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Dijon, une relance de centenaire

Par Rayane BEYLY
  • A l'image de son troisième ligne Adrahmi Mze, le Stade dijonnais est prêt à repartir au combat dans la division inférieure. Photo Léa Jaime
    A l'image de son troisième ligne Adrahmi Mze, le Stade dijonnais est prêt à repartir au combat dans la division inférieure. Photo Léa Jaime
Publié le Mis à jour
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Dernier de Nationale la saison dernière, le club bourguignon, bientôt centenaire, aborde prudemment sa prochaine échéance à l’étage inférieur.

Il y a toujours quelque chose de malheureux, et franchement paradoxal, à voir un club dernier de son championnat malgré de jolis coups signés ici et là. Prenez l’exemple du Stade dijonnais. Les Bourguignons ont fini lanterne rouge du dernier championnat de Nationale à l’issue d’une saison où ils ont parfois joué les trouble-fêtes, eu égard à leurs succès à Soyaux-Angoulême (16-20), futur promu en Pro D2, et face à Valence-Romans (12-10), troisième et demi-finaliste. Des performances louables mais insuffisantes pour échapper à la descente. La loi du sport est ainsi faite et n’a pas d’yeux pour les inconstants. Dur constat pour ce club qui lançait son « Projet Pro D2 » en 2019, avec l’objectif à moyen terme d’une montée. L’exercice 2021-2022 a vu les joueurs de Thomas Kohler s’enfermer dans un triangle infernal en bas de tableau, avec Aubenas-Vals et l’Union Cognac-Saint-Jean-d’Angély. À trois journées du terme de la phase régulière, le trio comptait le même nombre de points et se bousculait pour éviter les deux dernières places. Au jeu des chaises musicales, seuls les Charentais se sont sauvés, Ardèchois et Bourguignons ont eux sombré. « Les joueurs ont été très déçus. J’en ai vu sortir avec les larmes aux yeux », se rappelle amèrement le président dijonnais Philippe Verney.


« La guerre tous les dimanches »


Conséquence de la relégation : une vingtaine de joueurs ont quitté le club. Pour compenser les départs, seize recrues ont été officialisées. Parmi elles, le pilier du Zimbabwe, Bornwell Gwinji, qui a récemment joué la Coupe d’Afrique et les qualifications pour le Mondial 2023 avec sa sélection nationale, ou les arrières Alexandre Odinga et Martin Félix, respectivement en provenance d’Agen et Mâcon. Certains hommes d’expérience ont aussi fait le choix de rester fidèles à la capitale des ducs de Bourgogne. Le flanker sud-africain Khaya Majola, passé par les Southern Kings et les Natal Sharks, a prolongé d’une saison comme Otilo Kafotamaki au même poste (plus un an en option). Les nouveaux engagements du deuxième ligne Tom Quarrie et du trois-quarts centre Harlon Klaasen jusqu’en 2024, ajoutés au retour de l’ailier Thomas Guigon devraient renforcer l’effectif.                       

Si Dijon aurait rêvé d’offrir une meilleure sortie à son emblématique demi de mêlée Romain Kusiolek, parti à la retraite en mai dernier, le club se tourne à présent vers la division inférieure d’un œil averti. « Il faut qu’on remonte le plus vite possible. Notre place est en Nationale mais le niveau en Nationale 2 sera haut. Nous sommes très méfiants. J’ai dit aux joueurs qu’ils s’attendent à ce que ce soit la guerre tous les dimanches », développe Philippe Verney. À raison car la poule 1 dans laquelle sont reversés les Rouge et Bleu comporte des formations ambitieuses tout droit venues de Fédérale 1, comme Marcq-en-Barœul ou Nîmes. « Je pense qu’il y aura au moins six clubs qui pourront finir dans les deux premiers. Tous vont vouloir montrer leur qualités contre nous car on est l’équipe qui descend. Restons prudents mais ça n’empêche pas d’avoir de l’ambition », termine le président. Un retour en Nationale tomberait à point nommé pour ce club qui célébrera son centenaire en 2023. Aux Dijonnais de forcer leur destin.
 

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