Béziers n'est jamais rassasié
Dans sa recherche perpétuelle de régularité, Béziers affiche son attrait pour les hauteurs. Certains leviers furent accentués pour franchir un palier.
C’était en avril 2018. Béziers redorait le blason en se qualifiant pour les barrages face à Mont-de-Marsan. Qu’importe l’ivresse du moment, les Rouge et Bleu avaient rompu une dizaine d’années de disette. Englués la plupart du temps dans le ventre mou du championnat, les Héraultais ne manquent pas d’arguments pour tutoyer ces sommets. En affichant le désir de caresser dans l’idéal, une lutte parmi les six premières places, Béziers n’abdique pas, étant l’une des formations les plus anciennes de la compétition en longévité. Romain Uruty, symbole d’une jeunesse qui s’est emparée des clés du camion depuis janvier 2022, abonde dans ce sens : « On fera un point dans quelques journées, pour savoir où l’on se situe. On a manqué de concentration à des moments charnières, notamment à domicile face à Aix-en-Provence et Bourg-en-Bresse l’an passé. C’est dommage, car nous étions parvenus à rivaliser avec les grosses cylindrées ». Qualifiés souvent d’équipe irrégulière, pêchant dans l’indiscipline quand les éléments tournent le dos, les Biterrois ont identifié visiblement les racines du mal. Un recrutement limité et ciblé, une prime aux espoirs en devenir, des échanges dans le groupe afin de tendre vers des jours meilleurs.
Tremper les doigts dans la confiture
En misant sur ces détails ainsi que sur les comportements globaux, l’ASBH s’est dotée d’arguments possiblement recevables parmi une concurrence accrue. Pierre Caillet, le patron du sportif émet le souhait d’un rugby plus complet, en adéquation avec les qualités de son effectif : « Je sens mon équipe capable d’assumer certaines aspirations. Nous serons sans prétention aussi car le championnat est très exigeant. Mais nous croyons au projet établi, les joueurs sont impliqués dans nos discussions et nos directives. Tout est sur la table et chacun peut contribuer à faire évoluer notre système ». Si l’appétit affiché demeure, après une solide préparation et sans accrocs majeurs, Béziers tentera encore une fois d’exister et devra s’affranchir de fins d’exercices plus complets afin d’éviter une énième désillusion. Le prix à payer pour satisfaire les plus gourmands et apprivoiser toutes les convoitises qui se présenteront durant le marathon proposé.
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