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L'édito : Un ascenseur vers les étoiles

  • Leo COLY sous ses nouvelles couleurs montpelliéraines
    Leo COLY sous ses nouvelles couleurs montpelliéraines Icon Sport - Icon Sport
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L'édito du lundi par Emmanuel Nom : Coly. Prénom : Léo. Age : 22 ans. Poste : demi de mêlée. Palmarès : champion du monde des moins de 20 ans (2019). Signe distinctif : il a cassé la baraque l’an dernier avec le Stade montois en Pro D2 et, en trois mois, il est devenu la plus grosse cote sur le marché des transferts avant de signer un contrat XXL avec le champion de France montpelliérain ; s’est invité en tournée, avec les grands Bleus.

S’il se confirme, le destin doré de ce Breton de naissance élevé au rugby en plein air dans les Landes sera digne d’un documentaire Netflix. Mais sans attendre, il devrait inspirer pas mal de jeunes en quête d’une carrière dans le rugby. Et va même dégager leur horizon.

Car si le Top 14 reste un Graal absolu avec sa lumière et ses larges salaires, le championnat de Pro D2 n’est plus un cul-de-sac pour joueurs en fin de carrière. Au contraire, il est devenu l’un des ascenseurs les plus rapides vers les sommets. Et parfois sans pause intermédiaire, touchant directement le niveau international.

On vous cause de Coly, mais il y a Ange Capuozzo : le fulgurant ailier de Grenoble est devenu international italien en une poignée de semaines et Toulouse l’a recruté. Sans oublier Enzo Reybier (20 ans, ailier, Oyonnax), Matis Perchaud (19 ans, pilier, Bayonne) ou Rémy Baget (25, ailier, Bayonne) sélectionnés pour la tournée du XV de France au Japon cet été, avec un autre ovni lancé un an plus tôt alors qu’il évoluait en Pro D2 à l’arrière de l’Usap : Melvin Jaminet (23 ans).

La liste est évidemment à compléter. Elle va s’enrichir au gré des surprises et autres révélations qui surgiront cette saison. Et il n’y aurait pas de quoi s’étonner tant le niveau a augmenté de plusieurs crans avant de s’harmoniser au sein d’une antichambre qui bénéficia du double effet "Jiff" / "jeunisme" pour mener sa révolution. Sans parler de l’effet positif des prêts (de joueurs), permettant l’éclosion de talents trop justes en Top 14 et "maturés" par le Pro D2.

Ici, la jurisprudence Thomas Ramos a inspiré la pépite Max Auriac : confronté à une forte concurrence au Stade et donc promis à un temps de jeu famélique, l’arrière international des moins de 20 ans vient de filer à Colomiers où il devrait jouer et progresser. Avant de revenir ensuite vers Toulouse, dans la peau d’un titulaire.

Il y a donc une forme de logique et comme un retour aux sources à voir le rugby français s’appuyer sur les bases de sa pyramide pour former de jeunes joueurs qui bénéficient ainsi d’un terreau favorable : plus de temps de jeu, une intensité physique inférieure et surtout moins de pression à peser sur leurs épaules… Il n’en a pas fallu davantage aux Coly, Jaminet, Ramos et autres Capuozzo pour décoller loin des supers puissances qui concentrent tant de pouvoirs.

La recette est pleine de promesses. Si vous voulez nous en croire, elle incarne à merveille la raison d’être de ce Pro D2 qui a longtemps cherché son chemin à force d’être guignée, et parfois même dénigrée. La route est désormais dégagée, bien éclairée. Merci Léo.

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