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Fédérale 2 : Mérignac au carrefour de son avenir

Par Gérard Piffeteau
  • Mérignac fête sa montée en Fédérale 2. Ce groupe de joueur a réussi à redonner du lustre à cette puissante cité aquitaine, dont le potentiel est grand.
    Mérignac fête sa montée en Fédérale 2. Ce groupe de joueur a réussi à redonner du lustre à cette puissante cité aquitaine, dont le potentiel est grand.
Publié le Mis à jour
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L'histoire du rugby mérignanais est une énigme. Peut-il revenir sur le devant de la scène amateurs ? L'ASMR a un plan.
 

Au milieu des années 90, en tête d’un reportage imprimé noir sur jaune, je m’étais autorisé un titre qui m’avait valu quelques railleries : « Mérignac club de l’an 2000 ». L’accroche était pourtant solidement étayée par le positionnement de la ville aéroportuaire, troisième agglomération d’Aquitaine en nombre d’habitants derrière Bordeaux et Pau, puissante d’un bassin d’entreprises et d’un potentiel économique exceptionnels. Pourtant, marqué par l’échec de plusieurs tentatives de grande envergure, jamais le rugby mérignacais n’a réussi à retrouver le lustre d’une époque lointaine quand il affrontait en première division les grosses écuries du Groupe A.

« Ça reste pour moi un mystère », confesse le jeune entraîneur et directeur sportif Arthur Chollon. Aujourd’hui et depuis sept ans, le président David déploie une folle énergie pour lui redonner une place sur l’échiquier de la région bordelaise. Sur le contexte, il dresse un constat empreint de lucidité : « Mérignac est une ville-dortoir, nous n’avons jamais eu un rugby de clocher et nous essayons de travailler sur le sujet en termes de communication, d’image et de social. Comment retrouver un public ? Nous devons mettre en place du spectacle et de l’évènementiel autour des matchs. Nous devons nous différencier des clubs de village, ce que nous ne sommes pas. Et nous avons des atouts. »

Centre d’entraînement labellisé

En accédant à la Fédérale 2, l’ASMR a remporté un challenge qui se présente comme un véritable tournant pour une structure qui s’est densifiée avec ses six salariés auprès du directeur général Christian Lassort. Clairement, David Darquier ne pouvait se permettre de rater le coche : « Il fallait se sortir de la nouvelle réforme, on va pouvoir travailler sereinement en ayant du temps pour développer nos actions. Pour l’instant nous sommes un petit club et on bosse. Par contre, nous sommes équipés comme un club de Pro D2 : Salle de muscu, cryothérapie, vidéo, bureaux et je suis en discussion avec la mairie pour un terrain synthétique au stade Robert-Brettes à la rentrée. Nous avons des projets mais il ne faut pas brûler les étapes. Il y a également un vrai sujet de réflexion sur les féminines. Nous voulons engager une équipe à la rentrée 2023-2024. C’est une certitude. »

Moins visibles sans doute mais très influents dans la réussite des derniers mois, le pôle jeunes et le centre d’entraînement de l’ASMR font la fierté du président et du directeur sportif Arthur Chollon. Les moins de 19 ans et les cadets à 7 sont champions régionaux, demain, comme beaucoup d’autres, ils alimenteront une équipe première qui donne sa chance aux jeunes. Les accords avec des lycées ont permis l’ouverture de classes aménagées pour de jeunes joueurs qui bénéficient d’un suivi scolaire, médical, physique et mental. Dès la rentrée, les coachs Sébastien Papin et Bastien Fitte espèrent cueillir les fruits de cette politique volontariste de formation. « Nous voulons poursuivre notre évolution pour nous mettre rapidement au niveau de la Fédérale 2 », prophétise David Darquier. En juin prochain le rugby mérignacais célébrera ses 130 ans et la fête promet d’être belle. Elle prendra un peu plus de relief si le club a atteint ses objectifs d’un maintien réconfortant d’abord, et d’une ration supplémentaire de bonheur en cas de qualification.

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