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Top 14 - Remy Baget : « Le maintien, on n’en parle pas trop »

Par Edmond Lataillade
  • Rémy Baget (Ailier de Bayonne)
    Rémy Baget (Ailier de Bayonne) Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Emmené par Fabien Galthié en tournée avec l’équipe de France, meilleur marqueur de Pro D2 l’an passé, boute-en-train de l’équipe, Rémy Baget s’est fait une place à la force du poignet. Avec la même détermination, il veut garder son club au plus haut.

Quel est votre sentiment après ce premier match en Top 14 ?

Ça a fait rudement plaisir de renouer avec le Top 14 surtout dans ce beau stade de Mayol face à une superbe équipe comme Toulon. Après, il reste un sentiment de frustration. On n’a pas fait un match complètement abouti. Mais on en est quand même fier.

Quelle est la principale différence avec le Pro D2 ?

On savait qu’au niveau de la domination, ça allait être compliqué, qu’il nous faudrait du temps pour prendre le rythme. Les pépins physiques ne nous épargnent pas. On a su répondre présent malgré l’engagement, la vitesse de jeu. La principale différence avec le Pro D2, c’est que la moindre faute est de suite sanctionnée. Notre statut change complètement. La pression est totalement différente. Celle du maintien. Maintenant, quand on se déplace, on n’est plus l’ogre bayonnais, on est le petit Poucet.

Le maintien est la priorité, pas davantage, par exemple le ventre mou…

Comme toutes les équipes qui montent, c’est le maintien. Mais on n’en parle pas trop entre nous. On pense davantage à produire du beau jeu, à prendre du plaisir, à gagner des matchs. Dès le début de la saison, on ne veut pas se mettre dans la tête le maintien, le maintien… On ne cible pas de match, on veut en faire de supers partout. On veut donner une bonne image de l’Aviron, être digne de ce maillot.

Ce samedi, c’est la première à Jean-Dauger. Vous qui connaissez le contexte, que ressentez-vous ? De l’excitation ?

En plus, c’est l’inauguration de la nouvelle tribune. Il y a très longtemps qu’on n’a pas vu le stade complet. Ce sera à guichets fermés, contre une super équipe. On sait que le public bayonnais sera bien présent. Quand il nous pousse dans les grands moments du match, on sent toute cette joie. On peut, nous aussi, la lui rendre autour de la victoire. On sait qu’il ne nous décevra pas. Il faudra qu’on se montre à sa hauteur.

Vous êtes-vous fixé des objectifs à domicile ?

Non, on n’en a pas parlé. Mais inconsciemment, tout le monde aimerait gagner les matchs à la maison.

Personnellement, vous avez été sélectionné pour la tournée avec l’équipe de France au Japon. Ce retour en Top 14 est-il une aubaine ?

Oui et non. Ce qui m’est arrivé est exceptionnel, je n’y croyais pas du tout. Ce n’était pas un objectif, plutôt un rêve. C’était tellement loin de moi… Mon but était de monter et de mettre le club là où il devait être. Bien sûr, quand on joue en Top 14, il y a plus de visibilité mais Fabien Galthié et son staff regardent tous les matchs même ceux de Pro D2.

D’autant plus qu’au départ, vous ne comptiez jamais jouer dans une équipe professionnelle…

Il y a eu encore beaucoup d’émotion contre Toulon la semaine dernière. Les années où j’ai joué en Top 14, j’étais troisième ou quatrième couteau. Je n’avais pas forcément de statut. Aujourd’hui, au sein du club, je me sens très bien. Débuter le premier match en tant que titulaire, c’est quelque chose que je voulais faire avec l’Aviron et j’y ai réussi le week-end dernier.

Vous avez connu deux saisons en Top 14 avec Bayonne dont une marquée par la Covid. Celle qui se présente est-elle vraiment différente ?

Complètement. Les entraîneurs me font totalement confiance, ce qui n’était pas forcément le cas à l’époque. Là, je sais que j’ai réussi à prouver l’an dernier et qu’il me manque encore une marche à gravir pour pouvoir apporter encore plus à l’équipe.

Vous avez été le meilleur marqueur de Pro D2 la saison dernière. Espérez-vous avoir le même ratio dans l’élite ?

Pas du tout. L’an dernier non plus, ce n’était pas du tout un objectif. Même si je voyais la saison avancer et que j’étais en haut du classement, je ne me suis jamais tracassé pour ça, ni mis la pression. Là, pour le coup, le seul objectif que j’ai c’est gagner des matchs avec Bayonne, faire de bonnes performances. Ce n’est pas quelque chose que je vise.

Yannick Bru vous surnommait « le couteau suisse » en raison de votre polyvalence et de votre adaptabilité. Quel est votre poste préféré ?

À l’aile, on me laisse énormément de liberté. Je peux faire ce que je veux. Mais j’adore jouer à l’arrière, être au milieu, prendre les ballons. J’ai aussi joué deux fois au centre. J’ai beaucoup aimé. À l’aile, c’est plus compliqué de toucher des ballons même si on vient les chercher. À l’arrière ou au centre on est davantage sollicité.

À Toulon, vous rejoignez les vestiaires avant la fin de la première période. Que s’est-il passé ?

J’ai vu les remplaçants et le staff se diriger vers les vestiaires. J’étais loin de l’action. Je les ai suivis. Arrivé dans le vestiaire, je me suis dit, qu’est-ce qu’il se passe, ils mettent du temps à arriver… On est alors venu me chercher en me disant que ce n’était pas fini. Au moment où je suis arrivé sur le terrain, Camille Lopez m’a dit : « C’est bon, t’inquiète, j’ai mis trois points. C’est fait. Merci. Ne vous inquiétez pas. » Après, ils ne m’ont pas manqué. On a une vieille voiture au club, une AX retapée, qu’on donne au cagoulin (NDLR : l’auteur de la plus belle boulette). Je dois la conduire toute la semaine. Je peux vous dire que quand on a voté, ça a été très court…

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