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Manae Feleu : « Mes parents qui vivent à Futuna vont mettre un réveil ! »

  • C’est un fan-club qui encouragera la troisième ligne aile Manae Feleu à Futuna pour sa première titularisation avec les Bleues.
    C’est un fan-club qui encouragera la troisième ligne aile Manae Feleu à Futuna pour sa première titularisation avec les Bleues. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Titulaire pour la première fois de sa jeune carrière, la prometteuse iséroise (deux sélections) raconte l’annonce de sa sélection, l’émotion qu’elle a suscité chez elle à futuna, ainsi que sa vie bien chargée, qu’elle partage entre rugby de haut niveau et études de médecine.

Qu’avez-vous ressenti à l’annonce de votre titularisation ?

J’étais très contente d’abord, et un peu surprise aussi car je n’ai pas encore beaucoup « matché » avec l’équipe de France, j’ai toujours été remplaçante. On espère toujours être sur la feuille de match, mais je n’avais pas imaginé être titulaire. Je voulais déjà être dans les vingt-trois.

Avez-vous été surprise du poste ?

Pas forcément, car le staff m’a toujours encouragée à garder ma polyvalence deuxième ou troisième ligne. Je joue beaucoup au poste de flanker avec Grenoble, mais jusqu’alors j’avais toujours été prise comme remplaçante en deuxième ligne avec l’équipe de France.

Qu’est-ce que le staff attend de vous ?

Ils attendent que je fasse un gros match et que j’apporte à l’équipe mes qualités.

Quelles sont-elles ?

Je pense être très agressive en défense et dans le combat en général.

Quelle analyse avez-vous fait de votre premier match contre l’Italie ?

On a vu que l’Italie est une équipe très en place. Depuis quelques années, cette équipe progresse beaucoup. Voilà pourquoi on ne les a surtout pas sous-estimées. Mais on a besoin de travailler sur nous parce qu’on a pas réussi à mettre en place ce que l’on voulait.

C’est-à-dire ?

Nous sommes sorties frustrées de ce match. Nous avons bien démarré la rencontre, fait vingt bonnes minutes, puis on a plus retrouvé ce que l’on travaille à l’entraînement. On reste sur notre faim. Donc notre objectif est de mettre notre jeu en place et surtout d’être plus constantes, de le faire sur quatre-vingt minutes.

On imagine que votre frustration est également venue du 0 à 0 concédée en deuxième mi-temps ?

Oui, d’autant qu’on domine et on a beaucoup d’occasions de marquer qui n’aboutissent pas. Cette deuxième mi-temps nous a vraiment frustrées.

C’est le dernier match amical, c’est votre dernière chance de marquer des points en vue de la liste des trente-deux…

Je vais saisir cette opportunité à fond. Par rapport à cette liste bien sûr, mais surtout par rapport au maillot de l’équipe de France : ce maillot, on ne sait jamais quand on le reportera. Je veux porter ces couleurs le plus haut possible.

À ce propos, vous êtes originaire de Futuna…

Oui, mes parents et ma dernière petite sœur y vivent. Ma sœur Teani est ici avec moi en stage, et mon grand frère à Dijon. Mes parents vont certainement mettre un réveil, car le match devrait être diffusé vers 4 heures du matin ! J’ai eu mes parents au téléphone, ils étaient très heureux… comme des parents quoi !

Avez-vous un fan club là-bas ?

Je ne sais pas ! Mes parents me disent que beaucoup de gens me soutiennent… Nous ne sommes pas très nombreux sur nos petites îles, tout le monde se connaît de vue. Alors dès que quelqu’un fait des trucs, ça fait toujours plaisir.

Comment faites-vous pour concilier votre carrière sportive avec votre quatrième année de médecine ?

J’avais anticipé cette année Coupe du monde en demandant à faire ma quatrième en deux ans. Cette année, je vais donc faire la deuxième moitié de ma quatrième année. Cela me laisse un peu plus de temps pour le rugby.

Dans quel domaine voulez-vous vous orienter ?

À la base, je voulais devenir chirurgienne orthopédique mais plus ça va, plus la médecine du sport m’attire. J’ai encore le temps pour faire mon choix, mais j’aime la relation avec le patient. L’idée serait bien sûr de rester dans le milieu du rugby.

Vous êtes hors-jeu !

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