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Saga Montpellier : un Brennus à défendre, une Europe à conquérir

Par Simon VALZER
  • Armé de nouvelles recrues très prometteuses comme Louis Carbonel et Léo Coly (en photo), le MHR retrouvera le Top 14 bien décidé à conserver le Brennus en terre héraultaise.
    Armé de nouvelles recrues très prometteuses comme Louis Carbonel et Léo Coly (en photo), le MHR retrouvera le Top 14 bien décidé à conserver le Brennus en terre héraultaise. - Icon Sport
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Sacré champion de France pour la première fois de son histoire, le club héraultais a retrouvé les terrains avec deux objectifs : garder son titre national, et faire mieux en Coupe d’europe, une compétition où il a connu des fortunes diverses l’année dernière.

Un titre, ça se fête. Ça, c’est fait. Les Montpelliérains ont montré à la France entière que les Toulousains, Castrais, Clermontois, Racingmen, Toulonnais ou Usapistes (pour ne citer qu’eux) n’avaient pas le monopole de le bringue. Mais un titre, ça s’honore, surtout. C’est en substance ce que laissait entendre Jean-Baptiste Elissalde (nommé entraîneur principal avec Olivier Azam, Philippe Saint-André redevenant directeur du rugby, Alexandre Ruiz passant entraîneur-adjoint) au lendemain de la reprise de son équipe : « Être champion, c’est gagner un titre mais c’est surtout avoir un comportement de champion. Un boxeur qui remet son titre en jeu, il se prépare pour le garder le plus possible. Ce sera très difficile. Mais c’est dans cet esprit-là que les mecs vont devoir se préparer. Le début de championnat, ça va piquer… Et il est possible qu’on fasse comme La Rochelle l’année dernière qui a eu du mal après deux finales. »

Elissalde, avec son palmarès long comme le bras, sait de quoi il parle. Et connaît mieux que personne le fameux phénomène de décompression qui frappe toute équipe sacrée : « Ce dont j’ai peur c’est la décompression. C’est le seul danger qui nous guette. Ma seule inquiétude, c’est de savoir comment on va digérer le fait d’avoir fait une belle saison l’année dernière et d’être attendu un peu partout… » 

Cette année, le MHR va devoir assumer. Quoi ? Son nouveau statut de champion de France, pardi ! Et la cible que l’on vous colle dans le dos quand vous repartez du Stade de France avec le Brennus : « Philippe Saint-André a parlé de ce statut d’équipe à battre mais il ne faut pas s’éterniser dessus. Il est évident que ce ne sera plus une surprise. Ça va changer la façon dont on va être perçus mais c’est bien », poursuivait Elissalde.

Mieux figurer en Coupe d’Europe

Surtout, le MHR va devoir assumer ce statut sur tous les fronts : en Top 14 bien sûr, mais surtout en Champions Cup, où les Cistes seront attendus partout de pied ferme. Cela tombe bien, c’est justement l’un des axes de progression que le staff a identifié lors de l’intersaison : « J’espère qu’on aura assez de qualités pour pouvoir jouer sur les deux tableaux parce que nos résultats de l’année dernière en Coupe d’Europe ont été en dents de scie. » 

Le technicien faisait ici référence aux larges défaites concédées face au Leinster (89-7) et à Exeter (42-6) qui n’ont pour autant pas empêché les Cistes de se qualifier en quarts après un huitième de finale aller et retour d’anthologie remporté face aux Harlequins, alors champions d’Angleterre en titre. Pour assumer ce statut, il va falloir des chefs. Des leaders, qui tiendront la barre quand le bateau tanguera. Le problème, c’est que le MHR en a perdu un paquet à l’intersaison. Elissalde encore : « Il faudra aussi trouver nos leaders de vestiaire pour remplacer Fufu (Ouedraogo), Benoît (Paillaugue), Guilhem (Guirado) et Kélian (Galletier). Ils avaient un rôle important dans ce que nous, entraîneurs, on ne voit pas dans la vie du groupe. Mais on avait anticipé un peu l’an dernier. »

Leaders, c’est à vous !

Le technicien n’a pas tort. Dans ce domaine, le MHR ne repart pas de zéro, loin de là, comme l’a confirmé Olivier Azam, l’autre entraîneur-principal : « On avait anticipé ce phénomène puisqu’il s’agissait de départs prévus. L’année dernière était une phase de transition pour que des nouveaux joueurs émergent, des leaders s’affirment. Ce travail va nous permettre d’avoir une transition en douceur. Yacouba était notre capitaine incontestable et incontesté. Il va continuer à l’être avec, autour de lui, des lieutenants qui s’affirment depuis la saison dernière. Paul Willemse par exemple est devenu capitaine, tout comme Florian Verhaeghe, ou Jan Serfontein, Arthur Vincent… On a peut-être eu le record de capitaines sur la saison ! (rires) Parfois sur blessure, ou sur choix, mais aussi par stratégie pour partager ce leadership entre les garçons. »

Avec ces nouveaux lieutenants et tout le vécu collectif que les Cistes ont accumulé sur les 18 derniers mois, sans oublier un recrutement ciblé, malin (Chauvac, Doumenc) et de qualité (Tu’inukuafe, Coly, Carbonel, Lam), le Montpellier Hérault Rugby paraît parfaitement armé pour faire honneur à son statut. Et pourquoi pas garder un an de plus le Brennus sur les bords de la Méditerranée…

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