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Saga La Rochelle : "TKB", le pilote de lignes

Par Romain Asselin
  • Tawera Kerr-Barlow est un des cadres rochelais depuis plusieurs saisons maintenant.
    Tawera Kerr-Barlow est un des cadres rochelais depuis plusieurs saisons maintenant. Icon Sport
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Motard chevronné en dehors, le champion du monde All Black dicte aussi la conduite du jeu sur les terrains de rugby. Après des débuts particulièrement délicats à La Rochelle, il en fait désormais le bonheur.

« La Rochelle, c’est ma famille, maintenant. » Tawera Kerr-Barlow a beau savoir, en cette matinée du mois de mai, qu’il ne jouera pas la finale de Champions dans une poignée de jours, le All Black rayonne. Véridique. Un sourire et quelques éclats de rire presque déconcertants, au regard de cette fracture de la main gauche venue enrayer une saison exemplaire de sa part. La meilleure de sa carrière ? Ne comptez pas sur le Maori, guère prolixe sur ses performances mais plutôt le sens du collectif chevillé au corps, pour s’avancer là-dessus. Quelques jours plus tôt, Ronan O’Gara l’avait fait pour lui, le classant d’office meilleur numéro 9 au monde derrière son rival toulousain, l’intouchable Antoine Dupont.

Depuis plusieurs mois maintenant, "TKB" apparait transfiguré, en coulisses. Terminé l’homme jadis souvent bougon, au style lapidaire, face micros. L’indiscutable demi de mêlée transpire la joie de vivre. Son usage de la langue de Molière est encore perfectible mais le Maori cause Français de bon cœur. « Ma première erreur, quand je suis arrivé fin 2017, c’était de ne pas parler un mot, se remémore-t-il. J’étais naïf. En France, le 9 donne les directions sur le terrain. Tu ne peux pas le faire si tu ne parles pas (rires). »

L’acupuncture comme moteur

S’il a mis du temps à s’acclimater et à s’installer durablement à la charnière maritime, souvent barré par Alexi Balès jusque début 2019, Tawera Kerr-Barlow fait, depuis, preuve d’une redoutable régularité dans ses sorties. Plaque tournante du jeu rochelais à désormais 32 ans – il les a fêtés lundi dernier – le champion du monde 2015 voue une attention sans faille à sa santé, son corps, sa préparation, sa récupération. Un "devoir", plaide cet adepte de l’acupuncture très attaché au club à la caravelle. Et à cette ville de La Rochelle où deux de ses quatre enfants sont nés. Où il aime par-dessus tout, sur son temps libre, promener sa Harley, passionné de moto qu’il est depuis son enfance.

« Très simple et tranquille » dans la vie de tous les jours, "family man" comme il aime se présenter, "TKB" est aussi du genre paternaliste ballon en main, au milieu d’une équipe « où j’ai beaucoup d’amis et c’est le plus important pour moi. » Sur le terrain, l’international All Black (28 sélections) puise son style chez son idole de toujours, sa maman, Gail Barlow, numéro 9 de la sélection australienne au milieu des années 90. « Son avis est toujours très important pour moi, jure le fiston. Sur la technique, mon mouvement. Elle est toujours honnête. » Gail ne doit pas trouver grand-chose à redire depuis quelques temps. C’est du grand Kerr-Barlow.

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