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Nevers en quête de succès

Par Sébastien CHABARD
  • Lucas Blanc le sait bien, évacuer la frustration de la saison passée est essentiel pour se lancer pleinement dans ce championnat. Photo Icon Sport
    Lucas Blanc le sait bien, évacuer la frustration de la saison passée est essentiel pour se lancer pleinement dans ce championnat. Photo Icon Sport
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Rentrés à vide de Montauban mais rassurés sur leur état d’esprit, les Neversois doivent confirmer en s’imposant face à Soyaux-Angoulême au Pré-Fleuri, théâtre enchanté de leur dernière victoire, en mai.

L’écho tellurique du succès en barrage face à Carcassonne (24-12) semble résonner encore dans ses phrases. "On est très fier d’avoir effectué ce qu’on a effectué. Très fier de représenter cette ville et cette région", sourit le trois-quarts aile Lucas Blanc, titulaire ce 19 mai pour le premier match de phases finales à domicile dans l’histoire d’un club qu’il avait rejoint, comme beaucoup, en 2017 lors de l’accession de l’Uson Nevers Rugby en Pro D2. "À l’époque, personne ne savait où se trouvait la ville." Maintenant, le monde du rugby sait. Régler son GPS sur le centre de la France au son du "Ici, ici, c’est Nevers", distinguer les Neversois et les Nivernais, et ranger le Pré-Fleuri parmi les bonnes adresses à visiter.

"On a vécu une fin de saison assez exceptionnelle en termes d’émotions", résume Lucas Blanc, qui retrouvera le Pré-Fleuri, ce soir, pour la première fois depuis ce soir extatique de printemps. Avec des frissons sur la colonne vertébrale et l’envie, surtout, de ressentir à nouveau l’apaisement satisfait de la victoire. Une sensation devenue trop lointaine. Demi-finale à Mont-de-Marsan, rencontres de préparation contre Aurillac et Vannes, déplacement inaugural à Montauban vendredi dernier : les quatre derniers matchs de l’Uson se sont conclus par autant de défaites.

Si la demi-finale laisse un arrière-goût frustré d’être passé près du succès en n’ayant pas montré son meilleur visage, ce sont surtout les deux matchs dans le Cantal et en Bretagne qui ont inquiété : "La préparation se déroulait très bien, on s’entraînait bien, mais on a fait deux très mauvais matchs. C’était stressant", reconnaît l’ailier. "Ça nous a mis un peu le doute. Être demi-finaliste et prendre 40 points à Aurillac et 50 à Vannes, ce n’était pas la meilleure préparation."

Le plein rendement attendra

Vendredi dernier, dans le bouillant bain de révélateur de Sapiac, les Neversois ont retrouvé en partie les couleurs qu’ils craignaient avoir perdues : "Le résultat n’est pas bon (29-20) mais on peut être satisfait du contenu et du caractère. On s’est tous regardés droit dans les yeux. On sort même de ce match avec pas mal de frustration, car on était à 13-13 à la mi-temps, on les tenait et on les titillait dans l’engagement, le combat. Mais on n’a pas su mettre la même intensité pendant 80 minutes, et on a commis trop de fautes."

Même constat mi-figue mi-raisin pour le manager Xavier Péméja : "On a répondu présent sur les points forts de Montauban, la puissance et le combat, mais on n’a pas réussi à mettre ce combat au service du jeu. Sur la conquête et le comportement, on y est, mais il en faut un peu plus. Le gros regret de ce match, c’est de ne pas avoir ramené un point. Maintenant, on doit gagner ; c’est impératif. On a perdu nos trois premiers matchs de la saison, c’est beaucoup. Dans ce championnat, 14 équipes sur 16 veulent se qualifier pour les phases finales. Et après ce premier match, on est à zéro point."

À la tête d’un groupe remodelé comme jamais depuis l’arrivée en Pro D2, Xavier Péméja sait que le plein rendement n’est pas pour l’immédiat : "On a un groupe qui est jeune, 25 ans de moyenne d’âge. L’expérience, on est en train de se la faire. Il faut du temps. On a des joueurs qui ne sont là que depuis une semaine. Les entraîneurs ne sont pas des magiciens. Mais je suis très optimiste. Il y a de la ressource dans cette équipe. Ce qui lui manque, désormais, c’est la victoire."

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