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Pourquoi les Boks sont favoris face aux All Blacks

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Critiqués pour un jeu prévisible et ultra physique, les champions du monde en titre semblent néanmoins les mieux armés pour remporter cette compétition. Voici pourquoi…

A-t-on été trop dur avec l’Afrique du Sud ? Disons que les Springboks, certes défaits par le pays de Galles lors du deuxième test de la tournée estivale, avaient ce jour-là largement remanié leur effectif (Siya Kolisi, Lood de Jager, Damian de Allende et Frans Malherbe étaient par exemple tous absents) et qu’au jour où les champions du monde revinrent huit jours plus tard à une configuration d’équipe plus classique, les coéquipiers de Dan Biggar encaissèrent trente points au Cap. Au vrai, si les Springboks prêtent aujourd’hui le flanc à la critique, ce n’est pas vraiment par absence de résultat : hors des frontières de l’Afrique australe, l’opinion publique et tous les esthètes que compte ce noble sport regrettent ainsi que le jeu des Boks n’ait que si peu évolué depuis la Coupe du monde au Japon et se limite, en fait, à du défi physique et des charges de rhinocéros. En clair ? Le projet esquissé par Rassie Erasmus et repris in extenso par son successeur Jacques Nienaber serait copieusement ennuyeux. Mais les Sud-Africains sont-ils vraiment à l’aise lorsqu’ils jouent autrement ? Et les Springboks seraient-ils vraiment les Springboks s’ils jouaient comme les All Blacks ou les Français ? La dernière fois où un sélectionneur national a tenté de pourvoir l’équipe d’Afrique du Sud d’un jeu expansif et ambitieux, c’était en 2012 et le gazier en question s’appelait Heyneke Meyer : après six mois de turpitudes, l’ancien patron sportif du Stade français était alors revenu au culte de la force et fut à deux doigts d’écarter les All Blacks du titre mondial, à l’automne 2015…

Que ceux qui trouvent les Springboks chiants comme la pluie prennent donc leur mal en patience : jusqu’au Mondial en France, les Boks détruiront leurs adversaires à l’impact, favoriseront le duel et seront assez lucides pour se détourner des sots qui leur assurent que les rugbymen les plus physiques de la planète devraient privilégier l’évitement. À ce jeu de quilles si caractéristique, les champions du monde useront au fil du Rugby Championship d’une autre arme leur étant (quasiment) propre : le "bomb squad". Comprenez par là que le staff des Springboks a instauré, bien avant que Fabien Galthié ne l’adopte sous d’autres latitudes, un banc de touche à six avants permettant à Nienaber de lancer les solides Vincent Koch, Malcolm Marx, Steven Kitshoff, Elrigh Louw ou Franco Mostert quand l’adversaire commence déjà à tirer la langue…

Willemse, la pépite…

Enfin, si les Springboks, qui viennent de rappeler les barbons Duane Vermeulen (36 ans) et Frans Steyn (35 ans), ont a priori un squad vieillissant par rapport aux autres puissances de l’hémisphère Sud, un turnover a récemment été amorcé par la rainbow nation. Le polyvalent Damian Willemse, très fort à l’arrière face au pays de Galles, est un formidable attaquant, capable d’hystériser une ligne qui manque parfois d’imagination dans ses lancements de jeu. Quant au demi de mêlée Jaden Hendrikse, il n’a certes pas le jeu au pied d’occupation de Faf de Klerk mais balle en mains, il est une véritable bombe. Ces joueurs-là étant aujourd’hui encadrés par les cadors que l’on sait, il semblerait que les Springboks, en cette année difficile pour la Nouvelle-Zélande, soient bien partis pour remporter l’édition 2022. Comment ça, on s’emballe ?

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