus légitime après deux saisons de stagnation à la neuvième place du championnat…

Le Top 14 priorisé

Une ambition assumée, forcément dopée par l’exemple montpelliérain, champion de France une petite saison après avoir décroché la timbale en Challenge Cup. « On est entré dans la phase trois de notre projet, à savoir tenter de gagner des titres, rappelait Roubert. La Challenge Cup de l’an dernier a généré de beaux souvenirs et une bonne dose de confiance, mais on est restés sur notre faim en Top 14. J’espère simplement que cette année, nous saurons maintenir pendant quatre-vingts minutes tous les samedis le degré d’excellence que nous avons parfois réussi à atteindre la saison dernière. » Quitte à « sacrifier » la Champions Cup, les Lyonnais ayant payé pour comprendre la saison dernière à quel point il pouvait être préjudiciable de courir plusieurs lièvres à la fois ? « Cette Coupe d’Europe, ce sera l’occasion de recevoir les Saracens, qui sont ce qui s’est fait de mieux en Europe ces dernières années, ainsi que de nombreux champions du monde avec les Bulls, énumérait sybillinement Roubert. On va se frotter à ce qui se fait de mieux et c’est forcément très excitant. »

Enfin de la régularité ?

Des adversaires de luxe face auxquels le Lou ne pourra rivaliser qu’au prix d’une rotation permanente de l’effectif, d’autant plus cruciale qu’il s’agira cette saison de se montrer un peu plus performant pendant les doublons, où les Rhodaniens ont perdu des points précieux l’an dernier. « Les doublons sont un problème de fond, mais un bon problème d’autant que les règles du jeu sont dictées à l’avance. Si nous avions réussi à conserver Pierre-Louis Barassi, par exemple, nous en aurions été très heureux. On sait depuis longtemps qu’une saison ne se joue pas à quinze, mais à quarante-cinq, voire plus. La saison dernière, au-delà de ce dernier match contre La Rochelle, nous avons surtout manqué la qualification sur des matchs du milieu de saison qui étaient à notre portée. Ce sont sur ces matchs-là qu’il s’agira de trouver encore plus de régularité. » Un objectif que Pierre Mignoni lui-même n’est jamais tout à fait parvenu à atteindre, déplorant régulièrement les hauts et bas de ses hommes entre deux matchs. Précisément ce que Xavier Garbajosa devra corriger, s’il souhaite atteindre ses objectifs.

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